Derrière ce titre un peu tapageur se trouvent pourtant deux solides connaisseurs du fait religieux. Deux excellents sociologues des religions. Chez Monsieur Schlegel cette distinction se double d’une qualité supplémentaire, celle d’être un excellent germaniste, traducteur de l’Etoile de la rédemption de Franz Rosenzweig. C’est dire que nous sommes en de très bonnes mains, de part et d’autre.
Mais avant de commencer à discuter du contenu de cet imposant ouvrage, je dois confesser mon très profond respect pour la foi chrétienne en général, et la foi catholique en particulier. Et comme il s’agit d’analyser les ingrédients d’une crise, je me dois en tant qu’adepte d’une autre religion, de faire très attention à ce que j’écris. Certes, comme le disait jadis Renan, je ne dois pas sacrifier la critique au respect ou à la crainte révérencielle. Il faut dire les choses et les deux auteurs nous en offrent l’exemple.