C'était prévisible: l'esprit d'Anapolis n'a pas produit les effets escomptés. En un peu moins de 10 jours, les événements au Proche orient ont été aussi sanglants que par le passé. Hier et aujourd'hui, dans les villes de la bande de Gaza, le Hamas scecessioniste a fait défiler des milliers de manifestants dans les rues aux cris de : pas de négociations avec Israël, pas de reconnaissance de l'Etat juif… et autres slogans de la même eau.
Les quelques milliards de dollars que les 90 pays donateurs s'apprêtent à offrir aux Palestiniens pour la reconstruction de leurs infrastrcutures politiques et économiques y changeront-ils quelque chose? C'est hélas peu envisageable. Car le monde arabo-musulman, dans sa quasi-totalité, n'a toujours pas traduit dans la réalité de tous les jours ce qui sépare la démagogie guerrière du véritable rapport de force sur le terrain.
Mais dans le camp palestinien lui-même, on ne voit pas comment les frères ennemis parviendront à se réconcilier, après tant d'excations commises: alors, un ou deux Etats? L'un à Gaza, l'autre en Cisjordanie?
Et il ne faut pas exclure une imprévisible réaction militaire israélienne destinée à mettre le Hamas en déroute et à rétablir le Fath de Mahmoud Abbas dans son autorité sur l'ensemble.