MARINE LE PEN EN TETE DE LA PRESIDENTIELLE AU PREMIER TOUR
La nouvelle a fait l’effet d’une bombe : un sondage publie le score d’intentions de vote au premier tour de l’élection présidentielle en France : Marine Le Pen avec 233% dépasse aussi bien le président de la République que la première secrétaire du Parti socialiste. Du jamais vu ! Même son père n’était jamais arrivé à un tel score. Et du coup, les partisans du FN se prennent à espérer. L’un d’entre eux disait ce matin que l’objectif était désormais les 30%. Inouï, absolument inouï.
Tout fait a une explication. Spinoza disait : je préfère comprendre au lieu de m’indigner. Alors, suivons l’enseignement du célèbre polisseur de verres de la bonne ville d’Amsterdam.
Il y a un faisceau de causes qui, unies les unes aux autres, ont donné la première place à ce parti d’extrême droite. C’est d’abord la crise économique et financière qui accable tous les peuples d’Europe et en particulier le peuple français. Cette situation de précarité a fragilisé le moral des gens, distendu les liens au sein des familles où au moins un des parents est sans emploi et libéré la parole, notamment raciste et xénophobe. C’est une triste vérité de l’âme humaine : le malheur qui s’abat sur nous ne nous est pas dû, ce sont les autres qui en sont responsables. Et qui trouve-t-on au premier chef ? L’étranger qui est ici alors que, pensent certains, il ne devrait pas se trouver là où il est, mais plutôt, chez lui, loin de nous.
Enfin, il y a l’islam qui fait parler de lui par la délinquance, le terrorisme, l’intolérance et l’insécurité. CE n’est pas moi qui pense tout cela, je résume les griefs réels ou supposés que l’on adresse à ces gens.
En revanche, certaines manifestations ostentatoires dues aux arabo-musulmans en France les ont gravement desservis : le voile islamique, la burka, la viande halal et les prières dans les rues. Au lieu de se fondre dans le paysage et de remercier la France pour son accueil et sa générosité, ces gens se sont mis à baver sur l’Hexagone et ses habitants. Souvenez vous de certaines chansons de rapeurs vouant aux gémonies la France. Souvenez vous de ces drapeaux arabes brandis dans les mairies lors de mariages…
Un certain nombre de gens ont cru que la nation française s’était avachie, qu’elle était à ramasser et que ce peuple n’avait plus de tonus, tant il s’était abîmé dans l’abondance et l’opulence.
Un tel constat était dans l’erreur. Le FN a savamment pris le contre pied de cette idéologie et s’est mis à parler du risque d’islamisation de la France. J’ai commencé par sourire en lisant de telles suppositions et puis, petit à petit mon sourire s’est figé car j’ai constaté que de telles idées étaient en voie de devenir majoritaires. Et voilà que ce sondage arrive et fait l’effet d’un tremblement de terre et d’un glissement de terrain politique.
Rassurons nous, il reste encore quatorze mois et nul n’est à l’abri d’une bonne surprise. Mais il faut absolument combattre ce spleen, cette délectation morose qui culmine en une très malsaine haine de soi, de son pays, de sa culture et de ses proches, nous poussant à chérir au plus jaut point les autres, les non-Français, l’exotique et tout ce qui n’est pas nous mêmes.
Qu’est ce que ce sondage vient nous dire ? Qu’il faut relever la France, préserver son identité nationale et cultiver ses propres valeurs que les nouveaux venus doivent adopter. Les étrangers qui veulent faire souche sur place doivent s’assimiler au corps traditionnel et abandonner leurs chimères. Faute de quoi, nous irions vers des difficultés réelles.
Ce que personne ne souhaite. La France a intégré et assimilé tant de gens. Elle nous permet de lui être fidèle tout en restant fidèles à nous mêmes.
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LES REVOLTES ARABES ET LA HANTISE DE L’AMERIQUE
LES REVOLTES ARABES ET LA HANTISE DE L’AMERIQUE
Comment préserver nos intérêts au Proche Orient ? Comment faire pour que l’Egypte, pièce maîtresse du dispositif américain dans le monde arabe ne devienne pas un second Iran ? Oui, enfin, comment conjurer l’iranisation ou la mollahisation du Proche Orient et la chute des monarchies pétrolières du Golf persique ?
Tous les think tanks US expliquent par ces multiples préoccupations la peur panique qui s’est emparée de M. Obama et les pressions inouïes exercées par la Maison Blanche et le Pentagone pour faire partir l’ancien président Husni Moubarak. Ces foules immenses campant sur meydan al-Tahrir rappelaient trop aux Américains un traumatisme subi en 1979 lorsque leur ambassade à Téhéran fut prise d’assaut et son personnel gardé en otage pendant si longtemps.
Depuis ce temps là, la diplomatie US n’a cessé d’améliorer ses positions au Proche Orient, couvant particulièrement l’Egypte post Anouar al Sadate et le sacre de Moubarak/ Le grand succès remportée par le Département d’Etat consistait en la signature d’un traité de paix entre l’Etat hébreu et son vis-à-vis égyptien. Si la plus grande armée se retirait du combat (qu’elle avait de toute manière toujours remporté) la menace arabe en général perdait toute son importance.
Mais cette nouvelle donne ne réglait nullement la question iranienne qui s’avérait d’une tout autre nature. Face aux Perses, les Arabes faisaient figure d’enfants de chœurs, rendus dociles par quelques friandises et impressionnés par de gros yeux…
L’implosion du régime de Moubarak a rappelé aux USA l’année catastrophique de 1979, synonyme de la perte de l’Iran. Devait-on aussi se résoudre à la perte du pays du Nil ? Si le Chef d’Etat Major égyptien Al-Tantaoui s’est curieusement trouvé aux USA au moment même où éclataient les troubles dans son pays, ce fut un grand coup de chance pour le Pentagone et la Maison Blanche qui lui expliquèrent clairement ce qu’on attendait de lui : or, sans les aides multiples des USA, le fellah du Nil vivrait encore plus mal qu’aujourd’hui. On le voit avec la lenteur des autorités égyptiennes qui ne souhaitent pas rapatrier tous leurs nationaux d’une Libye à feu et à sang, car ce million et demi de travailleurs désœuvrés viendrait grossir les rangs d’un prolétariat déjà trop nombreux…
Chaque jour qui passait rendait fous de terreur les stratèges US : toujours, et avec raison, cette obsession de l’Iran, ce qui laisse supposer que Obama ne reculera plus dans un tel danger potentiel : après l’intoxication réussie des ordinateurs des centrales nucléaires iraniennes qui ont endommagé les centrifugeuses, après la destruction totale des sites de missiles balistiques (ce qui prive l’Iran de toute capacité de riposte en cas d’attaque), les Etats Majors US et israélien ont les coudées franches.
Enfin, les centrés de réflexion stratégique se sont demandés dans la foulée si l’Amérique n’était pas sur le déclin et si la fragilité de ses alliés n’était pas le prodrome d’une infériorité menaçante.
Pour ma part, je ne le crois car c’est la tête de l’administration qu’il faut revoir. Il semble, cependant, que M. Obama ait compris que les relations internationales étaient impitoyables avec les idéalistes, les pacifistes et les enfants de chœur… Il lui suffit de regarder du côté de Tripoli. -
QUI VEUT FAIRE DE L’ISLAM UN BOUC EMISSAIRE ?
QUI VEUT FAIRE DE L’ISLAM UN BOUC EMISSAIRE ?
Entendu hier soir dans le grand journal de Canal Plus, de la bouche du nouveau directeur du Nouvel Observateur, généralement mieux inspiré, une liste de points suivant lesquels nos compatriotes musulmans se sentiraient attaqués : définition de l’identité nationale, condamnation des prières dans les rues, interdiction de la burka, stigmatisation de la viande halal notamment après le grave accident survenu dans une enseigne de fast food et enfin protection et renforcement de la laïcité dans le pays. Selon le journaliste, par tous ces points le musulman français se sentirait visé et vivrait mal cette situation.
Un travail d’examen et de critique s’impose pour y voir clair mais auparavant il faut bien souligner que les Français, tous les Français quelles que soient leurs origines ethniques et leurs dénominations religieuses sont égaux devant la loi… Ce qui implique qu’ils doivent, tous, eo ipso, respecter cette même loi, laquelle nous fait obligation de cantonner la religion et les signes religieux ostentatoires au domaine individuel privé. C’est, à moins que tout ne trompe, l’intention précise du gouvernement et du pouvoir actuels.
On n’a pas assez expliqué aux gens que l’action d’immigrer dans un pays implique certaines adaptations qui semblent faire problème. Or, quand le pouvoir met l’accent sur ces choses, on l’accuse d’instrumentaliser les musulmans de France afin de barrer la route au FN qui le menace au premier tour de l’élection présidentielle. Ce qui veulent s’intégrer dans ce pays, pas seulement y habiter mais y vivre, doivent acquérir la langue du pays, cela même les Allemands l’ont souligné en s’indignant des propos que M. Erdogan est venu tenir chez eux devant plus de 10 000 Turcs, ayant conservé leur nationalité d’origine ou ayant acquis un passeport germanique.
Quant à la viande halal, je ne sache pas que l’on ait contraint qui que ce soit à ne pas en consommer : chacun mange ce qu’il veut et peut même devenir végétarien si cela lui chante… La seule critique formulée, c’est la discrimination insidieuse qui revient à bannir des assiettes des cantines et des restaurants d’entreprise la viande porcine (que personnellement je ne consomme pas, mais sans faire d’histoire)…
Tout bien considéré, que reste-t-il alors des griefs articulés par le directeur du Nouvel Observateur contre le débat à venir ? Pas grand chose, sinon des attaques et des procès d’intention faits au gouvernement.
Cette attitude n’est pas sérieuse car l’attachement à la laïcité constitue l’épine dorsale de l’Hexagone. Les guerres de religion, notamment au plan scolaire, le cléricalisme et ses opposants anti cléricaux ont gravement et longuement détérioré la vie politique française. Il est donc du devoir des autorités de restaurer les règles et de les faire respecter chaque fois que cela est nécessaire.
L’immigration est peut-être une richesse (et encore !) à partir du moment où elle consolide au lieu de détruire, où elle est un facteur et non de désunion… Et je pense ici au débat d’hier soir sur une chaîne publique où Alain Minc a parlé avec la sagesse et la lucidité qui s’imposaient. Il s’agissait de la condamnation en première instance d’un journaliste qui avait dit trop clairement qui constituait les plus gros bataillons des délinquants en France…
La remarque de ce journaliste, reconnu comme un redoutable polémiste,
était fondée mais mal formulée… D’où la réaction des juges.