Cette fois-ci, c'est bien parti: le nouveau gouvernement s'attelle à la réforme en profondeur de la fonction publique. Ce sera une révolution culturelle car les cinqu ou six millions de fonctionnaires de l'Hexagone occupent une place non négligeable dans le budget de ce pays, budget qu'il faut absolument assainir, sans que le public (notamment l'éducation, la santé, la justice et les personnes âgées) n'aient à en souffrir.
Un gref rappel historique: en 1946, une France exsangue manque de tout , a besoin de tout. Elle recrute à tour de bras, confie à un député communiste Maurice Thores le soin de jeter les bases de nouveaux corps de l'Etat. La fonction publique à la française est née. ON ne reviendra pas sur les mérites et les inconvénients de cette démarche. Mais 61 ans après, un réexamen s'impose. Il faut de l'efficacité, de la productivité et de meilleurs salaires. Moins de fonctionnaires qui travaillent plus et qui seront mieux payés.
Il faut agir vite et conduire les réformes, sinon elle s'imposeront d'elles-mêmes et de manière implacable.