Eh bien, c'est fait! Depuis le 2 janvier au matin, les policiers et les gendarmes contrôlent certains établissements publics (bars, cafés et restaurants) afin de veiller au respect de l'interdiction de fumer. Est-ce un drame? Certainement pas! Au fond, ce qui est interdit, c'est d'enfumer les autres, pas de fumer. L'auteur de ces lignes se détend au mieux quand il fume un bon cigare, mais cela ne lui arrive qu'une vingtaine de fois par an.
Il faut parler avec des médecins et des pneumologues pour réaliser ce que coûte en vies humaines et en soins médicaux l'action de fumer inconsidérément.
Désormais, ceux qui prendront leurs repas dans des lieux de covivialité apprécieront plus le goût des aliments et surtout n'incommoderont pas leurs voisins.
Ce qui est gênant, en revancje, c'est qu'on ait dû recourir à une loi. Certains pourraient un jour objecter qu'à ce régime, il faudrait aussi interdire la consommation d"alcool (déjà réglementée quand on prend le volant), réglementer la consommation de… chocolat, de café, de thè, puisqu'il s'agit d'excitants etc…
Ces considérations me rappellent ce que disait un sage du Moyen Age, Ibn Badja, nommé par les Latins Avempace (mort en 1165): dans son Régime du solitaire, il s'interroge sur la meilleure façon d'accéder à la félicité et de mener une vie vertueuse. Ceci le conduit à déterminer quelle est la cité parfaite et quelle est celle qui ne l'est pas.
Le croirez vous? Voici sa réponse: les habitants de la cité parfaite n'ont besoin ni de médecins ni de juges car chacun sait ce qui renforce ou compromet la santé; chacun sait aussi où s'arrêtent ses droits et où commenccent ses devoirs… Et il disait cela au beau milieu du XIIe siècle!!
Alors, fumeurs, un petit effort…