La loi civile face au dogme religieux…. Réflexions sur un débat actuel.
Le progrès aidant, les institutions fondamentales d’un pays comme la France butent contre leurs limites. Deux exemples probants parmi tant d’autres : le statut des mineurs délinquants qui n’est guère adapté à la situation actuelle au point que des criminels en profitent pour échapper à la loi, et les limites ou les insuffisances des lois sur la laïcité. Certes, certaines lois ont été promulguées dans l’urgence et sous la contrainte des événements. Mais il n’est pas nécessaire de remonter à Catherine de Médicis pour évaluer justement l’importance de séparer le politique du religieux. Il fallait prendre des mesures, parfois draconiennes mais inévitables. Aujourd’hui, on se rend compte de la paralysie ou de l’esprit timoré des gouvernants puisque l’on entreprend de combler les lacunes des lois qui ne parviennent plus à accomplir leur effet, c’est-à-dire à produire ce qu’on attend d’elles. Autre constat : la France et sa théorie d’une laïcité ferme mais raisonnable souffre d’un isolement croissant dans une Europe qui voit les choses autrement.