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Vu de la place Victor-Hugo - Page 734

  • Titre de la noteC’est Nicolas Sarkozy qui sort grand vainqueur de la crise à l’UMP

    C’est Nicolas Sarkozy qui sort grand vainqueur de la crise à l’UMP

     

    En dépit des nombreux rebondissements déjà survenus ou à venir, on voit bien que c’est Nicolas Sarkozy qui est à la manœuvre et qui l’a été depuis le tout début. D’abord, en empêchant l’élection d’un président du parti et en contraignant celui-ci à n’avoir qu’un simple secrétaire général, une sorte de chef d’Etat Major, chargé d’expédier les affaires courantes. Ensuite, en poussant M. Copé vers la présidence et en exigeant de lui, in petto, un engagement de soumission et de vassalité vis-à-vis de lui-même. Enfin, en intervenant dans la controverse pour imposer sa solution. En conclusion, quel que soit le nouveau chef de l’UMP, il sortira affaibli de cette lutte fratricide et sera poursuivi par cette tache qui obérera son travail futur. En d’autres termes, il ne pourra pas se présenter en 2017. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles NS a allégrement torpillé la mission Juppé qui fut mort-née dès les premières minutes et que personne n’a rien fait pour la ranimer…

     

    Quelle extraordinaire leçon d’anthropologie politique où le cynisme est roi. Vraiment., les hommes politiques, quel que soit leur bord, sont différents de nous, le commun des mortels. Leur ADN est autre : ils ne pensent qu’à une chose, diriger, dominer, gouverner.

     

    En fait, pour cette pallier cette difficulté, il ne faudrait pas seulement limiter le cumul des mandats, il convient aussi de limité leur durée : deux mandats pour toutes les charges de la présidence de la République à conseiller d’arrondissement.

  • Titre de la notQue faire pour sauver la Grèce ?e

    Que faire pour sauver la Grèce ?

     

    Je me demande ce que Socrate, Platon et Aristote auraient pensé de la mentalité des dirigeants actuels de leur pays ou simplement de leurs compatriotes d’aujourd’hui. Ces hommes qui portent dans leur esprit, sur leurs épaules, toutes les valeurs de l’Europe et de l’Occident, en une phrase du monde civilisé, ne se seraient jamais reconnus dans les tromperies et les flibusteries des dirigeants et citoyens actuels de la Grèce.

     

    C’est dire que les ravaudages d’hier par la commission de Bruxelles n’iront pas loin. Après avoir retenu leur souffle, les grandes instances internationales ont de nouveau signé des chèques à la Grèce, une tranche de plus de quarante milliards. Est-ce la dernière fois ? Sûrement pas. Ce pays ne pourra jamais rembourser quoi que ce soit à ses créanciers, publics ou privés. Rendez vous compte : on cherche à passer de 190 % à 120 % du produit intérieur brut du pays. Mais il faudra des décennies d’efforts et de sacrifices pour y parvenir.

     

    Ce n’est pas juste. La Grèce devrait être boutée hors d’Europe, ou, du moins, de la zone Euro alors que toutes les réformes annoncées n’ont jamais connu d’application sérieuse. Madame Merkel n’avait pas tort de commander à l’égard de ce pays une attitude plus dure. La presse allemande est allée jusqu’à dire que le contribuable européen n’avait pas à supporter les vols et les irrégularités des Grecs et de leurs gouvernements.

     

    Savez vous à combien de milliards se montent les avoirs d’armateurs grecs à l’étranger ? Largement de quoi remettre leur pays sur les rails. Rien qu’une réforme fiscale digne de ce nom changerait notablement les choses.. On en est bien loin.

     

    Pourquoi s’inquiéter ? L’Europe et les Allemands sont là pour payer.

    Et ils payent.

  • Titre de la noteLa crise à l’UMP et Nicolas Sarkozy

     

    La crise à l’UMP et Nicolas Sarkozy

     

    Décidément, en politique rien ne fonctionne normalement ni partout comme ailleurs. La désintégration de l’UMP (de son propre chef) en est une très bonne illustration, si l’on ose dire. Au lieu de tout remettre à plat et de repartir sur des bases nouvelles, ce qui aurait eu au moins comma avantage de ne pas se donner en spectacle de manière si lamentable, Jean-François Copé s’accroche à un fauteuil avec moins d’une centaine de voix de plus que son rival qui jure mordicus que lui non plus ne lâchera rien.  Pire, qu’il n’hésitera pas à porter l’affaire devant la justice. Vous voyez un administrateur judiciaire à la place du bureau politique de l’UMP ?

     

    L’observateur impartial est contraint d’envisager que la carrière politique de ces deux dirigeants politiques est désormais derrière eux. Il n’est pas question ici de prendre parti, ce n’est pas le genre de ce blog, mais il faut bien reconnaître que les hommes politiques, en l’occurrence, se préoccupent plus de leur carrière que des idées qu’ils sont censés défendre. C’est l’intérêt personnel qui prime sur tout le reste, à savoir l’intérêt général.

     

    Mais les observateurs commettraient une erreur en se limitant au duo Copé / Fillon alors qu’il s’agit d’un trio Copé-Fillon-Sarkozy. Il est de notoriété publique que l’ancien chef de l’Etat rêve d’avoir sa revanche en 2017 contre François Hollande ; il sait qu’avec M. Copé il pourra revenir et continuera d’avoir un œil sur ce parti qu’il a organisé à sa main et qui lui a permis d’accéder à la magistrature suprême. Avec M. Fillon, les choses se présentent autrement : l’ancien Premier Ministre s’est émancipé de la tutelle d’un président jugé étouffant et qui lui fit avaler tant de couleuvres… L’homme n’est pas du genre vindicatif mais il se dit qu’il aura peut-être un jour rendez vous avec la nation… Au fond, pourquoi pas ?

     

    De son côté, M. Copé a compris qu’on ne peut rien faire à l’UMP sans l’aval, même discret, de Nicolas Sarkozy ; il a donc pris soin de dire qu’il s’effacera en 2017 si N.S. décidait de revenir…

     

    Que de petits calculs ! En fait, si un Dieu de justice réussissait à redistribuer les cartes de manière équitable, voici, à peu de choses près, ce qu’il ferait : Alain Juppé administrerait l’UMP jusqu’en 2017, en s’engageant à ne pas candidater à la présidence. Tous les candidats pourront se présenter à la primaire de 2016 sauf lui.

     

    Mais voilà, les politiques ne se font jamais confiance, ni n’entretiennent d’amitié, seul compte à leurs yeux l’accession au pouvoir. A cet objectif unique ils sacrifient tout le reste ; Ils ne feront pas confiance à Alain Juppé qui pourrait se laisser tenter ou simplement favoriser l’un des candidats. Or, cela mettrait à mal les plans à long terme de NS qui sait qu’il est plus aisé de manœuvrer M. Copé que M. Juppé.

     

    Il est curieux que ce dernier n’en ait pas pris conscience précédemment.