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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1058

  • La déchéance de la nationalité française

    La déchéance de la nationalité française

     

    De là où je me trouve et alors que je savoure la la lecture des nouvelles de Gustave Flaubert, notamment le sublime récit intitulé un cœur simple (sur lequel je reviendrai prochainement), je ne parviens pas à suivre l’actualité française et européenne. Mais j’ai pu, grâce à l’internet, me porter sur Le Monde et Le Figaro.fr. En politique intérieure française, ce qui a retenu mon attention, c’est évidemment la possible déchéance de la nationalité française visant des criminels qui s’en prennent aux forces de l’ordre et ç des représentants patentés de l’Etat. Cette mesure, grave en soi et qui ne sera appliquée, je pense, que dans des cas extrêmes, est, semble-t-il, plébiscitée par l’opinion publique. Pourquoi ? Pour une raison très simple, parce que les flux migratoires n’ont jamais été organisés, contrôlés, ni simplement aménagés.

    Le discours du président de la République sur les primo-arrivants et les nouveaux venus m’avait bien plu bien qu’il eût soulevé des tempêtes dans les rangs de l’opposition. Je pense qu’en recourant à une telle mesure, celle de retirer la nationalité acquise par naturalisation, le gouvernement s’est rendu compte que le peuple de France supportait de moins en moins une certaine délinquance. Il ne faut pas se bander les yeux ni se cacher derrière son petit doigt, le pays a un problème, et un problème sérieux qui exige une solution autre que théorique.

    La France a toujours été ouverte et accueillante ; il suffit de consulter un bottin téléphonique pour s’en rendre compte. Les médecins, les avocats, les professeurs d’université et au collège de France, l’Académie Française, etc. dans tous les secteurs elle a intégré et assimilé ceux qui le voulaient bien. Il existe une socio-culture française qui a ses propres caractéristiques et qui souhaite les conserver car elles ont fait leurs preuves. Ceux qui viennent doivent, sans se faire violence d’aucune sorte, s’y plier et s’y adapter. Cela n’est pas le cas. D’où le problème auquel nous faisons face aujourd’hui. D’aucuns pensent que tous ces dysfonctionnements remontent à l’année 1974 lorsque la mesure du regroupement familial fut appliquée sans discernement. C’est possible, mais ce qui est incontestable, c’est qu’on n’a pas pris de mesures d’accompagnement sur nos mœurs, sur l’égalité des hommes et des femmes, sur la liberté religieuse, sur le respect des autres etc.. Toutes ces choses ont disparu derrière les impératifs économiques. Aujourd’hui, même les descendants des travailleurs immigrés d’hier et d’avant-hier se plaignent de ne se sentir chez eux nulle part. Ni de ce côté ci de la Méditerranée ni de l’autre…

    La France est une vieille nation qui vit avec son temps. Son environnement a changé. Sa largesse d’esprit, son ouverture ont été prises pour de la faiblesse, du laisser-aller. Je ne doute pas un instant que cette reprise en main ouvrira la voie à une décrispation des relations sociales. Surtout dans des zones dites sensibles où les forces de l’ordre essuient des coups de feu. Ce qui est proprement intolérable.

  • Israël et ses Bédouins

    Les Bédouins en Israël

    Contrairement à ce qu’on imagine souvent, l’Etat d’Israël n’est pas exclusivement peuplé de juifs ; il y a des minorités, à commencer par des musulmans israéliens qui sont plus d’un million, les druzes très bien intégrés au point de servir dans Tsahal, des chrétiens bien évidemment, des réfugiés du Darfour, des Arméniens (surtout à Jérusalem) et bien sûr des Bédouins, surtout dans le Néguev, notamment dans la région de Béershéva.

    Depuis quelque temps, les incidents se multiplient avec cette communauté qui compte un peu plus de trois cent mille âmes. Certes, il y a aussi des hommes de ce milieu spécifique qui font la chasse aux terroristes, dotés d’une ouïe parfaite et d’une vision, même de nuit, incomparable. Mais ce ne sont ceux là qui font parler d’eux. Ces derniers temps, les Bédouins n’ont pas vraiment la côte. On leur reproche leurs rapines quasi endémiques, leurs vols de voitures, leurs incursions nocturnes dans les champs des cultivateurs israéliens et même leurs cambriolages.

    Lors d’une conversation au marché de NAtanaya, j’avais indiqué au vendeur que je devais aller pour le chabbat dans le Néguev, bien après Béershéva, au Mochav. L’homme me demanda aussitôt si on n’avait pas de problèmes avec les Bédouins. Je répondis par la négative. C’est alors qu’il me conta le liste de leurs méfatst selon lui.

    Il n’avait pas entièrement tort puisque j’ai lu peu après dans les Yediot Aharonot le cas d’un policier israélien qui a ouvert le feu sur un Bédouin en train de voler une voiture. Ses collègues étaient indignés par le jugement rendu : 15 mois de prison. Le condamné porta l’affaire devant la cour suprême d’Israël dont la présidente est réputée pour son activisme. Mal lui en prit : il vit sa peine de prison doublée, il écoupa de 30 mois au lieu de de 15 !! Ses collègues dénoncèrent un jugement inique, menaçant de ne plus intervenir en cas de vol et d’agression, de peut de se retrouver sur le banc des accusés.

    Mais ce n’est pas tout, il y eut le cas d’un citoyen israélien qui a fait jurisprudence un certain deromi (le bien nommé puisque ce terme signifie en hébreu l’homme du sud !). Cet avait mortellement blessé un Bédouin venu nuitamment voler dans son champ. La cour suprême avait alors rendu un jugement à la Salomon… Je connais même le cas d’un homme qui fut enfermé pendant quelques jours au motif qu’il avait mis des voleurs bédouins en fuite en tirant à l’Ouzi dans leur direction ; heureusement, sans les blesser. Faute de quoi, il aurait été poursuivi.

    Un ancien officier de Tsahal ayant servi dans les blindés m’a raconté que sur un terrain d’entraînement où l’armée dispose de vieux véhicules blindés pour aguerrir les soldats, on remarqua la disparition d’un char. Les Bédouins, séduits par l’idée de revendre 50 tonnes d’acier l’avaient dérobé la nuit, recourant pour ce faire, aux services d’une grue et d’un camion porte-chars !!

    A ma question portant sur ce laisser aller apparent des autorités, l’officier mer épondit que c’était une décision politique qui voulait pacifier les relations avec cette communautés dont les turbulences pourraient provoquer des troubles. Et aussi, sans doute, aider par des alliances dictées par la vengeance, comme dans le Sinaï égyptien, à des activités anti-israéliennes. Qui connaît le désert mieux que les Bédouins qui y sont nés et y vivent ? Les Egyptiens eux même l’ont récemment appris à leurs dépens… Il y a quelques années et aussi il y a quelques jours..

    Prudence, mais force doit rester à la loi.

  • Des morts pour un arbre

    Des morts pour un arbre… L’un des officiers israéliens morts dans l’incident sanglant d’avant-hier à la frontière libanaise était père de quatre enfants et était originaire de Natanya. Sur la plage hier, les gens ne parlaient que de cela. Mais vers la fin de la journée, un sentiment de soulagement était nettement perceptible, quoique mêlé à de la tristesse. Enfin, le Département d’Etat avait donné raison à Israël et stigmatisé les tirs libanais que rien, disent les USA, ne justifiaient. Ce sentiment de satisfaction est allé croissant lorsque furent publiés les communiqués égyptien et jordanien concernant les tirs sur Aqaba et Eilat. Le souverain hachémite a expliqué que son pays disposiat de preuves que ces missiles provenaient du territoire égyptien. Enfin, l’agence officielle Mena a annoncé que les tirs provenaient bien du Sianï et que leurs auteurs n’étaient autres que des Palestiniens venant de Gaza. Ce qui est une manière diplomatique de désigner le Hamas qui tient cette bande côtière d’une main de fer.. Comment des terroristes auraient-ils pu déplacer depuis ce lieu un véhicule avec une rampe de lancement mobile à l’insu des chefs du Hamas sur place. Deux choses ne laissent pas de frapper l’observateur et promettent de ne pas rester sans suites : la première tient à la simultanéité des visites de M.M. Netanyahou et Pérés, respectivement en Jordanie et en Egypte. La seconde se trouve dans la dureté des communiqués. Les Egyptiens commencent à comprendre que l’ouverture même intermittente de leur frontière avec Gaza ne permet pas que le passage de l’aide humanitaire mais que des terroristes se permettent d’abuser de la bonté de leurs voisins. La question qui se pose est la suivante : le Hamas ne semble pas avoir compris la nécessité d’un agenda politique pour lequel optent la totalité des Etat arabes modérés de la région. Si de tels actes se reproduisent, qui peut prévoir la réaction d’Israël ? Il semble bien que l’Iran soit derrière cette absence totale de sens politique. Dans quel but ? Certainement pas celui de la paix.