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  • Après le massacre et le deuil, que faire?

     

    Après le massacre et le deuil, que faire?

    C’est la question que tout le monde se pose, et pas uniquement en France et en Europe. On voit après chaque jour qui passe que les ramifications du terrorisme vont de plus en plus loin. Il y a eu l’intervention des forces de sécurité belges, françaises, grecques, allemandes, britanniques et même américaines. Sans vouloir distribuer des blâmes, on doit bien reconnaître que la riposte a été très lente à venir. On a mis un certain temps avant de reconnaître que certains attentats étaient indéniablement antisémites.  Le récit à la télévision française d’une cliente non-juive  de l’hyper cacher l’atteste : le criminel islamiste du cours de Vincennes a demandé à un des otages son nom. En entendant un nom de famille à consonance juive, l’islamiste a fait feu, tuant sa victime sur le coup.

    Alors que faire, puisque c’est toute une population qu’il convient de sauver des affres de l’islamisme ? Il faut d’abord veiller à l’école, à l’éducation et à l’enseignement. Il faut que les gens de cette immigration ne se contentent pas d’habiter en France il faut qu’ils y vivent, en d’autres termes ils doivent s’identifier à l’histoire de France, à ses valeurs, à ses espoirs et à ses idéaux.

    Ne devrait on pas modifier la devise de la République, changer ce trio en quartet ? Liberté, égalité, fraternité, laïcité ! C’est la solution pour le vivre ensemble qui apparaît très menacé.

    Dans l’histoire de la spiritualité musulmane du Moyen Age, les ingrédients pour un islam éclairé étaient réunies. Il suffit de relire attentivement le Traité décisif (Fasl al-Maqal) d’Ibn Roshd (Averroès) pour voir qu’il avait mis sur pied toute une théorie des relations entre la philosophie et la religion. Quant à celui qui l’avait présenté au calife, Abu Bakr ibn Tufayl, il suffit de se référer à son épître sur Hayy ibn Yaqtan pour s’en convaincre. Ce médecin-philosophe fut le premier à livrer à la fin du XIIe siècle une critique très philosophique des religions révélées et à montrer qu’un homme, intouché par quelque tradition religion que ce fût, a pu s’élever au plus haut degré de l’échelle ontologique, accéder, dans toute la mesure du possible aux mystères de l’univers et découvrir au somment de l’édifice le Dieu créateur des cieux et de la terre.

    Mais est ce le Dieu du texte révélé ? That is the question.

  • Joseph Roth, journaliste en reportage à travers la jeune URSS (1926)

    Joseph Roth, en reportage à travers la jeune URSS en 1926

     

    Les éditions C.H. Beck de Munich ont eu l’excellente idée de commencer l’année 2015 par la publication, entre autres, d’un excellent petit volume contenant des articles rédigés par cet auteur judéo-autrichien presque oublié aujourd’hui, alors qu’il effectuait un voyage pour le compte du journal Frankfurter Zeitung en 1926 à travers la jeune URSS, moins de dix ans après la chute du régime tsariste et la victoire des Bolcheviques.

    On sait qu’avec Arthur Schnitzler et Stefan Zweig dont j’ai maintes fois parlé dans ces colonnes, Joseph Roth fait partie d’un trio exceptionnel d’écrivains autrichiens dont l’œuvre a été abondamment traduite en français.

     

    La question ukrainienne, déjà

    Cédant peut-être aux exigences de l’actualité présente, l’éditeur de ce livre, Jan Bürger, a commencé ce livre par un article consacré à l’Ukraine qui semble avoir été un thème à la mode dans le Berlin des années vingt. Le premier reportage parut dans la Neue Berliner Zeitung du 13 décembre 1920. Rappelons qu’en cette année là, le Reich wilhelmien n’existe plus depuis deux ans, que l’empereur Guillaume II a fui en Hollande où un exil lui fut offert et que la république de Weimar sort des limbes. Mais le plus grand changement est évidemment l’instauration du communisme en Russie et dans les états voisins pour former la nouvelle URSS. Ce sont tous ces changements, la mentalité de ses habitants, les transformations sociales et la NEP (Nouvelle politique économique) que Joseph Roth passe en revue dans ses articles.

    Pour ce qui est de l’Ukraine, Roth parle même d’une Ukrainomanya à Berlin où l’on ne sait pas vraiment qui est ce peuple, quelles sont ses mœurs et sa spiritualité. Ce pays, situé entre le Caucase et les Carpates, est presque inconnu ici ; contrairement à la Russie dont d’anciens prisonniers allemands ont abondamment rendu compte, l’Ukraine, elle, reste entourée d’un halo de mystère, ce qui explique l’engouement que certains ressentent pour elle. Les habitants de Berlin se grisent de toutes ces opérettes pseudo-ukrainiennes, au point que toute musique ou tout refrain à la mode est automatiquement affublé d’Ukrainité. Et on y mêle aussi, pour faire bonne mesure, des éléments tatares, polonais et évidemment russes… Tout ceci s’explique par le fait que ce pays se trouve coincé entre la Pologne et la Russie qui estiment y avoir des droits. Décrivant le ballet Les souliers rouges, donné au Palais de glace de Berlin, Roth signale toutes les incohérences de la mise en scène : rien ne correspond à ce qui se présente comme typiquement ukrainien…

     

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  • Le redressement de la France

    Le redresseement de la France

    Ce fut une marche majestueuse, un défilé comme on n’en avait plus vu de semblable depuis le temps de l’après-guerre. Les forces vives de la nation, la France authentique, celle qui aime son histoire et ose se réclamer de ses valeurs a relevé la tête, fière d’être ce qu’elle est et refusant de pactiser avec les forces de la barbarie, de la honte et de la haine. Cette France qu’on croyait couchée, partie, avachie, a dit non. Elle a replongé dans ses racines les plus françaises, les plus judéo-chrétiennes pour rappeler à ceux qui ne font pas partie de sa socio-culture plurimillénaire que certaines valeurs n’étaient pas négociables et n’avaient pas de prix ; ni en pétrole ni en vente d’armements ni en quoi ce soit. La France n’est plus la France sans ses valeurs.

    Le ciel est bas ces jours sur l’ensemble de l’Europe. Les forces obscures du terrorisme ont encore frappé en Belgique hier et l’Allemagne semble elle aussi mobilisée pour parer à toute éventualité.

    La France a tremblé sur ses fondements mais elle n’a pas vraiment vacillé ni ne s’est effondrée. Notre école, l’école de la République, a réalisé avec effroi qu’elle abritait en son sein des enfants (formatés par leurs parents) qui s’identifient à la thèse du complot, reprennent à leur compte les agissements terroristes, refusent qu’on leur parle de la Shoah et ne respectent pas la minute de silence. Est ce cela France du XXIe siècle ?

    Les autorités ont bien réagi, tant le chef de l’Etat que le Premier Ministre et le ministre de l’intérieur Les heures que nous avons vécues seront fondatrices d’un nouvel ordre moral, ignorant le laxisme, les renoncements et les démissions lâches. Il faut prendre le taureau par les cornes. Et si la police ne suffit pas, il faut envoyer l’armée. Une sénatrice maghrébine, issue de l’immigration à Marseille, avait déjà suggéré une telle mesure. Elle fut rejointe hier matin par Xavier Bertrand. Il y a donc sur ce point aussi unité nationale.