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  • Vive la Suisse, vive Fédérer!

     

    Vive la Suisse, vive Roger Fédérer

    Ce fut une belle performance, et même les esprits les plus chauvins ne sont pas allés chercher je ne sais quelle justification à la défaite des tennismen français. Ce qui avait été particulièrement choquant, c’étaient les rodomontades du petit Monfils qui parlait de guerrier entrant sur le court pour terrasser un adversaire au mieux de sa forme ! Quelle ineptie. Ne se sentant plus, il a même contesté le mal de dos de Fédérer, prétendant avoir battu un adversaire au mieux de sa forme, ce qui est absolument faux. Le petit Monfils battant le géant Fédérer. Le plus amusant, c’est qu’il y avait en France des gens assez crédules pour prendre cela pour de l’argent comptant. Comment peut on être aussi peu lucide ?

    En fait, Fédérer est un immense tennisman et qui plus est, un garçon intelligent et fin stratège. Il s’est servi du match contre le petit Français comme d’une séance d’échauffement, tel un général qui sacrifie petite avant-garde, réservant le gros de ses troupes pour l’estocade finale. Et c’est exactement ce qui s’est passé. Les Suisses ont expédié les Français en un temps record.

    Cet esprit français qui est si franchouillard n’a pas entièrement disparu. Les gens doivent plus tenir compte de l’environnement international et se regarder tels qu’ils sont et non tels qu’ils voudraient être. C’est le drame de la France, en général ; ne pas tenir compte du temps présent, ne pas prendre en compte les données immédiates de la situation présente, bref rêver la France au lieu de la vivre telle qu’elle est.

    On parlait de cette coupe Davis sans arrêt, pensant même qu’on ne ferait qu’une bouchée de l’équipe suisse, c’est l’inverse qui s’est produit. Mais il faudrait faire la leçon au petit tennisman qui s’y croyait. La Fontaine parle de la grenouille qui se croyait aussi grosse que le bœuf. C’est une bonne leçon.

    Et la lucidité revient toujours aux lendemains de défaites annoncées : les journalistes dissent tous, aujourd’hui, que les Suisses étaient les plus forts.

    CDFD

  • Le cas Juppé

    Le cas Alain Juppé

    L’ancien Premier Ministre est-il hier soir tombé dans un guet-apens tendu par les partisans de son adversaire ? Hué à deux reprises au point de n’avoir pas pu rester assis à la tribune, il dut battre en retraite sous les huées des participants au meeting que son adversaire Nicolas Sarkozy tenait dans sa bonne ville de Bordeaux. Il est sûr qu’une telle déconvenue en public laissera des traves et a dû froisser l’égo de celui qui est devenu en quelques semaines la nouvelle coqueluche des médias. Mais son attitude fait penser à la performance de Gaël Monfils  face à Roger Fédérer : le jeune et amusant petit Français se voyait déjà en haut de l’affiche parce que le grand joueur suisse Roger Fédérer lui avait tactiquement concédé la victoire. Il s’est vu parmi les champions, mais dès le lendemain les deux Suisses donnaient toute leur mesure, écrasant leurs adversaires. Et l’on s’est retrouvé devant la réalité : les Suisses sont les plus forts et tout le monde les donne gagnant à la coupe Davis.

    C’est exactement ce qui arrive à Alain Juppé face à Nicolas Sarkozy. Il y a d’abord l’âge= 70 ans, c’est bien mais ce n’est pas conseillé pour briguer la présidence de la république française. Ensuite, il y a le charisme, ou plutôt l’absence de charisme et enfin il y a l’UMP, viscéralement attachée à la personne de son chef naturel, NS. Accueillir ce dernier dans sa ville et dire devant un public qui lui est acquis d’avance, qu’on entend lui faire concurrence et lui rappeler qu’il doit tenir des primaires ouvertes et transparentes, c’est accumuler les bévues et dire naïvement ce qu’il ne fallait pas dire. Tout ceci montre que le technocrate Juppé est certes le plus intelligent de nous tous, mais ce n’est pas, loin de là, le plus futé. Ce n’est pas par l’intelligence que l’on réussit en politique, c’est par le savoir-faire, la malice et l’absence de scrupules. Or, la manière dont Alain Juppé a servi Jacques Chirac, allant jusqu’à payer pour lui, accepter une sorte d’indignité nationale absolument imméritée, toutes ces choses montrent que l’homme n’est pas suffisamment préparé à tuer symboliquement le père pour s’affranchir de toute attache et devenir le chef de meute. NS y est arrivé : souvenez vous des attaques répétées contre Chirac ! Et puis il y a aussi l’absence de chaleur humaine qui s’explique par le vécu du maire de Bordeaux dont les qualités sont incontestables mais qui ne sera pas le nouveau président de la République. Il n’aurait jamais dû rappeler publiquement ses engagements à NS, c’était une sorte de mise en garde qu’il lui adressait devant ses propres partisans. Double erreur.

    Enfin, la faveur médiatique disparaît généralement aussi vite qu’elle est apparue. Juppé n’a pas labouré le parti en profondeur et certains soupçonnent la main de l’Elysée derrière tous ces sondages, destinés à affaiblir NS, quil l’a fait savoir.

    En revanche, l’alliance avec le centre est intelligente car elle met la victoire du camp de la droite à portée de la main, d’autant que le dernier sondage du Figaro est nettement dévastateur pour l’actuel président, qui se voit récusé par l’électorat de gauche.

    En gros, NS sera probablement triomphalement élu la semaine prochaine président de l’UMP. C’est alors que les difficultés commenceront. Mais la France ne trouvera jamais le temps de se réformer puisqu’elle passe d’une campagne électorale à l’autre.

    Une telle situation ne saurait perdurer. Il faut un consensus : on ne peut pas gouverner la France ainsi, où une partie de la population gouverne contre l’autre partie…

  • Titre de la noteLes graves accusations de Madame Valérie Trierweiler dans ses déclarations à la presse d’Outre-Manche…

    Les graves accusations de Madame Valérie Trierweiler dans ses déclarations à la presse d’Outre-Manche…

    A l’évidence, l’ex première dame de France (si tant est qu’une telle désignation ait jamais eu le moindre sens) a franchi un nouveau pas dans sa confrontation à distance avec son ancien compagnon, François Hollande. Mais ce règlement de comptes n’est pas ordinaire car il implique un homme qui est le président de la République et tout ce qui le touche de près ou de loin, concerne la France et les Français. C’est ainsi, on a beau dire que le président est un homme comme les autres, que nul citoyen, même le premier d’entre nous, n’est pas au-dessus des lois, il n’empêche, il n’est pas vraiment comme les autres et son statut le met à l’abri de tout. C’est pour cela qu’il est souvent dit que la France est une monarchie républicaine et son chef un monarque républicain. Je me souviens d’un dîner, il y a une bonne quinzaine d’années chez un ami préfet en présence de Bernard Stasi, jadis Médiateur de la république, aujourd’hui décédé, et ancien compagnon et ami de Jacques Chirac. Il m’a dit une phrase qui s’est gravée dans ma mémoire : le président de la Ve République a des pouvoirs sensiblement équivalents à ceux d’un monarque républicain. Si l’on en croit les déclarations, non encore vérifiées, de Madame Trierweiler, c’est bien le cas. Cette dame dit avoir été «droguée» sur ordre de l’Elysée, bourrée de sédatifs au point de ne pas pouvoir s’alimenter, ses proches interdits de visite, etc… Elle accuse même certaines représentations diplomatiques de la France de l’avoir pistée puisqu’elle recevait des fleurs du Président, censé tout ignorer de ses déplacements et de ses séjours à l’étranger. Il m’étonnerait fort que toutes ces accusations n’aient pas de répercussions dans la presse voire même plus haut. En termes plus ou moins clairs, la dame accuse les autorités d’avoir mobilisé des moyens d’Etat à des fins privées. Elle parle même d’un officier de sécurité qui lui fut détaché alors qu’il fut le même homme chargé, dit on, de faire monter des croissants pour François Hollande et sa nouvelle amie… Absolument incroyable ! Il semble que l’on a bizarrement sous estimé la réaction et le désir de vengeance d’une femme, déchue d’une position enviable, et répudiée publiquement, renvoyée comme une malpropre. Cette affaire a été très mal gérée. Imaginez aussi la réaction d’une femme, n’importe laquelle, qui découvre sur la couverture d’un magazine  people la photo de sa rivale se prélassant dans les mêmes lieux intimes où elle a vécu avec son compagnon pendant près de deux ans, sans compter les années passées ensemble, auparavant… Il fallait une certaine dose de naïveté pour penser que Madame Trierweiler, journaliste de son état, rentrerait gentiment dans le rang et resterait inerte. La question que tout le monde se pose est la suivante : mais quand donc vivrons nous un retour au calme ? Le livre-brûlot va être traduit en 12 langues. Lundi la BBC qui aime tant la France et les Français, va diffuser l’interview que Me Trierweiler lui a accordée.. L’auteur prévoit aussi le lancement de la version allemande de son ouvrage.

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