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  • MArine Le Pen, encore et toujours?

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    Marine Le Pen, encoe et toujours…

     

     

     

    Cela devient un véritable rituel : chaque week end annonce par des sondages, l’inexorable montée de Marine le Pen dans l’opinion des Français. Et parallèlement, c’est Fr. Hollande qui chute dans ces mêmes sondages. Cela devient presque dangereux : il y a depuis des semaines 8 français sur 10 qui jugent M. Hollande incapable de rétablir la situation, voire même d’agir, je n’ose pas dire de gouverner. Cela ne peut plus continuer ainsi. Le problème est que l’actuel président pense qu’il suffit de faire le gros dos et que tout cela passera. Cela n’en a pas l’air. Les gens n’ont pas été favorablement impressionnés par le déplacement en Irak. C’est trop loin de leurs préoccupations quotidiennes. Et il y a autre chose : le gouvernement est en roue libre, même les députés socialistes n’y croient plus et sont arrivés à souhaiter le redressement de l’UMP afin que celle-ci puisse barrer la route à Marine Le pen.

     

     

     

    Marine, justement, parlons en : un nombre croissant de citoyens sont d’avis qu’elle est crédible et peut gouverner. Je suis moi-même étonné par les gains électoraux réalisés par Marine dans des milieux qui étaient jadis réfractaires à ses idées. Son programme économique, notamment la sortie de l’Euro n’est guère crédible : comment, par exemple, libeller la date de la France, dans une autre monnaie ? Or, il s’agit de deux mille milliards d’Euros..

     

     

     

     Et tant que M. Hollande ne prendra pas la décision qui s’impose, cela ira crescendo. Que faire ?

     

     

     

    Les institutions de la Ve République protègent le chef de l’Etat. C’est bien, mais voilà, un président n’est pas là pour se bunkeriser mais pour prendre les décisions qui s’imposent. Or, il semble que le président soit en quelque sorte le problème.. Que pourrait il faire ? Certains sont partisans d’une décision radicale et sans appel, il est très improbable que Fr. Hollande décide de jeter l’éponge. Restent deux possibilités : la dissolution de l’Assemblée ou la nomination d’un gouvernement d’union nationale.

     

     

     

    Même si Manuel Valls obtient la confiance la semaine prochaine, ce que je lui souhaite, ce serait d’une courte tête et le problème, de toutes manières, se reposera pour le vote du budget. Et les dits frondeurs ne s’abstiendront pas, il voteront contre.. Certains susurrent même que cela arrangerait l’exécutif qui dissoudra alors, en toute sérénité.

     

     

     

    Il existe uns spirale, un enchaînement qu’il faut absolument rompre et cela ne sera pas chose facile : plus Fr. Hollande perd la confiance des Français et plus Marine monte. C’est-à-dire que la présidente du FN est désormais considérée comme l’unique recours alors que l’UMP est en convalescence ou en restructuration.

     

     

     

    L’exécutif est dans une impasse, c’est triste pour la France : si le président dissout, moins de 50 députés PS reviendront à l’Assemblée, tandis que la droite et le FN seront près de 450, tant le rejet de l’actuel président est fort. Reste l’hypothèse d’un gouvernement d’union nationale qui gouvernerait pendant 18 mois en se fixant des objectifs précis.

     

     

     

    Malheureusement, cette attitude de conciliation ne fait pas encore partie de la mentalité française.

     

    Mais toute solution serait meilleure que l’immobilisme actuel. Il faut faire attention, on n’est pas à l’abri d’une tempête sociale.

     

  • François Hollande à Bagdad, à la recherche d'un bol d'air frais?

     

    François Hollande à Bagdad, à la recherche d’un bol d’air frais ?

     

     

     

    C’est hélas ce que la presse dit plus ou moins franchement, selon les tendances politiques de chaque journal. Le Figaro titrait hier carrément : Le naufrage ! Et il mettait en première page des graphiques ne laissant aucun espoir sur les comptes publiques, les déficits, les chiffres du chômage, la disparition de la croissance, etc… Bref, un constat assez déprimant.

     

     

     

    Et on apprend depuis trois jours que François Hollande va aller en Irak. C’est bien, c’est même courageux, mais Américains et Allemands rient sous cape en se disant dans leurs presses respectives que Paris n’a vraiment pas changé, qu’il cherche toujours à se donner le beau rôle alors qu’en réalité c’est Washington qui décide de tout. On se souvient de la reculade de M. Obama alors que Paris avait désigné à son armée les cibles en Syrie… M. Hollande avait se résigner et suivre le grand frère américain.

     

     

     

    Et M. Hollande ne s’arrête pas là. Voulant sauver les apparences, il convoque une grande conférence à Paris sur la sécurité en Irak alors que M. Obama a déjà fait tout le travail en mettant sur pied la grande coalition.

     

     

     

    Il est légitime qu’un président boudé par son opinion publique, sérieusement malmené dans les sondages, et dont l’éventuelle démission a été clairement évoquée, veuille rattraper tout cela et chercher une échappatoire pour peut-être revenir enfin en grâce.

     

     

     

    Mais si la démarche est légitime, est-elle efficace et surtout est-elle appropriée ? Car pendant ce temps, les Français voient leurs impôts s’envoler, leurs emplois se faire rares et filer les déficits.. C’est là tout le problème.

     

     

     

    Quand on parle d’engagement militaire, il faut garder en mémoire que les armées françaises sont déjà très occupées dans la Centrafrique, au Mali, dans le sud Liban… Peut-on surcharger la barque et demander encore aux pilotes d’avions de chasse de se porter en Irak contre les Djihadistes ?

     

     

     

    Il y a un aspect qui justifie quelque peu l’envol de Fr Hollande vers Bagdad : c’est la crainte de voir revenir en France et en Europe ces centaines de djihadistes partis combattre en Irak et en Syrie et qui pourraient compromettre la quiétude de nos pays. Et là toute l’Europe est concernée.
    Mais sera-ce suffisant ? Nous voulons l’espérer.

     

  • Nicolas Sarkozy, le retour?

    Le retour de Nicolas Sarkozy ?

    Il semble que la chose soit actée, comme on dit aujourd’hui. Il va revenir, au moment qu’il aura lui-même choisi, sûrement avant la date limite du dépôt des candidatures. Et deux indices sont apparus qui ne trompent pas : Alain Juppé dit qu’il sera son principal concurrent et Jean-François Copé avance, de son côté, que l’ancien président va revenir et qu’il le soutient…

    Je peux comprendre que M. Sarkozy soit intéressé par une revanche sur François Hollande, au plus bas dans les sondages et à la tête d’une situation économique catastrophique. Mais pourquoi la présidence d’un parti dont tous disent qu’il ressemble à un champ de ruines ?

    Plusieurs hypothèses pour expliquer la démarche de l’ancien président. Il y a, en tout premier lieu, la descente aux enfers de l’ancien président qui collectionne les échecs tant au plan politique que dans sa vie privée avec ce livre qui se vend comme des petits pains et promet de dépasser les 300 000 exemplaires dans les prochaines semaines, tuant dans l’œuf les romans et les prix littéraires de la rentrée. La situation de Fr Hollande est devenue telle que les gens se demandent s’il ira jusqu’au bout. Donc, N. Sarkozy se dit que on heure est venue.

    La date de l’annonce : plusieurs fenêtres de tir s’offrent à lui, le 18 septembre, l’actuel chef de l’Etat donne une conférence de presse, M. Sarkozy pourrait faire son annonce la veille, le jour même ou le lendemain. Tous les journalistes iraient vers l’ancien président pour l’entendre.

    A présent, demandons nous pour quelles raisons l’ancien chef de l’Etat veut reprendre l’UMP. Il peut s’assurer du soutien d’un parti, un grand parti de droite autour duquel d’autres viendront s’agréger. Il peut aussi prendre le parti, constater son mauvais état, bâtir sur ses ruines une nouvelle structure. L’avantage : couper l’herbe sous les pieds d’éventuels concurrents qui voudraient que la droite ait plusieurs candidats..

    Je ne sais pas laquelle de ces hypothèses est la bonne mais je suis sûr que N. Sarkozy choisira celle qui lui convient le mieux. S’il ne partait pas à la conquête de l’UMP, la personnalité qui en deviendrait le président ne résisterait pas à la tentation de présenter sa candidature à la présidence de la république.. La seule difficulté de toute la démarche : est ce du niveau d’un ancien président de se porter candidat à la présidence d’un parti quand on ambitionne de redevenir chef de l’Etat ?

    Les prochaines semaines risquent d’être riches en événements imprévus. Le redéploiement de Fr. Hollande au plan international ne changera pas la donne. Ce n’est plus l’époque du général de Gaulle où l’on parlait de la grandeur de la France, de l’indépendance nationale etc… Ce n’est plus la même époque.

    On ne fuit pas la réalité, on l’affronte. Même si ce n’est pas toujours facile.