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  • VIOLENCE ET SOCIÉTÉ

    VIOLENCE ET SOCIÉTÉ
    La violence est-elle la sœur jumelle de tout regroupement d’hommes en société plus ou moins organisée ? Est-elle inséparable de tout groupe humain ? L’âme humaine est-elle, en son intime le plus intime, consubstantielle à la violence ? La sexualité, elle-même, qui nous permet de reproduire l’espèce et de nous stabiliser physiquement et psychologiquement, est-elle une canalisation de cette même violence ? Autant de questions qu’il faut se poser lorsqu’on parcourt la presse du matin, qu’elle soit écrite, radiophonique ou télévisuelle ?
    Déjà, les mythes fondateurs les plus anciens, ceux qui constituent la trame du livre de la Genèse évoquent la sempiternelle présence de la violence sur terre. Le texte hébraïque parle de hamas, terme qui désigne la hybris grecque, la violence, le déséquilibre, la démesure, bref tout ce qui est contraire à l’harmonie et à la sérénité. La Bible ajoute même que c’est cela qui justifia aux yeux de Dieu la venue du Déluge, voulue par un Dieu qui regrette sa création et ne trouve pas d’autre moyen de la réformer qu’en la détruisant… Quel aveu d’échec ! Si l’on comprend bien, même le Dieu créateur capitule devant la violence de sa propre créature, l’homme, et de sa propre création, l’univers . Le cœur de l’homme écrit la Genèse, est empli exclusivement de mal depuis son enfance… Curieux constat de la part d’une divinité omnipuissante mais pas au point de susciter une créature à son image, au plan éthique.

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  • Ségolène et Martine : une unité de façade ?

    Ségolène et Martine : une unité de façade ?
    Le parti socialiste est à la manœuvre. Il en a bien besoin. Enfin, les deux dames du PS sont parvenues à s’entendre, du moins devant les caméras de télévision et quelques militants, venus nombreux applaudir celles en qui ils placent leurs espoirs de remontée électorale…
    Pourtant, l’écart se creuse avec l’UMP qui caracole en tête et qui ne se laissera plus devancer. On peut d’ores et déjà dire que le PS ne gagnera pas du tout ces élections européennes. Ce qui est encore plus frappant, c’est que l’opinion comprend désormais l’action du président de la République et ne  lui fausse pas compagnie. Alors que le PS, malgré toutes ces attaques et critiques, ne parvient pas décoller.

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  • SAVONAROLE, LE GLAIVE DE DIEU

    SAVONAROLE, LE GLAIVE DE DIEU   DE MARE VIALLON  (PARIS, ELLIPSES,  2008)
    Dans leur superbe collection consacrée aux grandes biographies, publiées sous la ferme et bienveillante férule de Gwendoline Rousseau, les éditions Ellipses nous offrent un bel ouvrage consacré au frère dominicain, né à Ferrare, Jérôme Savonarole. Un homme étrange, apparemment impénétrable, soumis à des passions secrètes que l’auteur, Madame Marie Viallon, réussit à démonter avec délicatesse.
    Né en 1452 dans une fratrie assez importante, le jeune homme, entré dans les ordres et penchant de plus en plus vers un extrémisme religieux et politique, finira tragiquement en 1498, après avoir traversé son existence terrestre comme un météore. Après avoir été éminemment respecté ou plutôt redouté par la ville de Florence qui jouissait alors d’un grand prestige, il fut condamné à la pendaison et, horreur absolue, à l’incinération  de son cadavre afin que nulle sépulture ne puisse conserver son passage sur cette terre.
    L’Histoire, nous apprend-on, avance par contradictions surmontes : antagonismes des classes sociales, progrès techniques et philosophiques qui ouvrent des brèches plus ou moins grandes dans les haies protectrices des traditions religieuses, autant de choses qui détruisent sous nos yeux l’ordre ancien pour accoucher, quoiqu’on fasse, d’un monde nouveau dans lequel il faudra trouver sa place. C’est probablement le rendez-vous manqué par Savonarole qui n’a pas fait preuve d’intelligence politique en se permettant de critiquer avec véhémence le pape, voire même certaines grandes familles patriciennes, en leur présence, à l’église : il n’hésitait pas à prononcer des prêches enflammés  mettant presque directement en cause des pratiques sociales, certes condamnables, mais commises par des gens trop puissants… Comment un frère dominicain pouvait-il combattre des oligarchies politiques ? Même son ordre, inquiet de ses débordements et soucieux de conserver ses positions dans le contexte socio-politique de l’Italie de cette fin de XVe siècle, préférera l’éloigner en lui accordant parfois des promotions qui n’en étaient pas vraiment. Et Savonarole ne changea pas…

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