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  • La visite d’etat du président allemand à Jérusalem

    La visite d’etat du président allemand à Jérusalem

     

    Bien qu’elle n’ait pas vraiment eu le retentissement qu’elle aurait mérité, la visite d’Etat du président allemand Gauk et d‘une importante délégation en Israël mérite d’être signalée. J’étais sur place il y a encore quelques heures et j’ai rencontré les membres les plus importants de cette délégation à l’hôtel King David, qui m’ont dit que le grand quotidien israélien Ha-Aretz avait consacré sa une à cet événement.

    Les relations entre l’Etat hébreu et l’Allemagne n’ont jamais été simples mais il faut bien reconnaître que tous les gouvernements allemands d’après-guerre ont adopté une attitude bienveillante à l’égard d’Israël. J’en veux pour preuve la visite de Madame Merkel qui obtint l’autorisation de parler en allemand devant la Knését, ne provoquant que le départ de deux députés auxquels les résonances de cette langue rappelaient d’affreux souvenirs. La chancelière, fille d’un éminent pasteur de Hambourg où elle-même naquit, a lancé ce cri du cœur devant les députés israéliens : wir werden nie Israel allein lassen : Nous n’abandonnerons jamais Israël..

    Il y eut récemment cette sortie incroyable d’un ancien prix Nobel de littérature qui avait posé dénoncé la livraison par son pays à Israël d’un sous marin très bien équipé. La chancelière a pris nettement ses distances tout en spécifiant que dans son pays l’expressions littéraires et artistiques étaient libres aussi longtemps qu’ils n’avaient pas de caractère raciste ou antisémite.

    J’ai eu le privilège de m’entretenir hier soir au King David de Jérusalem avec quelques membres éminents de cette délégation allemande, dont Monsieur le Secrétaire d’Etat Harald BRAUN qui ont tous exprimé leur émotion et leur joie d’être dans ce pays fait de miracles..

    Il faut rappeler que la République Fédérale dispose de réseaux efficaces dans la région et que ses services avaient pris une part effective, entre autres, dans la libération du jeune Gilad Schalit.

     

  • CE qui manque le plus en Israël; une éthique juive

    Ce qui manque le plus en iIsraël, l'éthique authentiquement juive.

    Le constat est triste mais sans complaisance. M.H. se prépare ce pays de miracles, si âprement disputé entre divers tenants même si c'est la tribu de JAcob qui a le plus de droits sur lui, depuis des temps immémoriaux. Pourtant, l'ame de ce pays semble parfois absente car l'individualisme et le matérialisme semblent avoir remporté la bataille.

    Il faut dire que les conditions de vie font que c'est une lutte quotidienne qui s'engage chaque jour poiur le bien-être. Qui est responsable de cette situation? Probablement la guerre, l'état de belligérance avec tous les voisins, inquiets de voir surgir dans leur Orient un état juif souverain, puissant et bien plus avancé. Bref, un Etat démocratique, ce qui est rare dans cette région.

    Mais il y a aussi les carences nombreuses du rabbinat qui ne se plie en quatre pour éduquer la population, lui indiquer le chemin à suivre. Préférant veiller sur ses propres intérêts sectoriels et catégoriels. C'est à l'élite religieuse d'oeuvrer au redressement moral des citoyens de ce pays. Malheureusement, ces rabbins s'occupent de tout sauf de cela.

    Or les valeurs juives ont fédéré la renaissance de cet Etat. Si elles venaient à disparaître, réussira-t-il à survivre?

  • sur les bords de la mer morte

    Au bord de la mer morte…

    M.H. s’assoit vers 22 heures, heure israélienne, sur le balcon de sa chambre d’hôtel au Crown Plazza, un bel établissement qui eut jadis son heure de gloire mais qui présente toujours un avantage incomparable, celui d’avoir les pieds dans l’eau. Les résidents de l’hôtel, pour la plupart des curistes stipendiés par la sécurité sociale (Bittouyah Léoumi), arrivent par bus entiers pour soigner qui leurs rhumatismes qui leurs maladies de peau. C’est que les ménaux de la mer morte, une mer gorgée de seil, sont tels que vous flottez sur place, même en lisant votre journal.

    A 22 heures, la nuit est déjà bien là, M.H. est assis dans l’obscurité, un beau cigarre acheté à Genève chez D- aux lèvres et un verre de thé à la menthe à portée de la main. Il médite en contemplant de l’autre côté de cette mer morte la cité jordanienne dont il perçoit bien les lumières… Une cité frontalière voisine, toute proche et pourtant si éloignée au pointain de devenir très lointaine : des décennies de haine, de rejet et de guerre qui donnent enfin lieu à une accalmie.

    C’est exactement ce que se disait secrètement M.H/ en tirant voluptueusement sur son cigare dont les volutes de fumée ne gênaient personne puisqu’il avait pris soin de fermer hermétiquement la porte coulissante du balcon. Tout était calme, il faisait au moins trente cinq degrés, mais c’était une chaleur sèche, pas étouffante du tout. M.M. commençait à se dire que cette terre, ce monde, n’étaient pas si mal que cela, qu’il fait bon vivre parfois, lorsque vous fixez le ciel et les éroiles sans personne pour vous déranger ni vous troubler.

    Que pouvait-il bien se passer de l’autre côté de la mer morte ? Peut-être qu’un Jordanien, philosophe lui aussi, le srcutait de chez lui en se posant les mêmes questions.. Soudain, M.M. pensait à ce doctorant jordanien qui a fait une thèse sur la prophétologie de Maimonide et qui s’est inscrit à l’université d’Aix en Provence. Ayant consulté les bibliographies, il avait demandé que M.H. figurât à son jury. M.R. avait accepté et la soiutenance avait été fixée pour le 22 juin à Aix en Provence..C’était la première fois que M.H recevait un colis depuis Amman par DHL : la thèse du candidat, rédigée dans un très bon français.

    M.H. se réjouissait en son for intérieur. Non point qu’il aimât les jurys de thèse, il était pour leur suppression comme c’est le cas en Allemagne où la thèse et les rapports de deux rapporteurs étaient consultables durant 4 semaines. S’il n y avait pas de critiques, l’affaire était bouclée. Mais les pesanteurs étaient telles que..

    Mais il en faudrait bien plus pour gâcher la bonne humeur de M.H. qui savourait la douceur de cet air du soir.

    C’est alors que l’imprévu se produisit : soudain du côté sud de l’hôtel, débouchèrent deux chasseurs de l’armée de l’air d’Israël qui se livraient à des exercices de nuits dans un vacarme assourdissant. M.H. prit peur et faillit se lever et rejoindre l’intérieur de la chambre. Il n’eut pas le temps de se remettre de ses émotions que la petite escadrille de chasseurs revint, et cette fois en rase-mottes. UN bruit assourdissant, incroyablement apeurant.

    En fait, la sécurité terrestre et aérienne du pays est assure jour et nuit . Les pilotes de chasse, fleuron de Tsahal, s’entraîne même de nuit pour empêcher tout viol de l’espace aérien. Pourquoi ? Parce qu’ils redoutent depuis toujours une opération du style attaque des tours jumelles..

    L’humeur maussade, M.H. mit du temps à se remettre de ses émotions. La vie étant ce qu’elle est, c’est-à-dire un puzzle défiant toute construction intellectuelle, il tenta de se coucher et de faire comme si de rien n’était.

    Dehors, le ciel étoilé semblait imperturbable après le passage de ces monstres de vélocité et de terreur, un peu comme si les astres de la nuit se disaient, souriez, ils ne nous font pas peur ! Même s’ils revenaient demain matin dès les premières lueurs de l’aube.

    Ce qu’ils firent assurément.