L’unification de la rebellion syrienne ?
Il faut souhaiter que cette décision ne se limite pas à une réalité sur le papier. On sait que dans cette région du monde, les gens signent toutes sortes de choses mais n’appliquent jamais rien. C’est ce que me confiait un diplomate d’une importante puissance européenne. Mais attendons et espérons.
En tout état de cause, Bachar a du souci à se faire. Les Occidentaux attendaient ce signal pour agir et leurs réactions sont unanimes : ils vont accélérer le mouvement et inonder la Syrie d’armes et de matériels. Il semble que la boucherie quotidienne commence à avoir enfin des effets : c’est une honte pour les nations que de laisser de tels massacres de civils se poursuivre.
Le point d’interrogation et la grande inquiétude sont les suivants : quelles seront les réaction de Bachar et de ses alliés iraniens et libanais (Hezbollah) ? Bachar lui-même ne va-t-il pas en profiter pour rallumer le front du Golan, calme depuis 1973 ? Ce serait suicidaire mais l’homme n’a plus rien à perdre. Son pays est un champ de ruines, l’économie n’existe plus, les exportations de pétrole sont au point mort et l’armée réduite à une peau de chagrin.
Un geste désespéré, un peu comme une bête gravement blessée, n’est pas exclure. Bachar a maintes fois menacé de déstabiliser toute la région : il ne tombera tout seul.
C’est pourquoi il faut accélérer le mouvement et empêcher qu’il mette ses menaces à exécution.