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Vu de la place Victor-Hugo - Page 86

  • Jean-Michel Steg, Qui a gagné la guerre de 14 ? Enquête sur l’après-guerre de 1918 à nos jours

      

    Jean-Michel Steg, Qui a gagné la guerre de 14 ? Enquête sur l’après-guerre de 1918 à nos jours

     

    Et l’on peut parler d’une enquête sérieuse, menée avec la rigueur historienne qui convient dans de telles occasions. En reposant ce bel ouvrage après en avoir fait une lecture attentive, j’ai eu l’impression suivante : il arrive, parfois, que la victoire (militaire, armée) s’avère être une malédiction. Ou, moins pessimiste, il est plus difficile de gagner la paix que de gagner la guerre… Le livre suit un plan ingénieux : l’auteur compare les 11 novembre (date symbolisant la victoire sur l’Allemagne impériale et ses alliés) avec la même date quelques décennies plus tard. Par exemple, on en étions nous le 11 novembre 1941 ? Là, les rôles s’étaient inversés : l’armée française s’était effondrée sous le choc des attaques nazies et la moitié du territoire  national était occupée. Ne peut-on pas prédire que les germes de la future défaite, celle de 1941, étaient contenus dans le traité de Versailles ? Dans ce cas, la victoire de 1918 n’en était pas une, au sens propre du terme…

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  • Pierre-Yves Gomez, Le capitalisme. Que sais-je ? Presses universitaires de France

      

    Pierre-Yves Gomez, Le capitalisme. Que sais-je ? Presses universitaires de France

     

    Voici un excellent Que sais-je ? qui fait le point sur une question que chacun croit dominer mais qui recèle, en fait, bien des nuances et des  subtilités. La définition la plus simple, la plus accessible est la suivante : le capitalisme est une organisation économique de la société. Une façon de produire ce don on a  besoin  pour assurer une vie sociale. Mai ce n’est pas tout car derrière cette définition se cachent bien des problématiques. Par exemple : comment sommes nous passés (je résume à grands traits) d’un système féodal à un système plus proche de ce que nous connaissons depuis que l’économie du troc a été remplacée par des conceptions plus modernes ? La société médiévale qui connait les premières manifestations d’une économie capitaliste embryonnaire reposait, dit-on, sur trois piliers : le chevalier qui porte les armes, le prêtre qui assure une sorte de communication avec l’invisible et enfin l’agriculteur qui travaille la terre et nourrit l’ensemble de la société.

     

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  • /Le Mishné Tora de Moïse Maïmonide

    /Le Mishné Tora de Moïse Maïmonide

     

    Comme nous ne disposons pas de texte en français s’occupant d’une analyse fouillée de ce compendium religieux, j’ai décidé de combler cette lacune de mon mieux. Il faut tenir compte non seulement de la la méthode d’analyse de ce texte fondateur que même Joseph Caro, le compilateur du Shulhan  Aroukh a utilisé, mais aussi en considérer l’arrière-plan idéologique et communautaire. On ne peut pas dire que l’accueil initial fut enthousiaste. D’abord, pour des raisons d’orgueil d’auteur : les collègues du grand maître ont, pour certains, mal vécu cette révolution culturelle : ne plus ni plus moins, Maimonide se substituait à la version traditionnelle des lois juives. Certes, il rêvait d’en faciliter l’accès mais cette démarche le plaçait en première ligne tandis que les autres érudits qui n’accompagnaient pas cette révolution culturelle se voyaient ravaler à un rang inférieur. D’où les controverses auteur du Mishné Tora, aussi, et pas seulement auto urdu Guide des égarés…

     

    Les quelques pages qu’on va lire sont une étude assez savante, basée sur des recherches effectuées en milieu germanique. Avec l’application et la volonté irrépressible d’aller au fond des choses. Ce qui signifie en clair que ce texte ne se lit pas en pensant à autre chose. IL retrace en peu de pages l’installation d’une œuvre théologique censée remplacer les énormes folios talmudiques. Mais pas les faire sombrer dans l’oubli. Tout au contraire, en faciliter la consultation et en modernisant la présentation.

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