FRANÇOIS HOLLANDE AU MALI, UN PARCOURS SANS FAUTE Et il fallait y penser et ensuite le faire. C’est la pari réussi par le président de la République François Hollande. Pas le moindre faux pas, pas le moindre raté ni du côté français ni du côté malien, tout le monde est content : les grands villes du nord Mali, occupées il y a peu par les islamistes terroristes ont été libérées, presque sans coup férir, les bombardiers et les avions de chasse se chargeant de faire place nette. Quels enseignements peut-on d’ores et déjà tirer de cet épisode : a) la guerre n’est pas finie, les islamistes ont été chassés, même sérieusement atteints mais le gros de leurs forces est encore intact, réfugié dans les montagnes qui séparent le Mali de l’Algérie. b) La France a pu voir qu’elle ne pouvait compter que sur elle-même et que l’aide et le soutien de ses alliés n’ont pas été massifs : pas un soldat de l’UE ou des USA n’est venu prêter main forte. c) L’Afrique de l’ouest après des décennies d’indépendance demeure désarmée, faible, désorganisée et indigente. d) La France se trouve eo ipso investie de nouvelles missions qui requièrent son engagement auprès des Africains alors qu’elle aimerait qu’ils se prennent enfin en main et règlent eux-mêmes leurs propres problèmes e) Certains Maliens voudraient même que la France installe des bases dans leur pays, mettent sur pied le dialogue national et supervisent les élections législatives prévues pour le mois de juillet. La France n’accédera sûrement pas à toutes ces demandes mais cette nouvelle situation chamboule les données géostratégiques : faudra-t-il mettre tous ces pays pauvres sous perfusion ou sous tente d’oxygène ? Les moyens actuels de la France, à elle seule, n’y suffiraient pas. Pour ma part, j’ai été impressionné par le dégré de culture et le niveau de langue de certains Maliens qui, si on les gouvernait mieux, seraient en mesure de sortir leur pays de la pauvreté. Et de vivre heureux chez eux sans venir grossir les rangs des chômeurs ici, en Suisse ou ailleurs.
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Titre de la noteLe Qatar, un visage à la Janus ?
Le Qatar, un visage à la Janus ?
Cette idée nous a été soufflée par certaines informations distillées il y a quelques jours, notamment lors de l’émission Ainsi va le monde de LCI sur un apparent double, voire triple jeu du Qatar qui se livrerait à des agissements un peu risqués. Mais on en attend confirmation.
En guise d’introduction générale à notre propos, il faut rappeler pour mémoire l’intense déploiement du Qatar sur tous les fronts, notamment médiatiques, footballistiques, politiques, financiers et économiques. Et l’épisode d’hier avec David Beckham est venu le rappeler avec insistance : aucune chaîne de télévision, pas même CNN, n’a boudé cette conférence de presse qui tenait plus du show que de l’information, si l’on en croit la définition habituelle d’une conférence de presse. L’apparition d’un Beckham apprêté comme dans un magazine de mode masculine qui revient sans cesse et un peu gêné sur ses 37 ans, en rappelant qu’il ne percevra pas de salaire et que l’argent irait vers des œuvres de charité destinées à aider l’enfance malheureuse… Pourquoi pas ?
Donc, le Qatar frappe à toutes les portes, se concilie les bonnes grâces de tout le monde, y compris et surtout dans le monde politique (rappelez vous son rôle pour la libération des infirmières bulgares) investit massivement en France (mais aussi en Grand Bretagne et aux USA) tout en ne voyant pas d’un très bon œil l’intervention française au Mali , laquelle a pourtant reçu la bénédiction de l’ONU…
Mais ce qui frappe, c’est cette information non encore confirmée faisant état de l’atterrissage sur un aéroport du nord du Mali, peu avant la conquête de ce site par les troupes française, de deux avions gros porteurs du Qatar embarquant (pour ne pas dire exfiltrant) un certain nombre de gens et de matériels : de quoi peut-il bien s’agir ? Peut on imaginer que ce pays qui est l’allié des Occidentaux se fasse aussi l’ami de terroristes islamistes ? On doit attendre avent de se faire une opinion fiable.
Rappelons qu’il y a peu les plus hautes autorités du Qatar se sont rendues à Gaza et ont promis une aide financière exceptionnelle au Hamas, qui est pourtant le frère ennemi du Fatah, en poste à Ramallah…
L’achat du club Paris Saint-Germain est venu couronner cet édifice tentaculaire, allant dans toutes les directions. Il est encore un peu tôt pour discerner en toute netteté les intentions profondes de l’émirat, mais c’est une affaire à suivre.