Dès ce soir, les juifs du monde entier cesseront de prendre leurs repas dans ces huttes couvertes de feuillage, censées représenter l'abri que le Seigneur a accordé aux enfants d'Israël durant leur traversée du désert.
Cette fête de soukkot, d'une durée de sept jours, se clôture par une célébration toute particulière que les rabbins ont appelé la fête de la Tora (simhat Tora: littéralement, la joie de la Tora).
Sans faire de psychaanlyse sauvage, on peut s'interroger avec émotion sur ces juifs qui dansent, des rouleaux de la Tora entre les mains, un peu comme des prisonniers exhibant fièrement leurs châines, comme nageant dans l'allégresse…
Qu'on me comprenne bien: quand on sait ce que la fidélité à la Tora de Dieu a valu comme persécutions sanglantes aux juifs à travers les siècles, on est saisi par un tel spectacle. Et pourtant, cette fête est celle où les enfants envahissent les synagogues, reçoivent des friandises de la part des fidèles, comme si on voulait adoucir, par des sucreries la rudesse de prescriptions si difficiles à respecter et qui ont déracine Israël du monde de tous les jours…