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  • Le nouveau contrat de travail en France

     

        Si cette affaire marche vraiment, alors Nicolas Sarkozy aura réussi son pari, celui de moderniser la France. On sait qu'en France, le vrai problème est mental et psychologique. Le pays a en main d'innombrables atouts qu'il doit mettre en valeur. Une longue et glorieuse tradition nous a fait croire que nous étions à l'abri, chez nous, bien au chaud…

        Mais tout a changé et le nouveau contrat de travail devrait permettre une meilleure adéquation entre la France et le monde. Chez nous, toutes les professions persistent dans l'être sans discontinuer, ce qui veut dire que si je suis avocat, médecin, professeur, ingénieur, j'irai jusqu'au bout et je prendrai ma retraite comme avocat, médecin, professeur, ingénieur, etc…

        L'avenir appartient au contraire de cette mentalité conservatrice: c'est la mobilité. Aux USA les gens ont assimilé la leçon depuis longtemps: on n'a pas ce respect sacro-saint du non franchissement de la barrière des espèces. Vous pouvez être banquier, journaliste, écrivain, et venir signer un contrat de quelques années dans une université, ou vous retirer du circuit pour écrire un ouvrage ou fait un long voyage.

        C'est cela l'avenir! 

  • Le Moyen Orient, encore et toujours

     

       Quand donc cesserons nous d'entendre parler de Beyrouth, de Gaza en des termes aussi sanglants et violents? Alors même que le Président des USA était en tournée dans la région, alors que le Président français se rendait dans les Etats du Golfe arabo-persique, on enregistre un attentat spectaculaire dans la capitale libanaise, des provocations iraniennes dans le détroit d'Ormuz et, plus récemment encore, une vingtaine de morts dans la bande de Gaza, suite à des actions violentes du Hamas…

       Si l'on jette un coup d'œil rétrospectif sur la semaine écoulée, les perspectives paraissaient plutôt encourageantes: visite du président Bush dans les territoires palestiniens, promesse d'un Etat pour ce peuple, aides économiques diverses, bref tant de signes encourageants et pourtant…

      Les efforts ede paix sont donc toujours à la merci d'extrémistes qui ne souhaitent pas que cette région connaisse enfin le calme auquel elle aspire tant;

       C'est dans ces circonstances plutôt inquiétantes que la France a choisi d'annoncer son intention d'implanter une base aéro-navale à Abou Dhabi, sur le détroit d'Ormuz, à une encablure des côtes iraniennes. Et c'est là que commencent nos inquiétudes.

       Certes, nos Etats-Majors n'ont pas pris cette décision à la légère, mais on connaît les Iraniens et leur façon d'agir. Même leur soudaine baisse de tempo au sujet du nucléaire ne saurait nous rassurer. Ce sont des gens qui, au plan diplomatique, appliquent une sorte de méthode exégétique qui fait dire tout à n'importe quoi mais qui poursuit imperturbablement ses objectifs.

       Que faire? Je l'ignore.
     

  • Jean d'Ormesson, L'odeur du temps. Cjroniques du temps qui passe

     

     

            JEAN D’ORMESSON, De l’Académie  Française, 
    Odeur du temps. Chroniques du temps qui passe.   Editions Héloïse d’Ormesson, Paris, 2007.

        Comment dire ? Je suis de ceux qui aiment bien Jean d’Ormesson. Et qui aiment aussi ce qu’il écrit. Je suis sensible à son charme, à son charisme, à sa manière d’être.
    Je m’en veux d’avoir tardé à rédiger un compte-rendu sur ce livre qui m’a empli de nostalgie. Car c’est vraiment un livre sur  le temps qui passe et nous dépasse tous. Le temps qui, comme ce beau livre, restera après nous.
    Et pourquoi me suis-je mis tout à coup à l’écrire, ce petit compte-rendu, alors que je m’étais promis de le faire depuis quelques mois, sans tenir ma promesse ? Probablement en raison du hasard qui nous a rendus voisins dans ce numéro du Figaro du 10 janvier 2008 dans la rubrique Débats & Opinions, en page 14… Sans nous être concertés, sans nous être revus pour en parler, tous deux avons été subjugués par la brillante conférence de presse du Président de la République, Nicolas Sarkozy. La complicité de Frédéric Fritscher nous a réunis. Et je l’en remercie vivement.
        Et pourquoi est ce que je tiens à rendre hommage à Jean d’Ormesson, au soir de sa vie ? Probablement parce que je n’ai pas eu l’occasion de le faire précédemment. Mais aussi pour m’acquitter d’une dette :
        Alors que je n’étais âgé que de 27 ans, j’avais, avec la prétention juvénile qui caractérise tous les jeunes gens de cet âge, demandé à Monsieur d’Ormesson de me recevoir pour lui montrer la très imparfaite traduction d’une étude allemande de Gershom Scholem sur la symbolique des couleurs dans la kabbale, la mystique juive. C’était en 1978. Je me rendis donc à l’UNESCO, rue Mollis, je crois,  avec pour seule recommandation, la foi inébranlable que j’avais en moi-même et ma traduction.
        Et miracle ! M. d’Ormesson me reçoit, me couvre de compliments (absolument immérités), me promet même une petite somme d’argent pour la traduction qu’il publia effectivement en deux fois dans la revue Diogène !  J’étais, pour ainsi dire, lancé…  Depuis lors, je publiai près de trois volumes en français de textes de Scholem. Les paroles du nouvel Académicien m’avaient donné confiance en moi-même, incité à m’améliorer et à persévérer.
        Et, plus de dix ans après, je revins à la charge : étant devenu le président des conférences Victoire, j’invitai M. d’Ormesson à venir présenter son beau livre Histoire du Juif errant  Notre illustre chroniqueur est venu, a enchanté ses auditrices –surtout- et est resté pour le dîner… Un tel homme ne peut faire que de la bonne littérature.
        Je vous recommande la lecture douce et attentive de toutes ces nouvelles qui se lisent dans l’ordre ou le désordre que l’on veut. Personnellement je commencerai par la dernière  où une certaine gravité (la vanité des choses mondaines) se mêle à une ironie qui n’est jamais mordante. Ah ! Quels délicieux échanges avec d’autres journalistes connus, quelles allusions transparentes à des personnages et ou à des situations connues.
    A n’en pas douter, nous avons affaire à un des meilleurs prosateurs français de ce début du XXIe siècle…


                                Maurice-Ruben HAYOUN
                               

     

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