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  • Dé ghettoïser les banlieues, les cités et les quartiers

    Dé ghettoïser les banlieues, les quartiers et les cités

    Je préfère de loin le terme ghetto au terme apartheid qui signifie développement séparé de deux communautés, tel que codifié par une loi nécessairement raciste puisqu’elle institue une séparation quasi hermétique entre deux types d’êtres, conformément à la couleur de leur peau. Mais les effets sémantiques ne changent rien au fond du problème. Ce qu’il faut faire, c’est intégrer dans toute la mesure du possible. Mais comment ? Une bonne partie de la population française jette un regard de plus en plus méfiant sur cette partie de la population qu’elle considère comme étant allogène et criminogène. Il y a des banlieues entières, notamment toute la Seine Saint-Denis qui s’est vidée de ses sujets français, laissant ainsi place à  des regroupements, volontaires ou involontaires, de populations immigrées, qu’elles soient française par naturalisation ou par naissance. Cette acquisition quasi mécanique de la nationalité française ne s’est pas accompagnée d’une politique d’intégration volontariste. Mais toutes les fautes ne sont pas imputables à l’Etat. Un certain nombre d’indices marquant le repli identitaire sur soi sont indéniables. Ces comportements ont été jugés asociaux et sont, en partie, responsables du rejet dont cette population a été l’objet. Cela a commencé par le foulard islamique, la nourriture au collège et pour couronner le tout, la burka. L’intégration c’est comme l’amour, il faut être deux : comment voulez intégrer des gens qui refusent les valeurs de la société intégratrice ? C’est une mission impossible. N’ayant pu stopper ce reflux vers des comportements d’un autre âge, tous les gouvernements de droite comme de gauche, ont démissionné devant ce désastre citoyen et même civilisationnel. Il faut reconnaître qu’il y a parfois de la discrimination à l’embauche. Mais il faut aller plus loin: tout en condamnant ces attitudes  humiliantes, il faut en chercher la cause et celle-ci n’est pas exclusivement imputable aux discriminants. C’est une évidence que les bien-pensants feignent d’ignorer. Et cette attitude n’arrange pas les choses. C’est un peu comme le testing devant les boîtes de nuit ou dans des agences immobilières. Les jeunes femmes exigent qu’on respecte certaines règles que certains foulent allégrement aux pieds : d’où le rejet. Que faites vous lorsque des copropriétaires ou des colocataire se disent indisposés par un voisinage qui n’a pas les mêmes valeurs, pas les mêmes référents… C’est aussi ce qui se passa à l’école : le Français de souche ou autre ne veut pas laisser son enfant régresser dans une classe où l’on compte douze ou quinze nationalités, parfois plus ? Et le rétablissement de la carte scolaire n’y changera rien. Il y aura comme d’habitude un afflux vers l’école privée. Légiférer ne servira à rien : il suffit de voir le nombre de jeunes enseignants qui demandent une mutation lorsqu’ils se trouvent au contact de ces populations qu’il faut, je le répète, intégrer/

    Il faut dé-ghéttoïser, prendre le taureau par les cornes, expliquer à ces populations qui se disent marginalisées qu’elle ont un immense progrès à faire, que cela prendra du temps et que la délinquance, le terrorisme ou l’islamisme ne règleront rien. Bien au contraire, ils creuseront encore un peu plus le fossé qui les sépare du monde civilisé et bien intégré.

    Mais les pouvoirs doivent souscrire un contrat moral : ne plus se désintéresser de ces banlieues devenues des zones de non droit (no go zone).

  • La mort du roi Abdallah

    La mort du roi Abdallah d’Arabie Saoudite

    Ce décès pose un problème aux démocraties occidentales, intéressées par le soutien diplomatique et parfois militaire de ce royaume musulman considéré comme modéré au plan international, même si sa politique intérieure, notamment sous l’angle des droits de l’homme (houqqout al insane), est un véritable défi aux valeurs démocratiques. Les protestations fusent depuis que la Grande Bretagne a décrété certaines mesures pour  accompagner la mort de ce souverain arabe, de son côté, le président français va faire le déplacement aujourd’hui même pour présenter au nouveau roi les condoléances de la France. Et cela suscite des remous que l’on peut comprendre : depuis le début de l’année, huit exécutions capitales par décapitation ont eu lieu en place publique ! Et les femmes n’ont toujours pas le droit de conduire leur véhicule, il faut la présence à leurs côtés d’un tuteur mâle, prouvant ainsi qu’elles ne vont pas se livrer à la débauche ni tromper leur époux. Quelle mentalité ! Dans un pays où la pratique du harem est courante ! Alors pourquoi devons nous ménager ce pays dont nous rejetons les pratiques sans hésiter, mais que nous critiquons avec tant de modération diplomatique ? Parce que c’est le plus grand producteur de pétrole au monde, qu’il a d’énormes réserves de dollars, que son appui contre l’Etat islamique est indispensable et que son basculement dans l’autre camp serait une catastrophe à l’échelle mondiale. Certes, certains dénoncent à juste titre cette duplicité sans égale d’un pays qui finance le terrorisme qu’il prétend, par ailleurs, combattre. Les Occidentaux commettent toujours la même erreur avec ceux qui n’ont pas la même culture qu’eux : le cartésianisme n’est pas la chose au monde la mieux partagée. Tout le monde ne lit pas l’Evangile selon Saint Matthieu qui prône que votre oui soit un oui et votre non un non. Tout le monde ne connaît pas les syllogismes d’Aristote, fondés sur les principes de l’identité et de la contradiction. Ici, c’est plutôt, ma main droite ignore ce que fait ma main gauche.

    Ce qu’il faut espérer pour faire bouger les lignes, c’est de découvrir des substituts aux énergies fossiles. Ainsi, notre dépendance nous permettra de faire triompher partout les valeurs de l’humanisme, même religieux.

  • La France à nouveau maîtresse de son destin

    La France, à nouveau maîtresse de son destin

    Les tragiques événements de ce début du mois de janvier ont produit l’effet d’un véritable séisme. La terre a tremblé sous les pieds de la France et des Fran !ais. Ils se réveillent et prennent conscience des dangers qui menacent ce pays. Que faire ? Eh bine, il faut reconnaître que les plus hautes autorités ont dit ce qu’il fallait dire et fait ce qu’il fallait faire. La preuve en est l’immense mouvement de solidarité nationale autour de Charlie Hebdo, où même ceux qui ne partagent pas l’avis de ce hebdomadaire ont acheté le dernier numéro portant ces caricatures, source de tout ce drame sanglant. La même chose vaut pour le président de la République qui a su mettre de côté l’aspect partisan pour réunir autour de lui un véritable consensus national et même international. Depuis cette marche majestueuse qui s’est dispersée sans le moindre incident, la situation politique de la France, au plan intérieur, n’est plus la même. François Hollande a bien supporté le choc. D’aucuns pensaient qu’il ne résisterait pas à ce terrible choc, il a résisté. Il s’est abondamment dépensé pour prendre les mesures nécessaires et a fait preuve de fermeté, ce que même ses adversaires les plus déterminés reconnaissent in petto, en privé. Face à un véritable tremblement de terre, il a réaffirmé avec force les lois de la République et a dit clairement que l’attachement à la laïcité et le respect des règles n’étaient pas négociables. Il a su diagnostiquer l’origine du mal et panser les blessures afin de sauvegarder la cohésion nationale. Et surtout il a mis en garde contre les amalgames (un terme français d’origine arabe !!) qui mettraient à l’écart de la communauté nationale les citoyens musulmans de ce pays. Y avait il une autre solution ? Franchement, je ne le crois pas. L’autre bonne résolution a consisté à mettre l’école au centre de ce dispositif de reconquête : il na faut pas rejeter ni bannir, mais au contraire rapprocher et intégrer ceux qui le veulent bien. La revalorisation du monde enseignant est la pièce maîtresse de ce nouveau combat pour la culture, ce véritable Kulturkampf du temps de Bismarck, nouvelle mouture. Les règles de l’humanisme transcendent, et de très haut, toute doctrine religieuse car  nul ne posséder la Vérité dans sa totalité car la transcendance a toujours besoin d’un support humain pour nous être accessible. Partant, il faut accepter un minimum de relativisme religieux, faut de quoi nous serions condamnés à ne plus pouvoir vivre ensemble. Dieu, disait un philosophe du début du XXE siècle, a certes créé le monde, mais il n’a créé aucune religion. Et c’est vraiment ce vivre ensemble que le président français tente de sauver. Il faut qu’il réussisse. Enfin, restent les grandes questions socio-économiques qui ne vont pas tarder à se rappeler à notre attention dès que les répercussions de ce choc terrible commenceront à s’estomper. Faudra-t-il que la France suive ses vieux démons au lieu de se rassembler dans un même esprit républicain ? On sent déjà les frémissements des premières revendications salariales, la défense égoïste de certaines demandes catégorielles, bref des menaces de grève ou de blocage de la vie économique. Il ne faut pas se tromper de combat. Il faut reconstruire, refaire l’âme de ce pays, il sera toujours temps de reprendre le combat politique…

    La France redevient maîtresse de son destin. Elle met désormais l’accent sur une meilleure intégration de tous ses habitants, sans distinction aucune. On enseigne aux enfants la langue française, les règles de la laïcité, le respect, le civisme, la dignité de soi et de l’autre, si différent soit-il.

    Que ne l’a t on fait plus tôt ? On se serait épargné bien des drames.