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  • la chute annoncée du régime libyen

     

    la chute annoncée du régime libyen

    Le monde arabo-musulman a vraiment changé. La Ligue arabe a donné son accord à une intervention aérienne en Libye. Précédemment, tous ces potentats et leurs représentants, tous ces gens qui avaient accaparé le pouvoir soit par des coups d’Etat militaires soit par des meurtres et des violences sans nom, ont senti que le vent avait tourné et que les bouchers de leurs peuples ne pouvaient plus se maintenir. Et les émissaires du colonel Kaddhafi au Caire auprès des instances concernées n’y auront rien changé. C’est fini. La Ligue a officiellement demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de prendre les mesures qui s’imposent en accord avec la légalité internationale et le droit humanitaire. C’est très clair : un dirigeant rejeté par son peuple ne saurait se maintenir en se livrant à un bain de sang… Le verdict est appel.

    Mais, pour ma part, je voudrais ajouter une remarque essentielle : les gouvernements occidentaux redoutaient que leur intervention armée dans un pays arabo-musulman ne renforçât encore plus le sentiment anti-occidental des peuples et des opinions arabes. Cet argument est irrecevable et n’est qu’un prétexte : qui rendra la vie à tous ces jeunes héros libyens, morts les armes à la main, mitraillés par l’aviation d’un colonel devenu fou, ivre de puissance démente, tel Néron jouant d’un instrument de musique alors que Rome était la proie des flammes..

    Le Pr Obama s’est félicité de la décision de la Ligue, décision attendue surtout dans une nouvelle Egypte révolutionnaire. La VIe flotte se prépare à lancer ses avions contre les bases aériennes libyennes, les arsenaux militaires, les terrains d’aviation et peut-être même me fameux bunker du Guide libyen qui ne va pas manquer d’être égaré, comme dirait Maimonide.

    Vu la vétusté de l’armée libyenne et son état d’impréparation, en quelques heures, les USA mettront un point final à toute cette affaire. Avant la fin de la prochaine semaine, le colonel aura soit rejoint ses pères dans l’au-delà soit rencontré son acolyte vénézuelien…

    Une main invisible a guidé tous ces événements, une divine Providence qui a confié à d’humaines mains le soin de rétablir la paix et l’équité sur cette terre.

    Nasrallah, lui aussi dans son bunker, a du souci à se faire car des scenari similaires se joueront dans un proche avenir en Syrie et en Iran, deux pays dont les citoyens se sentiront encouragés par le dénouement du dernier acte en Libye.

    Mais qui a dit que le monde ne repose pas sur la justice mais sur le pétrole ? C’était vrai jadis, mais cela ne l’est plus aujourd’hui…

  • L’UMP, le débat sur l’islam et Jean-François Copé

    L’UMP, le débat sur l’islam et Jean-François Copé

    Lu dans le journal Le Monde de cette semaine : une réunion de responsables associatifs musulmans qui contestent sous la houlette d’un conseiller de l’Elysée la tenue d’un vaste débat sur l’islam, prévu le 5 avril.

    D’emblée, on peut dire que l’on comprend l’inquiétude de ces gens qui redoutent d’être au centre d’un débat qui risque (je dis bien que ce n’est qu’un risque) de les isoler, de les désigner comme une sorte de brebis galeuse, à la vindicte populaire. Bref, de les ostraciser. Cette crainte est légitime mais il faut aussi voir comment on en est arrivé là.

    M. Copé, nouveau secrétaire général de l’UMP, concentre sur lui les critiques du conseiller élyséen qui prend soin de dissocier le président de la république de cette critique acerbe. Il va jusqu’à envisager que les adhérents musulmans de ce parti majoritaire quittent ses rangs…

    Mais recentrons le débat et voyons donc comment nous en sommes arrivés là : pour les partisans de la clarification, les adeptes de l’islam n’ont pas joué le jeu, ils n’ont pas voulu s’intégrer à la socio-culture française qui est d’essence judéo-chrétienne. Au lieu d’enrichir la France, de se montrer reconnaissants d’être accueillis dans ce grand pays de tradition laïque et républicaine, certains activistes et extrémistes ont voulu changer la France au lieu de changer eux mêmes. Je résume ici l’argumentation de ceux qui font des reproches à nos compatriotes musulmans ou aux résidents non français, adeptes de cette même religion. Et, poursuivent-ils, à force d’insister sur leurs différences inassimilables avec nos mœurs (refus de la critique textuelle, refus de l’égalité homme/femme, refus de la tolérance religieuse, etc…) ils ont réussi à se présenter comme un corps étranger, entre parenthèses dans la société française. On a vu apparaître des revendications étranges : voile islamique, burka, refus de la mixité dans les soins médicaux, etc…

    Mais la situation est encore sous contrôle, si, toutefois, on mettait en sourdine certaines choses incompatibles avec les mœurs de notre pays.

    Reconnaissons aussi, pour être juste, que l’insistance du Front National et son envolée dans les sondages ont bousculé l’UMP au point de lui dicter une partie de son agenda politique. Mais voilà, lorsqu’un électeur sur cinq vous dit quelles sont ses préoccupations, comment ne pas en tenir compte lorsque vous tenez les rênes du pouvoir ? Les sciences politiques, ce n’est pas la théologie, ce n’est pas la loi et les prophètes…

    Même les autorités religieuses ne sont pas loin de dresser le même constat : le cardinal Barbarin, né dans un pays musulman, a donné une interview au journal Le Monde dans laquelle il a eu cette formule sibylline : l’islma est compatible avec le christianisme si les musulmans le veulent bien…

    Faisons une exégèse de cette phrase : on sent ici une légère mise en opposition de l’islam et des musulmans. Entendez par là : une religion est ce que ses adeptes veulent bien en faire. Et le cardinal sait de quoi il parle. Le Coran contient de fortes critiques de certaines doctrines chrétiennes, notamment la divinité trine qui demeure, rappelons le, au cœur de l’enseignement de l’Eglise.

    Et c’est normal, la France est un pays chrétien où l’on consomme certaines boissons et certaines viandes, même si moi-même je n’en consomme point.

  • Le tremblement de terre au Japon

    Le tremblement de terre au Japon

     

    Tremblement de terre, séisme, secousse tellurique, etc… ces mots me rappellent le tremblement de terre d’Agadir dont je suis l’un des rescaps. C’est dire avec quelle émotion je revois ces scènes de désolation et de détresse à la télévision. C’est une impression indescriptible, ineffable, inexprimable, que de sentir la terre trembler sous ses pieds. On a l’impression que de l’électricité parcourt le sol.

    Je me souviens très bien de la première secousse à Agadir il y a un peu plus de cinquante ans : nous étions à l’école de l’Alliance, c’était peu avant midi, heure à laquelle nous rentrions à la maison pour le déjeuner. Le maître d’école nous fit sortir précipitamment dans la cour. Les petits enfants que nous étions ne se rendaient pas compte de ce qui passait. Nous risquions la mort. Et c’est cr qui se produisait le même jour, peu avant minuit, lorsque les entrailles de la terre furent prises d’un violent tremblement. En quelques secondes, le centre la ville d’Agadir où nous résidions, la rue de la Kissariya se transforma en un amas de ruites. Et le tribut à payer fut très lourds ; des dizaines de milliers de morts.

    C’est dire combien nous pensons à ce qui passe en ce moment même au JApon.

    Jusqu'à ce jour, je ressens souvent une sensation que je ne m’expluqiais point, je rêve que je reviens dans un lieu, lequel, le je ne savais pas, mais que j’avais quitté précipitamment et que je retrouvai des choses abandonnées il y a fort longtemps. J’ai enfin compris que c’était la nostalgie de ma ville natale, réduite à l’état de poudre par cette catastrophe naturelle… Revenir sur le lieu quitté et retrouver les choses telles qu’on les avait quittées. Rêve d’enfant, rêve que le temps serait figé et que les choses n’auraient pas évolué. Négation du réel ou réaction humaine à un arrachement, à un exil.