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  • La France à l'arrête...

     

     

    La France à l’arrêt…

    L’expression n’est pas de moi, mais d’un journaliste de télévision qui faisait ce matin la revue de presse. C’est une expression glaçante et qui, hélas, ne semble pas exagérée. Les mauvaises nouvelles pleuvent sur le gouvernement actuel comme un véritable orage d’été. Sera t il suivi d’un coin de ciel bleu ? On le souhaite, mais c’est difficile à croire.

    Les résultats d’un sondage publié hier par le JDD sont sans appel= 8 Français sur 10 ne font plus confiance au gouvernement pour redresser la situation. Au PS, on s’alarme, même si en public, on préfère faire bonne figure. Mais si la confiance n’est pas au rendez vous, comment espérer avoir une adhésion populaire ?

    Enfin, l’impopularité du président de la République commence à susciter des interrogations inquiètes jusque dans son propre camp. Certes, on ne gouverne pas avec des sondages, certes, l’impopularité n’est pas une cause d’invalidation ou d’impeachment, mais même avec les fortes institutions de la Ve République, des mouvements populaires ne sont pas à exclure.

    Le problème est posé par la marge de manœuvre du gouvernement qui crie urbi et orbi qu’il ne changera pas de politique et que les résultats finiront bien par arriver : est ce que le peuple va entendre cela ? Le chômage augmente tandis que le pouvoir d’achat baisse et les impôts sont toujours aussi lourds, les déficits se creusent et le gouvernement ne parvient toujours pas à mettre en marche son fameux pacte de responsabilité, faute d’un plein accord du patronat..

    Il faudrait un miracle pour que la situation s’améliore. Ou alors peut être faudrait il donner un électrochoc, c’est-à-dire faire un gouvernement d’union nationale qui s’entendrait sur dix objectifs à atteindre. Le président ira t il jusque là ? Quand bien même il voudrait le faire, la droite l’acceptera t elle ? Volera t elle à son secours ?

    Nul ne peut le dire par avance. Mais si la situation ne change pas, nous irons devant des difficultés réelles. C’est la première fois dans l’histoire de la république qu’on se trouve dans une telle situation en temps de paix.

  • Le Proche Orient au cœur des préoccupations du monde

    Le Proche Orient au cœur des préoccupations du monde

    En faisant une brève revue de la presse, car après tout on est encore en vacances, je me suis souvenu d’une phrase assez cynique d’un ancien homme d’Etat britannique, Anthony Eden qui fit jadis la déclaration suivante : le monde (entendez les relations internationales) ne repose pas sur la justice mais bien sur le pétrole.

    Quand on procède à une rapide rétrospective, on se rend compte que les Occidentaux, USA en tête, auraient dû intervenir  il y a bien longtemps contre les djihadistes d’al-Nosra et de l’Etat islamique. On pourrait même croire aujourd’hui qu’ils interviennent  pour éviter un génocide comme tente hypocritement de nous le faire croire le président US actuel, lui qui se permet d’exercer des pressions sur Israël qui lutte courageusement contre le Hamas, tête de pont de l’islamisme au Proche Orient ; en réalité, il n’en est rien, les grandes puissance interviennent, conformément à la phrase d’Anthony Eden  car les terroristes se sont rapprochés dangereusement des puits de pétrole, matière première indispensable pour l’Occident qui est souvent parti en guerre pour moins que cela.

    Il y a les puits de pétrole d’Irak, mais le Koweït et l’Arabie Saoudite ne sont pas très loin. Et eu égard à l’état d’impréparation des armées de ces deux pays, les islamistes n’en feront qu’une bouchée et alors, pour reprendre le dessus, il faudra des années.

    C’est le constat que font les USA et les nations occidentales : la situation ne sera pas redressée en quelques jours ou en quelques mois mais en quelques années. On a laissé le Qatar mener une politique tous azimuts de déstabilisation, armer, voire surarmer des terroristes qui, durant ce temps, détourneront le regard des palais des émirs et des gérontes de ces pays. Des pays, je le rappelle, auxquels les USA vendent inconsidérément des  quantités astronomiques d’armement , sans se soucier de leur destinataire final… Mais que peut faire le Qatar avec tant d’obus antichars et d’avions de combat ? Cela me rappelle une phrase prophétique de Lénine qui stigmatisait la voracité insatiable des capitalistes de son temps en ces termes : vous verrez, les capitalistes finiront pour vendre même la corde pour les pendre…  Voilà une phrase forte que les marchands d’armes devraient utilement méditer.

    Pour des raisons qui sont loin d’être humanitaires, on a laissé l’Irak sombrer au fond de l’anarchie et de la terreur. Certes, il y eut aussi l’aveuglement de l’ancien premier ministre chiite al-Maliki, qui n’a pas rendu service à son pays. C’est sous son mandat dénué de discernement que le pays s’est divisé en blocs antagonistes (voyez la révolte endémique de la province d’Al-Anbar) ; cela n’a pas suffi à cet homme politique sectaire qui a toujours mal jugé les sunnites, lesquels ont pris leur revanche en ouvrant leurs bras et leurs villes aux francs-tireurs de l’Etat islamique. On ne s’explique pas autrement la facilité et la rapidité de la progression des islamistes. Bien sûr, il y eut aussi la débandade de l’armée irakienne qui s’est enfuie en abandonnant des tonnes d’armes et de matériels, sans même songer à les détruire, avant sa retraite précipitée.

    On peut donc dire que les prochaines semaines ou les prochains mois verront le retour clair ou déguisé de troupes occidentales au Proche Orient. Au fond, Amin Maalouf avait raison d’écrire dans Les désorientés que ce conflit empêche la paix de régner dans le monde.. La guerre à Gaza est un peu l’arbre qui cache la forêt car c’est toute la région qui est instable et menacée, à l’exception notoire de l’Etat d’Israël. La Syrie, l’Irak, l’Egypte, le Liban, la Libye, aucun de ces pays ne repose sur des bases saines et solides. Je souligne, même l’Egypte. Al-Sissi n’est certes pas un homme seul, mais il n a pas encore eu le temps de fonder un régime ni de préparer des hommes susceptibles de le remplacer en cas d’empêchement ou d’attentat.

    Et je ne parle même pas des gérontes d’Arabie ni des Emirs des émirats locaux..

    Il serait temps d’instiller un peu de solidarité humaines désintéressée et d’équité dans des relations internationales qui en ont bien besoin.

  • Contre l'Etat islmaique l'ONU sort de sa torpeur

    Contre l’Etat islamique le Conseil de sécurité sort de sa torpeur

    Hier, le conseil de sécurité de l’ONU a voté à l’unanimité une résolution mettant au ban l’Etat islamique et dénonçant nommément ceux qui le financent, l’arment et le soutiennent de quelque façon que ce soit. Et pour la première, six personnalités sont citées nommément.

    Quelle célérité ! Mais aussi deux poids et deux mesures…

    Quelle est la différence entre l’Etat islamique d’Irak et le Hamas de Gaza ? Ce sont deux émanations d’une seule et même hydre. Comment se fait-il que l’on vote le démantèlement et le désarmement de l’un et pas de l’autre ? Comment se fait-il que l’on arme et surarme les Kurdes contre les islamistes d’Irak alors que Tsahal qui lutte contre eux est continuellement accusé de crimes de guerre dans Gaza ?

    Il est vrai que cette fois ci le monde entier a enfin compris ce que représentent ces gens qui enterrent leurs prisonniers vivants, kidnappent des femmes et des jeunes filles qu’ils vendent comme esclaves sexuels… Et aussi comme ces pauvres victimes, abandonnées de tous, sont chrétiennes ou yezidis, alors l’opinion internationale, sensible à de terribles images de souffrances et d’atrocités, manifeste son indignation.

    J’apprends que l’Europe, elle aussi, bouge et entend neutraliser le Hamas à Gaza en favorisant le retour des hommes d’Abbas à Gaza et en contrôlant les marchandises transitant par les points de passage. Certes, il faut reconstruire Gaza et offrir à ses habitants qui sont loin d’être tous des terroristes des perspectives de paix et de prospérité.

    Mais si l’on veut que ce ne soient plus des vœux pieux, il faut contrôler strictement l’usage fait des milliards de dollars dévolus à le reconstruction de cette bande côtière dont même l’Egypte ne veut plus tant la situation y est instable, voire dangereuse.

    Il faut alléger le blocus de Gaza et les Israéliens en sont conscients mais pas au point de mettre en danger la sécurité de l’Etat hébreu. Le retour des hommes du Fath à Gaza devrait faciliter les choses. Les gens de Ramallah sont rentrés dans le rang, ils goûtent jour après aux fruits de la paix et de la prospérité. L’idée de se battre ou de commettre des actes terroristes n’effleurent qu’une infime partie de la population.

    Sortir Gaza du marasme économique et de la tentation accrue d’un terrorisme aveugle est une chance unique qui ne se représentera plus. Si on arrive à déboucher un coin de ciel bleu, peut-être que la solution du conflit israélo-palestinien sera au bout de la route. Aujourd’hui, toutes les parties se rendent compte que la spirale  agression-destruction-reconstruction n’a aucun sens. La voie choisie par le Hamas s’est fracassée sur la réaction de Tsahal. Qu’il le veuille ou non, le Hamas est très éprouvé et ce ne sont pas quelques roquettes tirées de ci de là, comme un dernier baroud d’honneur, qui y changeront quelque chose.

    La parole est désormais aux diplomates. Mais je reviens sur l’exemple de l’ONU dont le conseil de sécurité vient de voter à l’unanimité (incroyable : lo yéouman ki yesouppar !) une résolution contre les terroristes islamistes.

    Et pourquoi ne pas en faire autant avec le Hamas qui a attaqué Israël et qui s’est réfugié derrière sa propre population civiles pour lancer ses roquettes ?