La France à l’arrêt…
L’expression n’est pas de moi, mais d’un journaliste de télévision qui faisait ce matin la revue de presse. C’est une expression glaçante et qui, hélas, ne semble pas exagérée. Les mauvaises nouvelles pleuvent sur le gouvernement actuel comme un véritable orage d’été. Sera t il suivi d’un coin de ciel bleu ? On le souhaite, mais c’est difficile à croire.
Les résultats d’un sondage publié hier par le JDD sont sans appel= 8 Français sur 10 ne font plus confiance au gouvernement pour redresser la situation. Au PS, on s’alarme, même si en public, on préfère faire bonne figure. Mais si la confiance n’est pas au rendez vous, comment espérer avoir une adhésion populaire ?
Enfin, l’impopularité du président de la République commence à susciter des interrogations inquiètes jusque dans son propre camp. Certes, on ne gouverne pas avec des sondages, certes, l’impopularité n’est pas une cause d’invalidation ou d’impeachment, mais même avec les fortes institutions de la Ve République, des mouvements populaires ne sont pas à exclure.
Le problème est posé par la marge de manœuvre du gouvernement qui crie urbi et orbi qu’il ne changera pas de politique et que les résultats finiront bien par arriver : est ce que le peuple va entendre cela ? Le chômage augmente tandis que le pouvoir d’achat baisse et les impôts sont toujours aussi lourds, les déficits se creusent et le gouvernement ne parvient toujours pas à mettre en marche son fameux pacte de responsabilité, faute d’un plein accord du patronat..
Il faudrait un miracle pour que la situation s’améliore. Ou alors peut être faudrait il donner un électrochoc, c’est-à-dire faire un gouvernement d’union nationale qui s’entendrait sur dix objectifs à atteindre. Le président ira t il jusque là ? Quand bien même il voudrait le faire, la droite l’acceptera t elle ? Volera t elle à son secours ?
Nul ne peut le dire par avance. Mais si la situation ne change pas, nous irons devant des difficultés réelles. C’est la première fois dans l’histoire de la république qu’on se trouve dans une telle situation en temps de paix.