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Vu de la place Victor-Hugo - Page 738

  • Titre de la noteGaza, vers un cessez le feu ?

    Gaza, vers un cessez le feu ?

     

    Ce serait merveilleux, mais il ne semble pas qu’on en prenne le chemin. Ceux qui s’y opposent le plus, et ils ont des raisons de le faire, ce sont les maires des localités méridionales d’Israël qui vivent sous la mence constante des artificiers du Hamas. Il redoutent que le mouvement terroriste palestinien mette la trëve à profit pour se renforcer, reconstituer son stock d’armes  et élargir sa main mise sur la population.

     

    Que va-t-il se passer ? Même si l’on souhaite la paix, il faut être réaliste. Ce n’est pas une trêve ni un cessez le feut qui s’imposent mais d’authentiques négociations de paix avec les Palestiniens qui parleraient alors d’une seule voix.

     

    Un effet positif, n’anmoins, le président égyptien a enfin pris conscience des réalités et réagit plus comme un chef d’Etat, lié par des obligations internationales que comme un militant d’une confrérie musulmane. Les USA lui ont fait clairement comprendre que l’aide à l’Egypte était suspendue à sa conduite et que le Congrès serait amené à supprimer cette aide si l’Egypte sortait de son rôle d’arbitre.

     

    Autre enseignement de cette confrontation : l’assez bon score des missiles anti-missiles patriot qui ont détruit un certain nombre d’obus du Hamas.

     

    Enfin, et c’est l’aspect le plus triste, le nombre de morts à Gaza. On se demande pour quelle raison la population n’impose pas la paix aux dirigeants du Hamas que Tsahal va sûrement poursuivre dans la bande afin de les chasser du territoire. C’est probablement l’objectif de l’offensive terrestre qui se prépare. Si Israël avait des raisons de s’en prendre au chef de la branche militaire, responsable de tant d’attentats et de la détention de Gilad Shalit, le Hamas, lui, a commis une erreur en ripostant. Il a donné à Benjamin Netanyahou une bonne raison de réagir fortement. Ce qu’il s’apprête à faire dans les jours qui suivent.

  • Quelle est la stértégie d’Israël actuellement à Gaza ?

    Quelle est la stértégie d’Israël actuellement à Gaza ?

     

    Un fait nous renseigne immanquablement sur la suite des événements au Proche Orient : c’est la mobilisation de près de 75000 réservistes par le gouvernement, ce qui signale l’imminence d’une offensive terrestre sans précédent. Même il y a quatre ans, on n’avait pas vu une mobilisation d’une telle ampleur. Et tout cela parce que des terroristes inconscients ont provoqué Israël en envoyant des obus sur la partie méridionale du pays.

     

    Il semble aussi que la stratégie israélienne n’a pas changé, même si elle s’est un peu infléchie : il n’est toujours pas question de  renverser le Hamas à Gaza car cela restaurerait une unité palestinienne introuvable et rendre aux ennemis d’Israël un service signalé. Et je ne fais ici que résumer et analyser la situation et les arrière pensées des uns et des autres.. Il est question simplement d’affaiblir ce mouvement qui a conquis l’enclave par la lutte armée contre l’autre camp palestiniens, le Fatah.

     

    Les réactions des états arabes est, comme à l’accoutumée, virulente par les paroles et très réservée quant aux actes. Il y a une expression arabe qui résume bien la situation : pas de parlotte  mais des actes : la aqwal, af’al. On en est loin. Ici aussi, je ne fais que résumer un état de faits. Même le Qatar, l’Arabie saoudite et d’autres états de la région ne souhaitent pas une renforcement du Hamas ni des Frères musulmans, mais ils font semblant afin de ne pas accroître les frustrations de la rue (al-Shar’ al arabi). C’est ainsi. Et les Occidentaux ont mis du temps à le comprendre.

     

    Mais la meilleure illustration est offerte par le successeur du président Moubarak qui vitupère contre Israël mais qui ne va pas plus loi, de peur que le Congrès des USA ne lui retire la manne américaine qui lui permet de vivre ainsi que son peuple. Et il n y a là rien d’offensant : si tous ces pays se décidaient enfin à se consacrer au développement économique et culturel de leurs peuples respectifs, nous n’en serions pas là. Si la démocratie effleurait enfin l’esprit de leurs dirigeants, cela irait nettement mieux.

     

    Les Chinois disent : le fusil obéit au parti. Les artificiers du Hamas ont méconnu cette vérité d’évidence. En envoyant un obus dans la périphérie de Tel Aviv, ils ont mis le doigt dans un engrenage qui risque de les broyer : même si les Israéliens ne veulent pas d’une offensive terrestre, ils ne rechigneront jamais à défendre Tel Aviv.

     

    Que va t il se passer ? Le président Obama a publiquement donné raison à Israël. La Grande Bretagne en a fait de même. Moscou, elle-même, ne condamne pas vraiment Israël… Alors, que penser ?

     

    J’émets un vœu ardemment : que Nasrallah du Hezbollah ne commette pas d’acte inconsidéré car là, ce serait exposer la région à une véritable guerre dont il ne sortira pas vainqueur.

     

    La guerre est une chose trop sérieuse pour la laisser aux seuls militaires…

  • Titre de la nIsraël, l’Egypte et les USAote

    Israël, l’Egypte et les USA

     

    Comme on pouvait s’y attendre, Gaza ne vit que les premières heures de l’affrontement avec Israël. Tsahal masse des troupes terrestres et des véhicules blindés aux bords de l’enclave du Hamas afin de reproduire, à peu de choses pr !s, ce qui s’est passé il y a quatre ans. Ceci est regrettable, mais l’ont reconnu publiquement les grandes puissances comme les USA et le Royaume Uni, l’Etat hébreu se défend des provocations insensées du Hamas. Il y a donc de fortes chances pour que l’offensive se renforce et se prolonge pendant des jours et des jours.

     

    La visite du Premier Ministre égyptien est à comprendre de deux manières contradictoires, comme c’est souvent le  cas dans cette région du monde que l’esprit cartésien semble avoir épargné : d’une part, l’Egypte prétend faire montre de solidarité avec le Hamas, membre comme elle de la confrérie des Frères Musulmans, mais d’autre part, le chef du gouvernement du Caire vient surtout pour fa        ire comprendre au Hamas l’urgence de conclure une trêve et de s’y tenir. En effet, l’Egypte n’a aucun intérêt à rompre avec Israël, son puissant voisin ni à se priver de l’aide américaine substantielle (1 milliard et demi par an en aide militaire et économique), sans laquelle le pays serait en proie au chaos et à l’anarchie. Pensez donc : pr ès de 85 millions d’Egyptiens dont une large partie de la jeunesse, désœuvrée et économiquement faible…

     

    La conversation téléphonique entre les président Morsi et Obama n’a pas été fidèlement rendue par les Arabes qui prétendent que les USA condamnent Israël, en réalité le chef de la Maison blanche a fait comprendre à son interlocuteur islamiste que les USA verraient bientôt qui sont ses vrais alliés dans la région. Comprenez : si vous voulez que le Congrès, dominé par les amis d’Israël, continuent de vous aider, vous savez ce qui vous reste à faire……

     

    Mais comme au Proche Orient, tout tient aux apparence et à la nécessité de ne pas perdre la face, les Egyptiens entendent jouer cette partition à merveille. Et ils excellent dans cet art.

     

    Si le Hamas avait une once d’intelligence politique, il devrait saisir cette rare opportunité de se calmer et de cesser les hostilités. Car cette fois-ci, ce n’est plus Ehud Olmert qui est aux commandes mais bien Benjamin Netanyahou et Ehoud Barak qui rêvent de donner au mouvement terroriste une leçon inoubliable. Et ce qu’est pas ce que l’on souhaite. Mais serons nous entendus ?

     

    Un fait nous inquiète : la mobilisation de plus de 30.000 réservistes, dans le cas où le Hezbollah aurait des velléités de se mêler de l’affaire. Là encore, prudence ! C’est très facile de tirer quelques fusées, c’est bien plus compliqué de stopper la machine de guerre israélienne.

     

    Il ne faut pas que quelques factions palestiniennes déstabilisent un Proche Orient déjà bien remuant.