Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 6

  • Titre de la noteLes Français ne veulent plus d’une première dame… M. Trierweiler sacrifiée

    Les Français ne veulent plus d’une première dame… M. Trierweiler sacrifiée

    Ce qui vient de se passer en France est assez rare. D’abord, depuis un certain temps, les Français ont eu l’impression que l’on diffusait sous leurs yeux un vaste écran de fumée afin de leur faire oublier la gravité de leur situation économique : mariage pour tous qui a déchaîné les passions, ensuite l’affaire M’bala M’bala et à présent, même si ce n’était guère prévu ni programmé, le mélodrame autour de la vie privée du président de la République. L’observateur attentif de la chose politique verra que le PS a changé ce matin de stratégie pour défendre son chef qui est aux commandes du char de l’Etat : plus de première dame de France, plus de statut pour la personne qui partage la vie d’un président, plus de cabinet, plus de budget, plus d’accompagnement lors des voyages officiels.

    C’est un changement total de pied et de stratégie. En fait, les stratèges du PS ont sacrifié madame Valérie Trierweiler. Ce n’est pas très élégant de leur part, et ce d’autant plus que cette personne est encore hospitalisée et à ma connaissance, aucun communiqué de l’Elysée ni de personne d’autre ne lui a souhaité publiquement un prompt rétablissement..

     

    C’était très frappant ce matin car les porte paroles du PS ont martelé que la première dame était un héritage résiduel de la monarchie, que la République n’avait que faire de cette rémanence de la monarchie et que tout irait mieux sans elle.. En fait, assez adroitement mais avec un cynisme consommé, on n’a trouvé que cette méthode pour sauver le président :  comme tout homme, il a le droit de mener la vie amoureuse qu’il souhaite, si l’on supprime le corpus delicti, eh bien, il n y a plus de délit. Les juristes, ou plutôt les moralistes, apprécieront. On assiste à une opération qui consiste à broyer quelqu’un qui disparaît purement et simplement et auquel on n’a aucun compte à rendre puisque le président et son amie ne sont pas mariés et que le premier a un statut tandis que la seconde n’en a guère et ne devrait plus en avoir. C’est aménager sur mesure une nouvelle configuration pour le chef de l’Etat. Ses amis ont donc allumé un contre-feu : ils ont sauvé leur chef mais ont dû, pour cela, sacrifier sa compagne..

    Que pouvons nous en dire ? Eh bien ceci me rappelle une phrase que feu Bernard Stasi m’avait dite lors d’un dîner au cours duquel on devait parler de choses qui l’intéressaient. Parlant de Jacques Chirac, il m’a dit : les pouvoirs d’un président de la Ve république sont sensiblement équivalents à ceux d’un monarque républicain… Verbatim. Or, depuis Valéry Giscard d’Estaing et peut–être déjà le général de Gaulle (qui rencontrait régulièrement, dit-on, une pensionnaire de la Comédie Française) tous les présidents ont eu des vies amoureuses parallèles : Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy et aujourd’hui Fr. Hollande..

    Pour que les principes soient en accord avec la réalité, il faut donc supprimer ce côté officiel de la femme du chef de l’Etat, hérité de la monarchie : plus de budget, plus de cabinet, plus de statut officiel, en une phrase. Les partisans du maintien de la tradition arguent que la femme du chef de l’Etat ou sa compagne humanise la fonction, lui donne un aspect compatissant, visite les hôpitaux, répond à la souffrance des Français etc… Leurs adversaires, partisans de la suppression, renvoient à ce qui se passe en Allemagne et dans l’Europe du nord..

    Que dire ? Tout d’abord qu’il faut plus d’éthique dans la vie. Je ne dis pas que le chef de l’Etat, quel qu’il soit, n’a pas droit au bonheur.. Après tout, le président allemand, bien que pasteur, vit depuis plus de dix ans avec une compagne, sans être formellement divorcée de son épouse légitime. Quand j’en fis respectueusement la remarque à un très haut fonctionnaire allemand de mes amis, il me répondit par une boutade : C’est l’avantage du protestantisme par rapport  au catholicisme. Voire.

    Voyez vous, je me suis souvent demandé pour quelle raison la liturgie de Yom Kippour, le jour des propitiations, incluait une lecture du Pentateuque (le Lévitique) interdisant les unions sexuelles illicites. Un peu comme si résidait bien là le summum d’une conduite éthique. Mais déjà dans le livre de la Genèse, on voit clairement que l’une des causes de la survenue du Déluge était justement l’inconduite morale des hommes sur terre (car toute chair avait corrompu ses voies sur terre : ki shihét kol basar et darko ‘al ha-aréts).

    Souhaitons sincèrement au Président de la république une bonne conférence de presse et l’emploi des bonnes recettes pour le redressement social et économique de la France.

  • François Hollande et Vélérie Trierweiler

    François Holland et Valérie Trierweiler : perplexité………

    Je m’étais pourtant promis de ne pas écrire sur ce sujet si controversé. J’ai pu observer, néanmoins, la montée en puissance de l’affaire. Au tout début, les choses étaient feutrées, presque inaudibles, mais dès dimanche soir, les grands journaux télévisés en faisaient leur une pour ne pas dire leurs choux gras. Décidemment, l’Homme ne maîtrise pas ce qu’il faut bien nommer son destin. Et je ne parle pas précisément de tel  ou tel homme, de telle ou telle femme, mais du genre humain. Voici une affaire qui tombe mal= alors que le président se promettait de reprendre les choses en mains, de déboucher l’horizon, son horizon politique, et de faire rentrer dans la configuration morose actuelle, un coin de ciel bleu, un petit rayon de soleil, voici qu’une affaire privée vient tout remettre en question.  Mais que faut il penser de tout cela, au juste ?

    On ne peut pas reprocher à un homme ou à une femme de tomber amoureux. Mais la chose se complique singulièrement lorsque l’homme en question vit déjà en couple avec quelqu’un d’autre et qu’il est, de surcroît, président de la république. Un président de la république a droit à une vie privée tant que celle-ci ne compromet pas ses responsabilités publiques. Or, comment admettre que le président, celui-ci ou un autre, s’affiche publiquement avec une femme, dite la première dame de France, alors qu’en réalité, il en aime une autre ? Il y a là le chevauchement de deux natures, de deux réalités qui s’excluent mutuellement. Tout le monde connaît aujourd’hui la thèse d’Ernst Kantorowicz sur le corps sacré du roi : il y a l’homme privé qui vit sa vie comme il l’entend et il y a l’homme investi de la responsabilité suprême par des millions de ses concitoyens…

    En effet, dire que les deux ne se rejoignent jamais est une vue d de l’esprit, et dans ce cas précis, on assiste même à une violente collision puisque la première dame a mal accepté  la révélation du scandale et qu’elle a été hospitalisée. On espère qu’elle sortira de cet établissement et qu’elle se remettra rapidement. Mais le problème reste posé et le sera sûrement demain lors de la conférence de presse du président français.

    Ceux qui ont entendu ce matin, sur I-Télé,  peu après huit heures, les révélations du directeur de Media part  sur l’appartement qui abritait les rencontres, réelles ou supposées, entre le président et son amie, seront très intrigués par l’arrière-plan controversé de la chose. Le journaliste a cité des noms de Corses issus du grand banditisme, ce qui a posé le problème de la sécurité du chef de l’Etat.

    On le voit, cette affaire risque de devenir un scandale d’Etat. Tout d’abord, une clarification s’impose concernant les relations du président Hollande et de sa campagne. Ensuite, le président doit comprendre que sa fonction lui impose des règles de sécurité strictes auxquelles il doit se soumettre. Du temps de Giscard d’Estaing Raymond Aron avait vertement tancé le locataire de l’Elysée en ces termes : quand on est président de la république, on reste à l’Elysée et on travaille…

    Reste l’aspect humain, intime, c’est-à-dire ne concernant que l’homme au plus profond de son être : la fonction est harassante, dévorante, peut-être même dépasse t elle les capacité d’un homme normal. Mais il faut drôlement tenir à une femme pour la rejoindre sur un scooter, en pleine nuit, sans aucune protection ni escorte, dans une rue de Paris où l’attend l’élue de son cœur…

    Après tout, aimer n’est pas un crime mais quand on est président de la république, cela peut être très dangereux. Surtout quand on ne prend pas quelques précautions.

  • L'affaire Dieudonné M'bala M'bala: un feuilleton interminable?

    L’affaire Dieudonné M’bala M’bala : une feuilleton sans fin ?

    Le scénario semble bien rôdé : on se présente pour tenir un «spectacle» qui a été interdit. On introduit un recours devant le tribunal administratif local et on attend. Depuis que le Conseil d’Etat a opté pour l’interdiction pure et simple, le polémiste réédite le même coup chaque fois. Il a déjà été débouté deux fois, il va récidiver. Mais ses conseils lui ont suggéré de changer de nom, voire de contenu même… de son «spectacle» Le problème est qu’on ne parle que de cela : la France ne mérite t elle pas mieux ? Sera t elle encore livrée aux agissements indignes de l’un de ses fils qui se prétend un patriote en demandant à ses fans stupides d’évacuer le site en chantant… la marseillaise ? De la part d’un individu contre lequel le ministère de la justice et des finances ont déclenché des enquêtes préliminaires, cela ne manque pas d’air…… Le 14 janvier, donc dans trois jours, le président de la République va tenir une conférence de presse au cours de laquelle des sujets importants vont être traités ; on parle même d’un tournant social-libéral : que va t il se passer si M. M’bala M’bala continue son petit jeu ? Les journalistes qui tiennent là un bon filon, vont ils déserter la conférence pour se mettre aux trousses d’un humoriste qui ne plus rire personne ? Pour ma part, et sauf rebondissement entièrement inattendu, c’est le dernier ou l’avant dernier billet que je consacre à cette affaire.