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  • Nicolas Sarkozy et son discours du latran

     

        Franchement, Nicolas Sarkozy ne fait rien comme ses prédécesseurs. Sa visite officielle au Vatican est là pour le prouver! N'oublions pas qu'il fut un chaud partisan de la réforme de la loi de séparation de 1905, censée constituer l'épine dorsale de notre République, apaisant les tensions entre ceux qui croient au ciel et ceux qui n'y croient pas. Y toucher revenait à menacer un équilibre réputé fragile.

       Même si le discours n'a pas vraiment retenu l'attention de la presse hexagonale autant qu'il aurait dû, tant les passions en France sont loin d'être apaisées sur ce délicat sujet, l'attitude du nouveau président tranche avantageusement par rapport à celles de ses prédécesseurs.

       En rendant carrément un hommage appuyé aux croyants, tout en restant fidèle aux idéaux intangibles de la laïcité, le président a finement dégagé un espace qui sera celui d'une séparation intelligente, dialectique et non point un divorce. On peut être laïc sans être laïcard.

      Au fond, même si les religions ont longtemps nourri le fanatisme et la haine confessionnelle, des croyances éclairées par la philosophie (les Lumières de Cordoue à Berlin, par exemple) peuvent donner naissance à un humanisme et à des valeurs dont la République peut très bien s'inspirer sans se trahir.
     

       
     

  • Noël aux immigrés et aux réfugiés

       

        Vu ce matin ou hier soir, veille de Noël, sur différentes chaînes de télévision française des banquets du réveillon de Noël, offerts à des populations déhéritées, réfugiées chez nous, le plus souvent sans papiers et en situation irrégulière. La plupart des convives sont évidemment de religions non chrétiennes, mais après tout Jésus n'était-il pas l'apôtre de l'unité, du monogénisme et donc du genre humain? Ne plaidait-il pas pour l'amour entre les hommes et une sorte de trêve de Dieu pour tout ce qui touche au fanatisme, aux interdits et aux ségrégations?

      C'est peut-être aussi cela, le dialogue et le rapprochement des cultures, montrer à des êtres non européens, non chrétiens, qui parfois, rêvent de nous exterminer ou de nous convertir, que le christianisme, le judéo-christianisme d'Europe, des USA et de l'Asutralie, ne sont pas leurs ennemis et que nous aussi, avons une idée très claire du partage et de la générosité.?

      J'ai été particulièrement ému d'entendre un Kurde d'Irak ou d'ailleurs adresser (dans un anglais rocailleux) ses félicitations émues à la France et aux associations d'entre-aide. Très émouvant aussi le spectacle de ces réfugiés en transit à Calais, enfin admis à prendre un repas de fête et à suivre des jeux et des amusements prévus pour eux.
     

  • Quelle année 2007!!

        

         Quand on aligne quelques uns des événements majeurs, censés avoir été les plus marquants au cours de l'année 2007 qui s'achève, on réalise, sans trop de difficulté, le chemin qui reste à parcourir pour réaliser ce monde de bonté, d'amour et d'amour dont parlent les prophètes hébraïques pour annoncer cette hypothétique époque messianique que les plus vertueux des hommes appellent de leurs vœux.

         Pour parler de 2007, que faudrait-il dire? En bien, peut-être la libération à venir de quelques ôtages colombiens des FARC, l'unification du continent européen avec ses 400 millions d'habitants, et une distance de 4000 km à parcourir, en principe, sans le moindre contrôle policier ni douanier.

        Mais pour ce qui est du mal, c'est-à-dire de ce que les Grecs appelaient l'hybris, la violence, le déséquilibre, le dissentiment, la disharmonie, l'injustice etc… la liste serait infinie: le terrorisme, le conflit israélo-arabe, le Darfour, le radicalisme islamique, la captivité d'Ingrid B. les soldats israéliens retenus par le Hamas et le Hezbollah libanais, la bombe iranienne, la révolution safran réprimée durement par les généraux birmans (en toute impunité!), les troubles graves dans nos banlieues, les grèves en France, à n'en plus finir (et notamment l'infâme grève à Orly qui contraient des femmes et des enfants à coucher sur des bances à l'aéroport)…. Et cette liste pourrait s'égréner à l'infini.

       Quand j'étais enfant, je chantais à la synagogue une composition liturgique médiévale qui commence par la phrase suivante (ahot qetana: petite sœur)… C'est le cantique qui célébrait l'entrée de la nouveelle année liturgique. Et un refrain avait toujours intrigué mon esprit d'enfzant, car je comprenais la terminologie sans en saisir le symbole. Il s'agit de ces paroles: que s'achèvent l'année et ses malédictions, que commencent enfin l'année nouvelle et ses bénédictions.

      C'est la seule chose que l'on puisse souhaiter pour le monde entier en 2008. Mais pouvons nous seulement y croire?
     

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