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  • La France et la délégitimation de la classe politique

     

    La France et la délégitimation de la classe politique

     

     

     

    C’est devenu, depuis des semaines, le leitmoyiv des rédactions de tous les organes de presse : les Français ne croient plus en la politique, jugent le personnel politique corrompu et incompétent et répugnent à aller voter la semaine prochaine et aussi la semaine d’après. Comment d’expliquent ce soudain ras le bol ?

     

    D’abord par le climat général et l’inefficacité du gouvernement actuel, lequel comprend certes des personnalités de bonne volonté mais qui ne traduisent pas dans les faits les aspirations du peuple. Les gens ont dit dans la presse qu’ils n’avaient pas l’impression d’être entendus. Vous connaissez sûrement cette métaphore dite par une vieille dame à la radio. Avant les élections les murs vous parlent (allusion aux affiches qui couvrent les villes lors des campagnes électorales, mais après les élections vous parlez à un mir (allusion aux politiques qui font la sourde oreille, une élus et profitant du système..)

     

    Il y a ensuite l’impéritie et l’absence d’emprise sur le réel. Pendant la camapgne présidentielle, le candidat Hollande affirmait haut et fort qu’il n y avait pas de crise, qu’il n’augmenterait pas les impôts et que tout irait mieux s’il était élu… Les gens, même les socialistes constatent qu’il n’en est rien. Alors que faire ?

     

    Par impuissance, les gens se disent qu’ils n’iront pas voter car cela ne sert à rien. Cette attitude est dangereuse pour la démocratie. Il faudrait une moralisation de la vie politique et que les gens cessent de dire : Oui, c’est de la politique.
    Certes, je ne crois pas à un retour à la politique platonicienne, mais un effort s’impose. Faute de quoi, c’est un parti de l’extrême qui l’emportera.

     

  • Un ancien président de la république fran!çaise est il un citopyen comme les autres?

    Un ancien président de la république française est il un citoyen comme les autres ?

    Non point, telle est la réponse qui s’impose à tout esprit clair et ordonné, et c’est bien ce qui aurait dû s’imposer au pouvoir s’il avait su prendre l’exacte dimension des choses. Faute de l’avoir fait, il se retrouve sur le banc des accusés alors qu’il permet aux juges de travailler indépendamment, sans interférence, semble t il des autorités.

    Mais pourquoi donc a t on persévéré dans cette voie et pour quelles raisons précises le Premier Ministre a t il fourni une version différente de sa ministre de la justice ? Il est certain que les jours de la garde des sceaux place Vendôme sont comptés, quand ce ne serait qu’en raison du remaniement que chacun annonce pour avril.

    Certains journalistes pointent l’inexpérience de la plupart des membres de ce gouvernement qui ne sont ni organisés ni vraiment dirigés. Sans porter de jugement de valeur sur ce état de choses, il faut bien reconnaître que l’affaire des écoutes de N. Sarkozy a été mal engagée. Certes, les juges travaillent indépendamment du pouvoir mais ils doivent respecter les règles du droit. Or, il se trouve d’éminents juristes pour contester la méthode employée : un ancien président de la République n’est pas, concrètement, un justiciable comme les autres.

    Les esprits moyens vont bondir en arguant que nul n’est au-dessus des lois. Dont acte, mais chacun sait que lorsque des personnages haut placés ont un problème, même de santé, ils ne vont pas urgences comme tout le monde mais au Valde grâce où ils font l’objet de soins particuliers.

    En soi, cela ne me gêne pas personnellement car je me souviens de la phrase de Goethe (Wir sind nicht gleich, noch können wir es werden : nous ne sommes pas égaux ni ne pourrons le devenir…) Il fut savoir faire le départ entre les citoyens lambda que nous sommes tous et les personnalités, les élus, les riches industriels, les grands savants et ainsi de suite. Mais dans la patrie des droits de l’homme ; on a tendance à confondre égalité et égalitarisme..

    Et ce n’est pas tout, maints très hauts fonctionnaires vous le diront sous le sceau du secret : en France, on n’a pas quitté la monarchie. Les pouvoirs du président de la république (depuis de Gaulle) sont sensiblement équivalents à ceux d’un monarque républicain.

    Comment voulez vous que dans ce cas, les anciens présidents soient traités comme tout le monde ? Exception française oblige 

  • Les Turcs contestent le régime islamiste actuel

    La Turquie s’emporte contre le régime autocratique de son premier ministre

    En effet, des émeutes ont éclate hier et avant-hier dans les grandes villes de Turquie lorsque la nouvelle de la mort d’un tout jeune homme fut connue. Ce jeune garçon a été atteint par le tir direct d’une grenade lacrymogène. Au terme d’une longue hospitalisation, il est mort et son enterrement a donné lieu à d’immenses rassemblements. En fait, ce n’est pas la mort de cet enfant (que nous déplorons tous, évidemment) qui a mis le feu aux poudres, ce n’est que la goutte d’eau qui fit déborder le vas : une majorité de Turcs ne veulent plus de ce gouvernement islamiste autoritaire et qui les désarçonne par ses changements brutaux et sa conduite  désordonnée des affaires. On a déjà eu l’occasion de parler des changements inattendus en matière de politique étrangère et sers interventions inavouables dans la vie privée de ses concitoyens.  Aujourd’hui, ce sont les juges et les policiers qui paient pour avoir débusqué des malversations dans le cercle intime du pouvoir. N’oublions pas la condamnation à la prison à vie de l’ancien chef d’état major de l’armée turque, une mesure qui ne laissera pas indifférent la haute hiérarchie militaire du pays sur la base d’informations plutôt incomplètes.

    Bref, le mécontentement grandit en Turquie dont l’économie donne des signes de faiblesse et la monnaie perd de sa valeur. Et que fait l’actuel Premier Ministre ? Il crie au complot international. Mais ce qui va compromettre l’avenir politique du premier ministre, c’est le vaste scandale politico-financier qui éclaboussé ses proches. Au parlement, l’opposition a réclamé sa démission, du jamais vu.

    Il y a aussi, ne l’oublions pas, la guerre en Syrie qui obère l’avenir de la Turquie : 800 km de frontière avec un pays à feu et à sang dont les habitants fuient les horreurs de la guerre. Et M. Erdogan a échoué sur deux fronts de politique étrangère : il n’arrive pas à se faire admettre en Europe et on le comprend car l’Europe n’est pas seulement un continent, c’est une culture dont M. Erdogan ne partage pas les valeurs fondamentales. Et enfin, sa tentative de prendre la tête du monde arabo-musulman en instrumentalisant les Palestiniens et en rompant avec Israël a échoué : les Arabes se souviennent encore de la domination ottomane dans la région…

    Si l’homme avait été plus calme et plus pondéré, il aurait cherché à retrouver un second souffle, se serait rapproché de Washington et de Jérusalem, reconnaissant ainsi ses erreurs. Eh bien, il a fait tout le contraire et le résultat des élections municipales risque d’en apporter la preuve tangible. Visiblement, dix ans de pouvoir ont émoussé la capacité de l’exécutif turc.

    Il serait bon qu’une impulsion nouvelle fût donnée et que la Turquie, grand pays, renouât avec une vieille tradition de tolérance, d’amitié et de coopération. Cela paraît difficile avec le régime actuel.