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Vu de la place Victor-Hugo - Page 740

  • Titre de la noteL’unification de la rebellion syrienne ?

    L’unification de la rebellion syrienne ?

     

    Il faut souhaiter que cette décision ne se limite pas à une réalité sur le papier. On sait que dans cette région du monde, les gens signent toutes sortes de choses mais n’appliquent jamais rien. C’est ce que me confiait un diplomate d’une importante puissance européenne. Mais attendons et espérons.

     

    En tout état de cause, Bachar a du souci à se faire. Les Occidentaux attendaient ce signal pour agir et leurs réactions sont unanimes : ils vont accélérer le mouvement et inonder la Syrie d’armes et de matériels. Il semble que la boucherie quotidienne commence à avoir enfin des effets : c’est une honte pour les nations que de laisser de tels massacres de civils se poursuivre.

     

    Le point d’interrogation et la grande inquiétude sont les suivants : quelles seront les réaction de Bachar et de ses alliés iraniens et libanais (Hezbollah) ? Bachar lui-même ne va-t-il pas en profiter pour rallumer le front du Golan, calme depuis 1973 ? Ce serait suicidaire mais l’homme n’a plus rien à perdre. Son pays est un champ de ruines, l’économie n’existe plus, les exportations de pétrole sont au point mort et l’armée réduite à une peau de chagrin.

     

    Un geste désespéré, un peu comme une bête gravement blessée, n’est pas exclure. Bachar a maintes fois menacé de déstabiliser toute la région : il ne tombera tout seul.

     

    C’est pourquoi il faut accélérer le mouvement et empêcher qu’il mette ses menaces à exécution.

  • Titre de la notLes commémorations du 11 novembre e

    Les commémorations du 11 novembre

     

    Dans une poignée d’années, cela fera un siècle que l’armistice aura été signé entre le Reich wilhelmien et les alliés dont la France et l’Angleterre. En France, ce jour fait l’objet d’un passage en revue des troupes sur les Champs Elysées, le chef de l’Etat ranime la flamme, s’incline devant la tombe du soldat inconnu et rend hommage à tous les morts pour la France.

     

    Comme l’usure du temps est absolument imparable, il a fallu rénover le symbole de cette commémoration, pour la bonne raison que les survivants de cette guerre ne se comptent même plus sur les doigts d’une seule main. On a donc étendu cette cérémonie du souvenir aux soldats tombés en Afghanistan.

     

    Le 11 novembre, jour férié depuis près d’un siècle, est très important non pas pour ranimer les rancœurs ni pour nourrir un esprit revanchard, mais pour inciter à la paix et à la fraternité. Quand on pense à toutes ces guerres entre la France et l’Allemagne, à ce inutile bain de sang qui dura des années et à ces destructions massives qui n’ont servi à rien, on se prend à rêver d’une autre manière de gérer les conflits.

     

    Récemment, le comité du Prix Nobel a couronné l’Union Européenne, suscitant ici et là, des réflexions désabusées, voire franchement critiques. De telles réserves sont totalement injustes : l’Europe a pansé ses plaies, il n y a plus de conflits territoriaux sur notre continent, plus de guerres, plus de déportations ni de crimes comme on a en a connus lors de la seconde guerre mondiale : couronner l’Union Européenne, c’est couronner la paix.

     

    Permettez moi d’achever cette brève rétrospective par une évocation de nature plus personnelle : quand j’étais jeune chercheur, boursier de la fondation Alexandre von Humboldt, je travaillais sur les manuscrits hébraïques de la Staatsbibliothek de Munich qui se trouve au beau milieu d’une très large avenue, la Leopoldstraße. Tout en haut trône un imposant monument nommé das Siegestor (l’arc, le portail de la victoire). Et chaque fois que je quittais la  division des manuscrits pour aller manger ou rentrer à l’hôtel, je méditais l’inscription sur le frontispice de ce monument :

     

         Dem Sieg geweiht, zum Frieden mahnend : dédié à la victoire mais exhortant à la paix.

     

             C’est aussi cela 11 novembre.

     

    Maurice-Ruben HAYOUN

    In Tribune de Genève du 11 nov. 2012

  • Et si les écologistes quaittaient le gouvernement français…

    Et si les écologistes quaittaient le gouvernement français…

     

    Le président de la république français, François Hollande a remis ses alliés écologistes à leur place, : s’ils ne se reconnaissent plus dans l’action gouvernementale menée actuellement, ils peuvent s’en aller. En effet, l’un des chefs des écologistes s’est demandé à haute voix ce que ses amis faisaient au gouvernement, alors que le tournant économique, opéré par la majorité socialiste, ne semble plus aller dans la direction souhaitée par les Verts .

     

    Les écologistes n’ont pas encore acquis la maturité nécessaire pour diriger un gouvernement ni même pour y siéger. Ils n’ont toujours pas compris que la campagne électoral est libre tandis que l’exercice du pouvoir est enserré dans d’énormes contraintes. Alors que la situation économique exige des changements drastiques, même s’ils sont en contradiction avec les thèmes et les promesses évoqués lors de la campagne, les écologistes tiennent, eux, aux idées du passé, estimant que le pays doit suivre. Ils n’ont pas lu Aristote qui disait ceci : si je ne peux ps changer le monde, il me faut changer mon opinion du monde. C’est le b A BA de la politique.

     

    Je pense que l’écologie est un souci majeur de notre civilisation, mais les écologistes actuels n’ont pas encore achevé leurs classes en politique. Imaginez un jour (mais je pense que cela n’arrivera jamais) un ministres écologiste de l’économie et des finances ! Rendez vous compte de ce que dirait ce ministre à Bruxelles ou ailleurs, lorsqu’il se retrouvera après ses homologues européens…

     

    Imaginez aussi un ministre écologiste de l’intérieur !! Alors que la population française dans son ensemble exige le démantèlement des camps de Roms, dira t il qu’on ne doit pas le faire ? Une anecdote personnelle : jeudi 8 novembre, je me rendais à la mairie du XVIe pour y prononcer une conférence et mon regard croise celui d’un mendiant assis sur sa valise et tendant sa Sybille… J’hésite puis je reviens sur mes pas et lui remets une pièce. Une dame passe à côté et m’interpelle ainsi : Bravo, Monsieur, encouragez les et il y en aura une bonne dizaine derrière…

     

    Que faire ? La dame avait-elle raison ? Le lendemain, je devais faire une course à pied dans l’autre partie de l’arrondissement et suon chemin, je croise deux ou trois femmes Roms, tenant des bébés dans leurs bras ou des enfants en bas âge… quêtant  et demandant l’aumône. Aucun passant n’a donné la moindre pièce.

     

    Que disent les écologistes à ce sujet ?

     

    Je pense donc que les socialistes n’ont pas besoin des écologistes pour gouverner et qu’ils finiront par s’en passer tant au gouvernement qu’à l’Assemblée.,