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  • Impressions de Terre sainte

    ntroduction : réflexions sur l’identité juive

    A chaque retour d’Israël, mes réflexions sur la nature de l’identité juive, l’essence de cet attachement au peuple juif et à la terre d’Israël, changent dans mon esprit. Quand je croise autant de nationalités, de blancs et de noirs parlant l’hébreu, et portant l’uniforme et les armes de Tsahal, je me demande qui est juif… Non point que je vise une restriction de cette définition, je suis, au contraire, de ceux qui veulent élargir le sein d’Abraham, je signifie simplement que tous ces êtres qui se disent juifs le sont si différemment les uns des autres que l’on peut se demander où se situe donc le noyau insécable de l’essence du judaïsme.

    Quand vous vous adressez à la réception des hôtels, quand vous allez à la banque changer de l’argent, quand vous faites vos courses au supermarché du coin ou quand vous allez au restaurant, chaque Israélien est affecté par une sorte de , de bilinguisme qui est la règle dans ce pays. Mais ce qui frappe le plus, c’est le nombre de Russes dont au moins 90% sont de religion juive ou, dit-on, d’ascendance juive. Généralement bien éduqués, soignés et propres sur eux, ils sont devenus le second groupe le mieux représenté dans l’Etat juif, ayant même un parti politique qui les représente (par exemple : Israël bétéynou de Chtaranski) ou encore le groupe de Avigdor Liebermann qui détient le portefeuille des affaires étrangères.

    Avant cette arrivée massive, les francophones, généralement issus de pays du Maghreb ou d’Orient (surtout le Liban et l’Egypte, et un peu la Libye) étaient les econd groupe le mieux représenté après les ashkénazim (germano-polonais)… Les tensions sociales étaient alors très fortes et aujourd’hui, comme par enchantement, les choses paraissent plus fluides ou ent out état de cause, mieux conflictuelles qu’elles ne semblaient devoir l’être.

    Quand je vous ces juifs russes à la synagogue, voire même des juifs des Indes, réciter la prière des morts à mes côtés , je me dis que cela relève du miracle : où donc, tous ces gens, disséminés aux quatre coins de la planète, ont-ils puisé la force et la conviction d’adhérer à la même histoire, la même religion et le même destin. Cette communauté de destin (en allemand Schicksalsgemeinschaft) est étonnante car elle a triomphé de tous les obstacles, même de l’holocauste ! Une remarque rarement faite ; au lendemain de la Shoah, les rescapés auraient pu dire qu’ils voulaient plus entendre parler du judaïsme au nom duquel on les avait conduits à l’abattoir. Ils auraient pu se convertir en masse au christianisme ou à une autre religion. Eh bien, cette éventualité n’a touché qu’une infime minorité de gens…

    Etonnante identité juive. Elle ressemble à une alchimie : elle fixe le volatile et volatilise le fixe. Mais ce qui est encore plus frappant quand on considère la réalité de la mosaïque israélienne, ce sont les grands contrastes qui rendent d’autant plus incompréhensible la fameuse mais inique équation, jadis votée par une majorité à l’ONU ;: sionisme égale racism… Comment est ce possible puisque tous ceux qui vivent en Israël ont les mêmes droits qu’ils soient blancs, noirs ou autres…


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