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  • NICOLAS SARKOZY : LE HAMAS, IRRESPONSABLE ET IMPARDONNABLE

     

     



    NICOLAS SARKOZY : LE HAMAS, IRRESPONSABLE ET IMPARDONNABLE…
        De tels propos du président de la République française ne relèvent pas du registre de la langue de bois, ni même de celui du ministre des affaires étrangères. Ils ont le mérite de la franchise, ce qui est rare dans l’arène internationale, mais ils expriment surtout bien haut ce que les régimes arabes modérés pensent tout bas.
        Les points de passage entre Gaza et Israël sont ouverts au compte-goutte afin d’empêcher l’introduction d’armes et d’explosifs. C’est ce qui explique le refus égyptien d’ouvrir le point de passage de Rafah. La ligue arabe est si  embarrassée qu’elle a annulé sa prochaine réunion, renvoyée sine die…
        L’unique ressource qui reste au Hamas est de changer totalement et de tenter de devenir une faction politique démilitarisée palestinienne, reconnaissant l’existence et la sécurité de l’Etat d’Israël. Vu le développement de l’offensive à la fois terrestre et aéro-navale, on voit mal les Israéliens s’arrêter alors qu’ils peuvent en finir avec des ennemis qui les bombardent depuis si longtemps et qui projettent d’enlever leurs soldats…
        Ce que Nicolas Sarkozy voulait dire en termes clairs, c’est que ce mouvement dissident qu’est le Hamas a commis l’erreur de se croire assez fort pour oser affronter, voire provoquer Israël.
        La différence avec la seconde guerre du Liban est immense : alors qu’à l’époque, Tsahal ne semblait pas s’attendre à l’attaque et à l’enlèvement de ses soldats, dans le cas du Hamas, qui se nourrit plus de slogans politiques que d’une idéologie viable, les Israéliens ont utilisé chaque jour que Dieu crée pour étudier la situation, espionner et frapper leur ennemi. Cette fois ci, c’est le Hamas qui a été frappé par surprise.
        Les régimes arabes de la région, amis d’Israël et des USA, furent ulcérés par l’entêtement du Hamas : ils n’ont pas digéré que le Hamas n’ait pas écouté leurs conseils de prudence, préférant se tourner vers la Syrie, l’Iran et le Hezbollah. Ces régimes (Egypte, Jordanie, Qatar, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis) craignent le Hamas et ne lui apportent qu’une aide symbolique humanitaire, même si la crise du même nom ne menace guère : chaque jour au moins cent camions ravitaillent Gaza.
        Mais que va-t-il se passer, hic et nunc, puisque les Israéliens sont désormais quasiment les maîtres du territoire, coupé en deux et sillonné par leurs chars et leurs avions de combat ? Le Hamas va-t-il avoir le courage politique de reconnaître qu’il a commis une lourde erreur ? Le Fatah de Mahmoud Abbas va-t-il s’engouffrer dans la brèche et réunifier le territoire, ouvrant ainsi la voie à un hypothétique Etat palestinien ?
        Je ne sais, je dirais même que j’en doute. J’ai déjà cité le livre de Mémoires de Moshé Dayan, ancien héros de Tsahal et légendaire ministre de la défense. Le titre est le suivre : ha-la-nétsah tochal harév ? Le glaive ne sera-t-il donc jamais repu ?
        Les gens du Hamas ne pensaient pas aux populations civiles vivant sous leur feu dans les régions frontalières d’Israël. Aujourd’hui, il se rendent compte que cette situation est invivable. Il faut savoir s’arrêter quand on s’est trompé.

     

  • LA PRISE DE FONCTIONS DU PRESIDENT OBAMA

     

    LA PRISE DE FONCTIONS DU PRESIDENT OBAMA
        Les turbulences du Proche Orient ont presque occulté ce qui se prépare aux USA, en l’occurrence la prise de fonctions du nouveau président démocrate. Je ne cache pas mon scepticisme, surtout quand e vous que le nouvel élu reprend presque toute l’équipe de Bill Clinton, au point de se demander qui a vraiment gagné les élections,  Hillary Clinton ou Barak Obama. Non seulement, ce dernier a donné le poste de Secrétaire d’Etat à son ancienne rivale, mais il a même pris l’ancienne secrétaire particulière de l’ancien président. Etrange ! Et aussi parmi les ministres et les hauts responsables de l’administration, on assiste à un retour en force de ceux que l’on nomme les clintoniens.
        Wait and see ! Que pourra faire le nouvel élu face à la crise économique, à la guerre au Proche Orient, à la situation en Afghanistan et en Irak ?
    Les USA nous étonneront toujours. Les Européens sont si différents des Européens et pourtant…
     

  • CE QUI SE PASSE ACTUELLEMENT AU PROCHE ORIENT

     

     

    CE QUI SE PASSE ACTUELLEMENT AU PROCHE ORIENT
    De retour d’Israël, on prend connaissance des titres des journaux, des éditoriaux et des analyses qui ont cours en Europe. Le changement est radical par rapport à Israël. J’ai discuté avec tant de gens dans tous les points d’Israël, je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui sot contre l’offensive, même si certains, s’émeuvent des souffrances de la population civile. Des manifestations d’arabes israéliens ou d gens de gauche ont lieu pour demander l’arrêt des combats mais c’est en Israël une tradition , largement confortée par le cour suprême, qui considère qu’une manifestation pacifique est toujours légale.
    Mais, en fait, maintenant que l’on perçoit mieux ce qui se passe avec l’offensive terrestre, on peut tenter de reconstituer partiellement les événements.
        Depuis un certain temps déjà, le Hamas jouait avec le feu ; on a déjà eu l’occasion de dire ici même que ce mouvement, largement inféodé aux Iraniens, n’avait pas d’agenda politique et son programme se limitait à réclamer la destruction d’Israël. Au lieu de tenter de définir projet politique et de se réconcilier avec leurs frères ennemis, les dirigeants du Hamas ont cédé à une sorte de romantisme guerrier et révolutionnaire ; on se présente devant les télévisions, armés, caqués et bottés, on tire des missiles sur les villes du sud d’Israël et on se prend soi-même à croire à sa propre rhétorique guerrière, oubliant qu’on a en face de soi, une véritable armée puissante, redoutablement bien entraînée et disposant, cette fois ci, de renseignements militaires de première main.
        Il y a quelques semaines déjà, l’actuel Premier Ministre d’Israël avait mis en garde, martelant que la confrontation avec le Hamas était inévitable. Ayant préparé leur offensive de longue date, les généraux de Tsahal avaient utilisé chaque jour, chaque heur, chaque minute à espionner les moindres mouvements de leurs ennemis.
        Parallèlement, le gouvernement a renoué avec les grandes manœuvres stratégiques d’avant la guerre des six, qui consistaient à leurrer l’ennemi : ainsi, alors que la décision d’attaquer massivement dès le samedi précédent, le ministre de la défense avait prétendu attendait la fin du chabbat pour se réunir. IL semble même que certains régimes modérés, excédés par l’extrémisme du Hamas, aient quelque peu aidé à leurrer ce dernier… Et lorsque ce fameux samedi, vers 11h 30, deux vagues successives d’avions de combat sillonnèrent le ciel de Gaza, la surprise fut totale. Après l’offensive aérienne, il y eut une violente préparation d’artillerie, mais dans l’intervalle, certaines cibles constituées par les dirigeants du Hamas  furent prises en compte.
        L’offensive terrestre fut elle aussi décidée dès jeudi, aux première heures du matin, après le retour de Me Livini de Paris. Cette offensive ne fait que commencer car elle est menée avec méthode et détermination. Il faut reconnaître qu’on en trouve les prodromes dans le premier discours du ministre de la défense devant la Knését lorsqu’il disait que l’offensive serait élargie et approfondie (tou’mak wé-tourhav).
        Les éditoriaux que je lisais hier soir tard dans l’avion étaient unanimes : Israël veut mettre un terme à l’activité tant que politique que militaire du Hamas. Tout semble converger vers cet objectif. Visiblement, ce mouvement radical n’a pas compris ni voulu entendre les conseils des régimes arabes modérés lesquels laissent faire et ne seraient pas mécontents de voir disparaître un mouvement dangereux, considéré comme une tête de pont de l’Iran dans la région.
        Autrement, on ne s’expliquerait pas l’attitude de l’Egypte qui, tout en appelant Israël à la retenue, n’a pas manqué d’accabler le Hamas, responsable une fois encore, des souffrances de ce peuple palestinien qui n’a décidément pas trouvé les leaders qui conviennent.
        Il y a fort à parier que l’offensive ne fait que commencer et que la direction du Hamas n’en sortira pas renforcée.
        Avant les vacances, je demandais au Seigneur d’envoyer enfin la paix : mais qui peut vivre sous les missiles ?