Une Turquie à la dérive ou à la remroque de l’islamisme?
C’est la question que se posent les rédactions ce matin après l’arraisonnement des bateaux qui entendaient, malgré tous les avertissements, briser le blocus de Gaza. Il semble que le point majeur, le seul qui subsiste après la disparition de la fièvre médiatique, de la bataille des images et des communiqués : quel jeu joue la Turquie qui apparaît comme le seul Etat qui a téléguidé, formé et encouragée cette flotille, tout en sachant que l’on allait à une confrontation violente avec israël.
Comme le disait depuis plusieurs jours Avi Pazner, le porte-parole du ministère israélien des affaires étrangères, la Turquie n’a plus la même politique envers Israël depuis l’arrivée au pouvoir des islamistes. Depuis plusieurs mois, le cours a changé : le porte parole a rappelé la violente confrontation à Davos entre Shim’on Pérés et M. Erdogan. Il a aussi souligné l’annulation de manœuvres militaires avec Israël, accédant ainsi à des demandes réitérées de pays arabes, choqués de voir une armée musulmane manœuvrer aux côtés d’une armée juive…