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  • LA FRANCE NE SOUHAITE PAS ACCUEILLIR DE REFUGIES TUNISIENS

    LA FRANCE NE SOUHAITE PAS ACCUEILLIR DE REFUGIES TUNISIENS

    Le printemps arabe met du temps à porter ses fruits ou à réaliser ses promesses : pour l’instant, il a désorganisé les structures du passé sans les remplacer par des pratiques nouvelles, plus adaptées aux revendications démocratiques des masses. C’est ce que nous constatons avec cet afflux irrépressible de jeunes réfugiés tunisiens qui voient dans l’ancienne puissance coloniale un eldorado qui, pourtant, ne veut pas d’eux. Cela pose aussi un problème moral qui se surajoute à des considérations socio-économiques, sans même parler de la question religieuse.
    Nous vivons actuellement une situation de plus paradoxales : les puissances occidentales, jadis forces colonialistes qui furent chassées de tous ces pays, se voient rappelées pour faire respecter des idéaux si typiquement occidentaux et chrétiens. Pas une fois, ni en Libye ni au Yémen, les masses des manifestants n’en ont appelé à la solidarité inter arabe, comme si elles n’y croyaient guère. De même, au lieu de chercher dans des pays arabo-musulmans comme l’Algérie ou le Maroc, les Tunisiens préfèrent s’inviter en France qui, pour les raisons évoquées ci)dessus, ne souhaite pas les accueillir.
    Nul n’est insensible à ce spectacle d’hommes, de femmes, parfois même d ‘enfants qui risquent leur vie pour atteindre un rivage devenu inhospitalier. Cela fait penser aux réfugiés d’Ethiopie et d’ailleurs qui bravent les dangers de la traversée du désert égyptien pour atteindre l’elorado d’Israël où des voix se sont élevées pour plaider en leur faveur, rappelant le cas des juifs d’Allemagne cherchant désormais un  havre de paix (‘aré miqlat u-miflat).
    Pourquoi l’Europe judéo)chrétienne se ferme-t-elle ainsi ? Durant des décennies, le monde occidental a donné l’impression de se laisser aller, d’être assoupi, miné par le renoncement et ne croyant plus en rien. Certains en crut pouvoir en profiter. Le réveil est douloureux pour eux car ils ne s’attendaient pas à une telle réaction : même les pays nordiques, épargnés par la tentation colonialiste par le passé ne sont pas épargnés par cette réaction de rejet : Danemark, Hollande, Norvège, Suède, sans parler de la Belgique, de la France et de l’Allemagne. Et l’Angleterre de David Cameron n’est pas en reste. Tous ces puissance rejettent désormais le multiculturalisme. Pourquoi ? J’en ai une petite idée mais je n’imaginais pas que le refus et le rejet seraient aussi soudains et aussi catégoriques.

  • LES ERREURS, VOIRE L’ECHEC DES GENERAUX EGYPTIENS

    LES ERREURS, VOIRE L’ECHEC DES GENERAUX EGYPTIENS

    Les derniers événements tragique d’Egypte laissent augurer le pire : des affrontements sanglants, voire meurtriers (9 morts), commencent à nous inquiéter. Hier soir au Caire, des églises coptes sont parties en fumée, à la suite d’affrontements avec des musulmans. Le motif est sempiternel : une famille de coptes, ayant formé le désir de se convertir à l’islam, se serait menacé par leurs coreligionnaires et auraient trouvé refuge dans une église … La suite est bien connue : les musulmans seraient venus protéger ceux qui voulaient trouver asile et protection dans la communauté religieuse mahométane.
    Que cette version des faits soit avérée ou pure invention, importe peu. Ce que l’on retient ici, c’est les généraux qui font la loi au Caire et dans toute l’Egypte, n’ont pas maîtrisé l’art de gouverner et que sous peu on en viendra à regretter l’ère Moubarak. On le sait bien par les expériences du passé : les révolutions dégénèrent vite, les révolutionnaires s’essoufflent encore plus vite et le printemps donne souvent naissance à un hiver des plus rigoureux.
    L’armée prétend rétablir une certaine justice, respecter les traités internationaux et combattre la corruption. Or, qu’a-t-elle fait jusqu’ici ? Elle a fait condamner un jeune blogueur qui la critiquait, à trois années de prison. L’ancien ministre de l’intérieur, jadis redouté et immensément craint, a écopé d’une peine de douze ans de prison et risque même la peine de mort pour un chef d’accusation encore plus grave que celui d’avoir blanchi de l’argent. Pour ce qui est des traités internationaux, les relations avec Israël (et conséquemment avec les USA, principal bailleur de fonds) les généraux ne savent plus que faire : ils entendent rouvrir le terminal de Rafah, mais sous peu quand ils découvriront que le Hamas en profitera pour introduire des armes et déstabiliser l’Egypte en ranimant leurs amis, les Frères musulmans, ils s’en mordront les doigts… Venons en au combat mené contre corruption, une phrase suffit à nous éclairer : depuis 1952, date du renversement du régime royal au Caire, l’armée égyptienne est à plus de 90% le facteur économique du pays…
    Pour finir, j’attirerai l’attention sur le sort injuste réservé à Hosni Moubarak, l’ancien homme fort du régime, celui qui a accordé à son pays trois décennies pleines de stabilité et de paix.
    Vous connaissez comme moi les phrases fameuses : la justice militaire est à la justice ce que la musique militaire est à la musique classique…
    Un peuple en révolution est comme un bête fauve qui est insatiable : plus vous lui donnez des têtes et plus elle en réclame. Au point de vouloir aussi la vôtre.
    Les généraux dont aucun n’a encore adressé au peuple un discours de grande tenue devraient y réfléchir. La révolution finit par dévorer ses propres enfants.

  • QUELLE PLACE POUR L’ISLAM DANS NOTRE MONDE CONTEMPORAIN ?

    QUELLE PLACE POUR L’ISLAM DANS NOTRE MONDE CONTEMPORAIN ?

    Prenons l’exemple  suivant : un extra terrestre arrivant pour la première fois sur notre planète et qui regarderait la télévision, écouterait la radio et lirait la presse écrite. En très peu de temps, il relèverait ce qui défraie la chronique (c’est le cas de le dire) : les révoltes arabes, la sanglante répression en Syrie, la guerre civile en Libye, les lendemains douloureux de la révolution égyptienne, les tourments de l’après Ben Ali en Tunisie, les morts lors de manifestations au Yémen, l’attentat de Marrakech, l’instabilité croissante en Algérie et, dernier mais non moindre, l’exécution de Ben Laden au Pakistan …
    Notre extra terrestre rechercherait alors le point commun de tous ces troubles, de l’hybris qui menace  le monde. Des âmes charitables lui ré »pondraient alors que le dénominateur commun de tous ces événements inquiétants est l’islam…
    Cette allégorie se veut instructive et apaisante. Partout, il apparaît que le monde est en guerre contre un certain islam. Il faudrait que l’islam authentique se réveille et fasse entendre sa voix. Or que voyons nous depuis quatre jours, depuis l’exécution de Ben Laden ? Des gens qui pleurent sa mort dans les mosquées, qui manifestent dans les rues des villes pakistanaises, d’autres qui crient venegance…
    Franchement, que devaient faire les USA ? Oublier le crime horrible commis par Ben Laden ? Oublier les 3000 morts subis en quelques heures, pire que le pire des bombardements ?
    Le monde entier pense que l’islam authentique est un religion comme toutes les autres, visant, à sa façon, à rapprocher l’homme de Dieu, à spiritualiser sa nature et à le rapprocher de la perfection, voire de la sainteté.
    C’est de cette façon que cette civilisation, cette culture, retrouvera sa place d’honneur dans notre monde contemporain.