MARTINE AUBRY, PREMIÈRE SECRÉTAIRE DU PS ?
Je me suis trompé, mea culpa, mea maxima culpa ! Je reconnais mon erreur, mais voilà, Ségolène Royal, elle, ne reconnaît pas sa défaite, d’une très courte tête, il est vrai, 42 voix. Du jamais vu. Mais surtout, ce qu’il faut relever, c’est la mobilisation du camp anti Royal et le report presque parfait des voix de Benoît Hamon et de Bertrand Delanoë sur Martine Aubry. C’était inattendu, tant il est vrai qu’une élection n’est jamais gagnée d’avance.
Mais ce n’est pas tout ; je veux bien reconnaître mon erreur de pronostic en la nuançant fortement puisque les partisans de Ségolène crient au scandale et dénoncent tricheries et irrégularités. Dans ce cas, c’est très grave, car on verra fondre l’avance, déjà très maigre, de la Maire de Lille.
Que faire ? Faut-il revoter ? Ce serait mieux mais alors il faudrait renforcer strictement les contrôles dans les bureaux de vote. Et le principal reste à faire ; encore faut-il que l’appareil du PS, violemment anti-Royal, accepte de revoter et que la principale intéressée, Me Aubry se soumette et accepte d’être frustrée de sa victoire à la Pyrrhus.
Décidemment, le PS n’est pas au bout de ses peines. Là où je ne me suis pas trompé, c’est en pronostiquant la scission, la division du PS : ces deux ailes d’un même parti ne pourront plus cohabiter. Mais la lutte qui se déroule aujourd’hui porte sur le contrôle de l’appareil. Qui tient la rue Solférino tient le parti. Imagine-t-on l’une ou l’autre des deux candidates accepter de se soumettre à l’autre alors que les visions politiques sont diamétralement opposées ?
Le juge aux affaires familiales devrait prononcer le divorce en raison de l’altération définitive et irrémédiable du lien familial. Me Aubry se rapprochera du PC et de l’ultra-gauche (Besancenot etc…) et Me Royal fera les yeux doux au Modem.