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  • Habemus papam, mazal tov

    Habemus papam : mazal tov !

     

    Tout à l’heure, parti faire un peu de sport pour vider ma tête de tous ces textes lus de et sur Buber, je me suis branché sur al-Arabiya quand soudain j’ai entendu dans la salle crier que la fumée de la chapelle Sixtine était enfin blanche. Et des cris de joie et de mazal tov accompagnaient la nouvelle.

     

    Quelle leçon que cette élection d’un nouveau pape ! Mais peu d’enseignements ont été tirés par des journalistes qui ne sont pas à la hauteur. Aucun ne savait le latin, aucun n’était informé de l’histoire pluriséculaire  de l’église, de ses pratiques, de ses rites… Aucun n’était en mesure de parler de l’esprit saint qui investit les hommes de Dieu, guide leur choix et réussit parfois à leur éviter les pires errements.

     

    Près de six mille journalistes accrédités sur place sur le plus état du monde dont l’importance est inversement proportionnelle à sa superficie : pourtant, il occupe une place prépondérante dans ce monde dont il n’est pas vraiment puisqu’il incarne pour plus d’un milliard d’hommes la vérité de l’au-delà.

     

    Espérons que le nouveau souverain pontife saura guider son église sur les pas de son éminent prédécesseur et que son pontificat soit jalonné de paix et de bonnes nouvelles pour toute l’humanité.

  • Les relations entre la Syrie et son voisin turc s'enveniment…

    Les relations entre la Syrie et son voisin turc s’enveniment…

     

    De temps en temps, des intempéries en tout genre, des dérèglements climatiques viennent nous rappeler que l’homme ne réussira jamais à domestiquer, à apprivoiser entièrement la nature : c’est que vit depuis hier une bonne partie de la France dont les routes sont bloquées par des masses de neige jamais vues auparavant en cette saison. Mais cela reste toujours moins grave que ce qui passe en Syrie où les choses ne s’arrangent guère et où, comme on le rappelait hier ici même, les forces armées du régime gagnent du terrain…

     

    Mais depuis quelques jours, les Turcs s’y mettent et ont mené une enquête approfondie sur l’attentat à l’explosif qui coûté la vie à des réfugiés mais aussi à des Turcs à un poste frontière. Le ministre turc de l’intérieur a nommément accusé les services secrets syriens d’avoir commandité et organisé cet attentat. Rappelons que la Turquie, membre de l’Otan, a déjà requis la présence sur sa frontière de batteries de missiles patriotes afin de parer à toute éventualité.

     

    Un confrontation armée entre les deux pays est-elle possible ? On ne peut rien exclure. Le régime syrien est gravement éprouvé mais il est vertébré par de puissants alliés que sont les Iraniens et les Russes. Les premiers se battent directement sur le terrain tandis que les seconds apportent une aide technique sans laquelle le régime serait à court d’rames et de munitions.

     

    Il semble que tant les Etats arabes que les Occidentaux misent sur un pourrissement de la situation et sur une stabilisation de la situation. D’autres facteurs régionaux entrent en considération : il y a les prochaines élections libanaises qui devraient marginaliser définitivement la milice iranienne, le Hezbolah qui sait que l’effondrement du régime de Bachar signerait son propre arrête de mort. Si le domino syrien tombe, c’est tout l’arc chiite terroriste qui disparaît.

     

    Ce qui dessert l’opposition syrien, c’est évidemment son hétérogénéité : les islamistes d’al-Quaida cohabitent avec des organisations démocratiques fréquentables. Il y aussi les opportunistes, les chômeurs, les compagnons de route etc… Comment voulez vous avoir, dans de telles conditions,  un programme de gouvernement, un gouvernement provisoire, un commandement militaire unifié ?

     

    Bachar le sait et en tire avantage. Ce qui est encore plus préoccupant, c’est le tarissement des défections et des désertions. Et ça, c’est vraiment la nouveauté : le bateau de Bachar ne prend plus l’eau de toutes parts. Que faire ?

  • Les meurtres de Mohammend Merah, un an déjà…

    Les meurtres de Mohammed Méra, un an déjà…

     

    Ce matin, je n’ai pas eu à réfléchir longtemps pour faire un choix dans la moisson de nouvelles d’actualité. Ce sera le souvenir des victimes de l’assassin de Toulouse, cet œuf du serpent que la France, bonne mère, a inconsciemment réchauffé en son sein. J’ai été très ému (et le mot n’est pas assez fort) en écoutant sur I Télé le témoignage poignant et digne d’une jeune femme, Caroline qui devait épouser son fiancé, Abel Chenouf, soldat de l’armée française, lâchement assassiné par Mérah au motif qu’un musulman qui porte les armes de la France mérite la mort… Cette jeune femme a mis au monde un petit garçon, Eden, qui portera le nom d’un père qu’il ne connaître jamais à cause de la mentalité sanguinaire d’un être barbare qui ne méritait pas d’être né et d’avoir été élevé dans ce pays.  Ni dans cette bonne ville de Toulouse où il a semé la destruction et la mort.

     

    Mais ce n’est pas tout, il y a aussi les questions posées par une enquête inaboutie et des attitudes qui ne s’expliquent guère, même un an après les faits. Je ne prétends pas dire aux professionnels ce qu’ils doivent faire mais c’est tout un pays qui constate ce qu’ils n’auraient jamais faire, ni laisser faire : comment ne pas avoir arrêter un individu si dangereux dont la propre mère a dit dans une interview à la télévision qu’il souffrait d’une sorte de dédoublement de la personnalité (maman, lui disait-il, il y a quelqu’un d’autre dans ma tête)……

     

    Mais bien au-delà, tant de zones d’ombre subsistent : d’où venait l’argent dont disposait l’assassin ? Comment faisait-il pour s’absenter si longtemps dans des pays étrangers ? Pourquoi tant d’appels sur son portable venus de tant de pays étrangers, toujours les mêmes d’ailleurs ? Comment a-t-il pu acheter tant d’armes de guerre et tant de munitions sans éveiller le moindre soupçon ?

     

    Et dans ce contexte on se défend mal de l’impression suivante : certains ont cru pouvoir recruter ce tueur fou et en faire leur agent au sein de la mouvance djihadiste. Et finalement, c’est lui qui a manipulé tout le monde. Dans une émission diffusée au début de la semaine dernière, le gardien de l’immeuble où résidait le tueur relate qu’à la demande des policiers, il s’était subrepticement approché de la porte du domicile de Mérah. Il précisait qu’il n’avait fait aucun bruit et pourtant Mérah ouvrit soudainement la porte pour lui demander ce qu’il voulait… Il faut avoir été entraîné pour cela et la thèse du loup solitaire ne tient pas. Un autre détail fourni par l’un des «officiers traitants» de l’assassin : il savait déjouer les filatures, démarrer en trombe, changer de direction inopinément pour semer d’éventuels poursuivants, savait faire le mort comme il le fit dans son appartement le soir de l’assaut…

     

    On doit la vérité à la mémoire des victimes et à leurs familles et visiblement  cela n’a pas été fait.