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Vu de la place Victor-Hugo - Page 454

  • DSK, le retour?

    DSK, le retour ?

    On le bien : en politique, on n’est jamais mort, sauf après une vraie mort clinique. Cet adage est en train de se vérifier avec DSK qui s’est enfin mêlé de la crise grecque et qui a livré sa solution personnelle dans twitter. Sa note a été visitée par plus de trois millions de personnes. Du jamais vu, comparable seulement avec les plus grands de ce monde. Style Barack Obama ou autres.

    Il n’en fallait pas plus pour que les journaux s’affolent. Il faut dire qu’ils cherchaient une mine à exploiter pour l’été. Cependant, nos étés ne ressemblent plus aux anciens du temps jadis. Aujourd’hui, il y a tant d’événements tristes et malheureux que toutes les plumes journalistiques aux démangeaisons bien connues trouvent à s’employer sans grande difficulté.

    DSK a t il intérêt à se replonger dans la politique ? Après tout ce qu’il a vécu, ce serait une éclatante revanche, notamment sur ceux qui l’ont moqué, trahi et abandonné. Il a eu des moments très difficiles, surtout le dernier en date concernant le procès du Carlton à Lille.

    Mais il faut bien reconnaître que ce génie, ce Mozart de la finance, s’est mal conduit : qu’on me pardonne cette légère ingérence dans sa vie privée. Au fond, on ne doit pas s’occuper de la vie privée, mais quand on est un personnage public, la vie privée ne l’est plus vraiment.

    Finissons par l’émission d’un vœu : que DSK fasse ce qui lui plaira, mais que désormais il adopte un mode de vie plus rangée, plus tranquille. S’il le souhaite, il peut mettre ses compétences au service de son pays. Il y a de fortes chances pour qu’en 2017 il soit, comme on dit, en situation. Nul ne peut jouer aux pythonisses comme la Pitie de Delphes.

    Attendons et voyons.

     

  • Tsupras a projeté son pays la Grèce dans un ravin sans fond

    Alexis Tsipras a envoyé son pays la Grèce dans un ravin

    Dans toute cette affaire de poker menteur, la presse n’a pas joué un bon rôle, elle a fait croire que la terre allait cesser de tourner ce matin si ce pays gouverné par des fous, la Grèce, était en cessation de paiement. Le monde entier savait que ce serait le cas et faute d’un coup de baguette magique, le gouvernement actuel ne pourrait pas honorer sa dette, ni celle d’aujourd’hui celle de la BCI dans deux semaines.

    Je note aussi que de tous les gouvernants européens, seules deux dames se sont comportées de manière mâle et virile : Madame Lagarde et Madame  Merkel. Cela ne m’étonne pas, comparées à ces Messieurs fatigués et vieillissants, qui n’ont pas pris ou tardivement la mesure de filouterie de leurs  homologues grecs.

    François Barouin a appelé ce matin au départ de Tsipras, il avait été précédé par un député grec de droite qui exige de nouvelles élections. Ce devrait être la solution.

    Comment oser négocier des semaines durant pour ensuite faire volte face et dire qu’on s’en remet au jugement du peuple auquel on recommande bruyamment de répondre non ?

    Le vieux Monsieur Juncker s’est dit trahi par Tsipras. Incroyable !  Comment un politicien blanchi sous le harnais a t il pu se faire avoir de la sorte ?

    Il faut laisser ce gouvernement de flibustiers conduire son pays dans l’abîme et dans la ruine.

    Pas de place en Europe pour la Grèce de Tsupras et de Voroufakis.

  • Hommage à Charles Pasqua

     

     

    Hommage à Charles Pasqua

    Un grand homme politique français vient de s’éteindre à 88 ans, Charles Pasqua, ancien ministre de l’intérieur, sénateur et président du conseil général des Hauts de Seine. Je sais bien que son nom est entouré d’un parfum de scandales et d’irrégularités, mais je l’ai un peu connu et lui témoigne, même aujourd’hui, ma confiance et mon estime.

    Les journaux ne parlent que de sa vie et de sa carrière ; donc, je ne m’y attarderai pas mais j’évoquerai mes souvenirs personnels avec lui.

    J’ai eu le privilège de rencontrer Charles Pasqua deux fois, une fois en tête à tête et une autre fois lors d’un déjeuner restreint réunissant six personnes.

    C’est un ami préfet corse, nommé par Charles Pasqua lui-même, qui organisa ma rencontre avec celui qui était alors le président du conseil général des Hauts de Seine. Je  devais le voir vers onze heures un vendredi de novembre mais sa secrétaire m’appela la veille pour me proposer de différer l’entretien de quelques heures car Charles Pasqua avait un déjeuner tout de suite après, ce qui le contraindrait à écourter notre rencontre. Il voulait prendre tout son temps.

    Je vis le président du conseil général le même jour à partir de 18heures. Il me retint plus d’une heure. Aujourd’hui, je réalise vingt-cinq ans après, que cet homme était un fin connaisseur de la psychologie humaine. Dans l’antichambre de son grand bureau une pléthore d’appariteurs parlant corse me firent patienter. Enfin, la porte s’ouvrit et je me retrouvai devant un homme grand et massif, très affable, qui me dit avec l’accent qui l’a rendu célèbre: Alors Monsieur Hayoun, qu’est ce qu’on pourra bien faire ensemble ?

    Je ne fus pas désarçonné par cette brutale entrée en matière et bafouillai que je voulais le rencontrer pour voir si je pouvais prendre un engagement politique. Il m’écouta patiemment et jugea sûrement que je n’étais pas fait pour cet emploi.

    La leçon qu’il me prodigua et que je n’oublierai jamais fut presque affectueuse. Au lieu de me dire que j’étais un professeur enfermé dans les quatre coudées de ma petite spécialité, il me dit plus diplomatiquement : Monsieur Hayoun, rencontrez le plus de monde possible.

    Comme je lui rappelais probablement le cas de plusieurs hauts fonctionnaires isolés du monde réel, il eut cette phrase sibylline : Oh, ces gens restent enfermés dans leur monde !

    Notre seconde rencontre, je la dois à ma position de secrétaire-rapporteur au Consistoire de Paris. C’était un déjeuner dans les locaux de France-Israël. L’atmosphère était très détendue, Pasqua nous a chanté  en corse une chanson de berger qui vantait les yeux de velours de sa bien-aimée que ses forces déclinantes ne lui permettaient plus d’aimer avec la même vigueur. Les convies étaient conquis. Quel esprit chaleureux, quelle générosité ! Certes, l’homme avait sa vie durant évolué dans un monde qui n’était pas celui que connaissent les séminaristes ou les enfants de chœur.

    Mais moi je n’ai pas oublié : Monsieur H----n, rencontrez le plus de gens possible.

    Combien il avait raison. Qu’il repose en paix.