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Vu de la place Victor-Hugo - Page 452

  • Tsupras a projeté son pays la Grèce dans un ravin sans fond

    Alexis Tsipras a envoyé son pays la Grèce dans un ravin

    Dans toute cette affaire de poker menteur, la presse n’a pas joué un bon rôle, elle a fait croire que la terre allait cesser de tourner ce matin si ce pays gouverné par des fous, la Grèce, était en cessation de paiement. Le monde entier savait que ce serait le cas et faute d’un coup de baguette magique, le gouvernement actuel ne pourrait pas honorer sa dette, ni celle d’aujourd’hui celle de la BCI dans deux semaines.

    Je note aussi que de tous les gouvernants européens, seules deux dames se sont comportées de manière mâle et virile : Madame Lagarde et Madame  Merkel. Cela ne m’étonne pas, comparées à ces Messieurs fatigués et vieillissants, qui n’ont pas pris ou tardivement la mesure de filouterie de leurs  homologues grecs.

    François Barouin a appelé ce matin au départ de Tsipras, il avait été précédé par un député grec de droite qui exige de nouvelles élections. Ce devrait être la solution.

    Comment oser négocier des semaines durant pour ensuite faire volte face et dire qu’on s’en remet au jugement du peuple auquel on recommande bruyamment de répondre non ?

    Le vieux Monsieur Juncker s’est dit trahi par Tsipras. Incroyable !  Comment un politicien blanchi sous le harnais a t il pu se faire avoir de la sorte ?

    Il faut laisser ce gouvernement de flibustiers conduire son pays dans l’abîme et dans la ruine.

    Pas de place en Europe pour la Grèce de Tsupras et de Voroufakis.

  • Hommage à Charles Pasqua

     

     

    Hommage à Charles Pasqua

    Un grand homme politique français vient de s’éteindre à 88 ans, Charles Pasqua, ancien ministre de l’intérieur, sénateur et président du conseil général des Hauts de Seine. Je sais bien que son nom est entouré d’un parfum de scandales et d’irrégularités, mais je l’ai un peu connu et lui témoigne, même aujourd’hui, ma confiance et mon estime.

    Les journaux ne parlent que de sa vie et de sa carrière ; donc, je ne m’y attarderai pas mais j’évoquerai mes souvenirs personnels avec lui.

    J’ai eu le privilège de rencontrer Charles Pasqua deux fois, une fois en tête à tête et une autre fois lors d’un déjeuner restreint réunissant six personnes.

    C’est un ami préfet corse, nommé par Charles Pasqua lui-même, qui organisa ma rencontre avec celui qui était alors le président du conseil général des Hauts de Seine. Je  devais le voir vers onze heures un vendredi de novembre mais sa secrétaire m’appela la veille pour me proposer de différer l’entretien de quelques heures car Charles Pasqua avait un déjeuner tout de suite après, ce qui le contraindrait à écourter notre rencontre. Il voulait prendre tout son temps.

    Je vis le président du conseil général le même jour à partir de 18heures. Il me retint plus d’une heure. Aujourd’hui, je réalise vingt-cinq ans après, que cet homme était un fin connaisseur de la psychologie humaine. Dans l’antichambre de son grand bureau une pléthore d’appariteurs parlant corse me firent patienter. Enfin, la porte s’ouvrit et je me retrouvai devant un homme grand et massif, très affable, qui me dit avec l’accent qui l’a rendu célèbre: Alors Monsieur Hayoun, qu’est ce qu’on pourra bien faire ensemble ?

    Je ne fus pas désarçonné par cette brutale entrée en matière et bafouillai que je voulais le rencontrer pour voir si je pouvais prendre un engagement politique. Il m’écouta patiemment et jugea sûrement que je n’étais pas fait pour cet emploi.

    La leçon qu’il me prodigua et que je n’oublierai jamais fut presque affectueuse. Au lieu de me dire que j’étais un professeur enfermé dans les quatre coudées de ma petite spécialité, il me dit plus diplomatiquement : Monsieur Hayoun, rencontrez le plus de monde possible.

    Comme je lui rappelais probablement le cas de plusieurs hauts fonctionnaires isolés du monde réel, il eut cette phrase sibylline : Oh, ces gens restent enfermés dans leur monde !

    Notre seconde rencontre, je la dois à ma position de secrétaire-rapporteur au Consistoire de Paris. C’était un déjeuner dans les locaux de France-Israël. L’atmosphère était très détendue, Pasqua nous a chanté  en corse une chanson de berger qui vantait les yeux de velours de sa bien-aimée que ses forces déclinantes ne lui permettaient plus d’aimer avec la même vigueur. Les convies étaient conquis. Quel esprit chaleureux, quelle générosité ! Certes, l’homme avait sa vie durant évolué dans un monde qui n’était pas celui que connaissent les séminaristes ou les enfants de chœur.

    Mais moi je n’ai pas oublié : Monsieur H----n, rencontrez le plus de gens possible.

    Combien il avait raison. Qu’il repose en paix.

  • Le nucléaire iranien, le Hezbollah, Gaza, l’Etat islamique : le paix ne viendra donc jamais ?

    Le nucléaire iranien, le Hezbollah, Gaza, l’Etat islamique : le paix ne viendra donc jamais ?

    Quand on regarde objectivement cette partie du monde secouée par d’incessants tremblements, on se demande vraiment pourquoi aucun espoir de paix n’a jamais pu germer jusqu’au bout. Pourquoi la région est en état de guerre permanent. Il y aurait tant de problèmes à résoudre, de solutions à apporter à toutes les questions, tous les défis qui se posent. On répond généralement que tant que les droits nationaux des Palestiniens ne seront pas respectés ou simplement restaurés, il n y aura pas de paix. Mais en réalité, il n’en est rien car si c’était vraiment le cas, il y a longtemps qu’une solution acceptable par toutes les parties prenantes aurait été trouvée. En réalité, il existe ce que le premier ministre français a nommé de manière elliptique un conflit, voire une guerre de civilisation. Certes, on pourrait nous reprocher une vision manichéenne de la situation, une sorte de partage entre la barbarie d’un côté et la civilisation et la culture humaniste de l’autre. C’est bien ce qui existe, hélas. Comment en sommes nous arrivés là ? Durant des siècles, les états arabo-musulmans ont sombré dans une décadence entretenue par des forces obscurantistes qui en tiraient parti. Au bout de très longues années marquées par l’absence plus ou moins totale de démocratie et de libertés, ces pays ont fini par secouer le joug de l’oppression intérieure et réalisé une révolution que des journalistes pressés ont hâtivement paré du nom de printemps arabe. En réalité, il ne s’agissait que de soulèvements contre des petits tyrans et des potentats locaux. On ne peut pas nier que l’échec de ces sursauts non aboutis a suscité un profond mouvement de frustration qui s’est trouvé un exutoire facile, l’islamisme, l’intégrisme sous diverses formes, le refuge dans un passé mythique qui n’a jamais existé, si ce n’est dans l’imaginaire fécond et riche de certains. Tous ces pays sont si différents les uns des autres, leurs populations respectives pratiquent un islam différent, parfois antagoniste de l’autre ; il suffit de voir la lutte à mort que se livrent dans tous ces pays les sunnites et les chiites. Mais tous ces gens se fédèrent grâce à un élément, un petit pays qu’ils considèrent comme leur ennemi potentiel et la cause de tous leurs maux, l’Etat d’Israël. Même ce qui se passe en Syrie, en Irak et en Libye est imputé à l’état juif. C’est cette perspective erronée qui est responsable du marasme grave et préoccupant dans lequel les états islamiques (ce qui inclut même l’Iran) sont plongés. Personne ne veut voir objectivement l’apport considérable d’Israël à la région et ceux qui en sont intimement convaincus le gardent pour eux et ne le disent jamais, de peur d’être accusés de félonie ou de traitrise. Sur le plan de la démocratie, des libertés, des avancées technologiques, agricoles, médicales, industrielles, sans même parler de l’écologie, Israël pourrait tant apporter à ses voisins qui, contre l’évidence, l’accusent de tous les maux et se sont jurés sa perte. Ils se sont lancés dans d’interminables guerres, toutes perdues, sans jamais en tirer le moindre enseignement et notamment celui-ci : l’Etat d’Israël est indestructible et s’il se sentait gravement menacé, il dispose de moyens lui permettant de se tirer d’affaire… Ce qui fait penser que maint thuriféraire de la cause palestinienne ne croit pas une seconde à ce qu’il clame et proclame urbi et orbi… Prenons un autre exemple qui signe cet aveuglement volontaire, ce leurre de soi-même : tous ces camions qui pénètrent dans Gaza chargés de ciment et de matériaux de construction n’aboutissent pas là où ils devraient, à savoir la reconstruction de ce territoire. Le Hamas, maître des lieux, détourne une bonne partie de cet apport pour creuser les mêmes tunnels que ceux détruits par Tsahal… C’est très préoccupant. On a susurré récemment qu’Israéliens et membres du Hamas discutent secrètement d’une sorte de trêve ou d’accalmie (houdna) sur plusieurs années : 5, 10, 15 ans, voire plus. On se souvient que l’idée avait été jadis avancée par le Cheikh Yassine. Mais cela n’a pas abouti. L’idée peut nous surprendre, nous Occidentaux, mais pourtant elle fait partie de la civilisation islamique qui l’a maintes fois adoptée au cours de son histoire. Il y a trois catégories de relations, selon cette approche : dar al islam (la maison de l’islam), dar al harb (la maison de la guerre) et enfin dar as solh (la maison de la non-belligérance). C’est cette troisième option, qui brille par sa nature absolument anti-carésienne- qui serait en discussion aujourd’hui, selon certaines sources. Mais cela signifie aussi que l’on met à profit cette non-belligérance pour se renforcer et réduire enfin ceux qui ne font pas partie de la Oumma. De telles conceptions doivent être dépassées. Le philosophe allemand Kant a parlé de pacte de paix et de paix éternelle (ewiger Frieden).

    Tout le monde ne lit pas Kant. Vraiment, il faudrait en ordonner la lecture par tous. On irait nettement mieux.