La place des USA de Barack Obama dans le monde
Décidément, les démocrates américains ne changent pas, même quand ils sont au pouvoir. Ils n’arrivent pas à maitriser leur idéologie d’un pacifisme bêlant, même dans un monde devenu de jour en jour de plus en plus dangereux. Vous vous souvenez peut-être de la terrible phrase de Henry Kissinger, l’étincelant secrétaire d’Etat de l’époque, qui n’avait rien à voir avec celui que nous avons aujourd’hui, John Kerry, décrivant l’inaction dramatique d’un président démocrate, Jimmy Carter : tous les président US ont l’ambition de changer le monde, de lui insuffler des valeurs éthiques, bref un ordre moral, le président Carter, lui, se comporte comme s’il l’avait créé !
Hélas, après ces trois décennies, les présidents démocrates à la Maison Blanche perpétuent cette regrettable tradition.
Alors que les djihadistes de l’état islamique sont en tarin d’étendre leur domination sur le territoire irakien et qu’ils se sont même étendus à la Syrie, Barack Obama s’est enfin décidé à intervenir ou à donner l’impression qu’il le ferait. Il lui a fallu attendre que des centaines de milliers de chrétiens, de Yazidis et de Kurdes soient chassés de leurs foyers et risquent leur vie en se réfugiant dans des montagnes inhospitalières pour envoyer enfin deux avions bombardiers détruire quelques pièces d’artillerie islamistes.
Cela fait des mois que les USA auraient dû intervenu pour sauver le Kurdistan qui est leur seul fidèle et loyal allié en Irak. Fallait-il attendre que les djihadistes, encouragés par la couardise de l’armée irakienne, prenant ses jambes à son cou et abandonnant ses armes sur le terrain, pour intervenir ? Et encore, ce président US qui a considérablement affaibli la puissance de son pays, a bien souligné qu’il n’irait pas plus loin, qu’il n’enverrait pas de troupes au sol, bref qu’il ne prendrait aucun risque. Comme si la raison d’Etat avait quelque chose à voir avec l’éthique ou la bonne conduite. On a vu les USA ne pas prendre des gants quand ses intérêts vitaux étaient menacés. Et rappelons que les intérêts USà Erbil ne sont pas négligeables.
Demandez donc au Hamas ce qu’il pense des valeurs morales : je viens d’entendre un gentil fonctionnaire de l’ONU détailler le nombre de victimes à Gaza et dire que la bande de ce territoire est si étroite que la population n’a pas où aller pour trouver refuge et échapper aux bombes. Evidemment, nul ne restera insensible aux souffrances réelles d’un peuple écartelé, tiraillé entre tant de contradictions et qu mérite, comme tous les autres peuples, de vivre bien et en sécurité..
Outre que c’est le Hamas qui refuse toute idée de trêve et de cessez le feu, il est un fait que personne ou presque ne relève : le Hamas a creusé d’innombrables galeries souterraines à plus de 10m de profondeur. Pourquoi ne pas permettre aux civils de s’y abriter et sauver ainsi leur vie ? Pourquoi exposer toutes ces victimes innocentes pour ensuite se prévaloir de ces morts et apparaître comme la victime alors que le Hamas est le tortionnaire de son propre peuple ?
M. Obama lui-même oublie ce fait et préfère concentrer ses critiques contre Benjamin Netanyahou dont il déplore dans une interview au Time la grande popularité dans son pays. Ne craignant pas le ridicule il déplore aussi que la situation de Mahmoud Abbas soit inverse de celle de son homologue israélien. Mais que faire ? M. Obama restera le président US le plus critique à l’égard de l’Etat juif. Et ce quoiqu’en pensent les juifs américains qui votent pour le parti démocrate…
En regardant ce matin ces files interminables de pauvres chrétiens réfugiés dans les montagnes pour échapper au terrible choix imposé par les djihadistes, l’islamisation ou la mort, je pensais à ce que diraient toutes ces instances internationales si, un jour, par malheur, et ce qu’à Dieu ne plaise, la fortune des armes venait à être défavorable à Israël. Alors reprendra le concert des pleureuses, des lamentations sur le sort tragique de ce même peuple juif se retrouvant bien seul pour enterrer ses morts.
Mais nous n’en sommes pas là. Et l’Etat d’Israël sait se défendre et a de quoi se défendre. Il n y aura jamais de seconde Shoah.
Aujourd’hui, M. Tsipi Livni a proposé un bon plan pour sortir de l’impasse. Il est équilibré et va dans le bon sens. Il est guidé par la reconstruction de Gaza et la dévolution de ce territoire à Mahmoud Abbas. Le Hamas comprendra t il qu’il a fait son temps et qu’il doit devenir un parti comme les autres ?
Seul Dieu le sait : Allah ‘alem