Depuis quelques jours un débat théologique divise, voire déchire les milieux religieux allemands : aujourd’hui même on en trouve un puissant écho dans les colonnes de la FAZ (Frankfurter Allgemeine Zeitung). Et ce débat n’est pas de nature purement théologique mais possède aussi d’indéniables implications sociales et politiques : l’église chrétienne doit-elle rompre avec la Bible hébraïque que les catholiques appellent l’Ancien testament et les plus charitables d’entre eux, le Premier Testament, afin de bien montrer que même si les Evangiles sont le livre sacré de la religion chrétienne, ce qui existait avant ne doit pas disparaître pour autant, même si la préséance lui a été retirée au bénéfice des écrits néotestamentaires.
En fait, le pavé jeté dans la mare par un professeur protestant de théologie systématique, nommé Notger Slenczka, et qui pose de nouveau le statut de l’Ancien Testament dans la religion chrétienne, n’aurait guère attiré l’attention, s’il était intervenu en d’autres temps ( pas en cette période où un antisémitisme violent sévit dans plusieurs pays européens) et en d’autres lieux (ailleurs qu’en Allemagne où le passé récent ne peut pas laisser indifférent l’observateur objectif .)