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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1067

  • LA DELINQUANCE EN FRANCE : GRENOBLE EST-ELLE DEVENUE CHICAGO ?

    LA DELINQUANCE EN FRANCE : GRENOBLE EST-ELLE DEVENUE CHICAGO ?

    La police française est très inquiète, suite aux attaques quasi meurtrières dont elle fait l’objet depuis quelques jours.
    En raison des attaques de bijouteries et de casinos, les policiers sont souvent  menacés par de jeunes délinquants des cités et des quartiers.
    Exemple, cette attaque du casino  d’Uriage les Bains par deux malfaiteurs d’une banlieue grenobloise, lourdement armés et déterminés. S’étant fait remettre une bonne partie de la recette de l’établissement, ils crurent s’en tirer ainsi, sans problème. Des voitures de police se lancèrent courageusement à leur poursuite et les suivirent jusque dans la cité voisine. Lors de l’échange de coups de feu, les policiers ripostèrent et tuèrent l’un des deux malfaiteurs. Ils comprirent plus tard que le second malfaiteur avait trouvé refuge dans la fameuse cité. Revenus en force pour l’arrêter, ils furent attaqués par une trentaine de malfaiteurs qui leur tirèrent dessus à l’arme automatique et qui incendièrent des dizaines de voitures et d’abris-bus.
    Une gradée de la police a témoigné que les délinquants de la citéont ouvert le feu à l’aide de fusils et d’armes de poing afin, dit-elle, de venger la mort de leur camarade tué par les policiers.
    Ce qui se passe dans ces banlieues est plus qu’inquiétant. Il faut ouvrir à ces jeunes d’autres perspectives que la délinquance et le trafic de drogue. Comment ? Je l’ignore, j’espère simplement qu’il n’est pas trop tard…

  • LE KURDISTAN, UN AUTRE PALESTINE AU PROCHE ORENT ?

    LE KURDISTAN, UN AUTRE PALESTINE AU PROCHE ORENT ?
    Tel est bien le titre d’un intéressant article dans le Monde du 15 juillet. Il s’agit de voir ce qui rassemble ou, au contraire, oppose la situation de ces deux groupes humains.
    Disons d’emblée que les Kurdes sont plus avancés et plus légitimes dans leurs revendications nationales : écartelés entre quatre puissances proche orientales, l’Iran, l’Irak, la Turquie et la Syrie, ils n’ont pu souffler qu’après que les USA leur avaient aménagé une zone à l’abri des attaques de Saddam. Aujourd’hui ils sont principalement en butte aux attaques turques. Et c’est là où l’article du Monde ne laisse pas d’être intéressant : son auteur souligne que M. Erdogan avait reçu à Ankara une délégation du Hamas or le même homme prétend combattre le terrorisme kurde (PKK) chez lui. L’auteur de l’article relève l’énorme contradiction : les deux mouvements terroristes, Hamas et PKK sont sur la même liste noire des Nations Unies… 
    Par ailleurs, l’auteur souligne aussi l’émoi d’Israël face à cet anti-terrorisme très sélectif. D’ailleurs, dans sa fièvre anti-israélienne, M. Erdogan a mis sur le compte d’une aide imaginaire israélite, les récentes attaques meurtrières contre ses soldats : selon lui, l’Etat hébreu se vengerait en aidant le PKK. Le Turc s’inquiète aussi, dit-on, de la grande liberté d’action des instructeurs israéliens dans le Kurdistan irakien où ils encadrent les spécialistes dans différents domaines qui vont de l’irrigation à l’armement…
    Bref, cet article est intéressant car il souligne le caractère passionnel ainsi que l’instabilité de cette région du monde. Mais sa comparaison a des limites : les Kurdes furent réellement victimes de partages iniques qui dépecèrent leur pays en plusieurs entités. Il semble, toutefois, que leur fort taux de natalité (déjà 20% de la population en Turquie) leur donne quelque espoir de l’emporter  un jour prochain.
    Espérons que ce sera pour la cause de la paix et de la prospérité

  • EN QUI PEUT-ON AVOIR CONFIANCE ?

    EN QUI PEUT-ON AVOIR CONFIANCE ?
    Tel est le titre de la belle leçon inaugurale que nous donne Madame Dominique SCHNAPPER et que le Monde a eu la bonne de publier dans sa livraison en date  du 15 juillet , page 14.
    Sitôt lue cette excellente page, je me précipite sur mon blog pour en faire partager la grande intelligence et l’incroyable lucidité. Il faut savoir que cette dame qui est l’une de nos meilleures sociologue est la fille de Raymond Aron et qu’elle a siégé au Conseil Constitutionnel durant neuf ans, période mise à profit pour scruter le cœur même de nos institutions.
    L’auteur parle de l’autonomie sans cesse croissante des indivudus que nous sommes, désireux de juger par nous-même et de la complexification de notre vie sociale, économique et politique. Ce qui veut dire , en termes clairs, que plus nous voulons tout déterminer par nous-mêmes, plus nous sommes dépendants du savoir des experts, des savants et autres spécialistes.
    J’ai bien aimé les deux citations judicieusement choisies de Tocqueville et de Georg Simmel, philosophe judéo-allamend, enterré au cimetière de Cronenbourg, en Alsace.
    Tocqueville écrivait en 1840 que nous étions dépendants dans nos jugements de l’avis et des jugements de tant d’autres. Simmel, l’auteur de La philosophie de l’argent (traduit aux PUF), ne disait pas autre chose en soulignant que l’homme ne pouvait se couper  du circuit de la sève…
    Quand j’étais jeune germaniste, j’avais été frappé par une phrase du Faust de Goethe où l’auteur faisait une critique de la théologie, jadis reine de toutes sciences, en disant que l’on était souvent conduit à jurer sur la parole du maître, le fameux Magister dixit du Moyen Age. Goethe écrivait auf des Meisters Wort schwören…
    Et en effet, à qui faire confiance ? Or, cette confiance est indispensable pour l’ordre politique et la vie en société : quand je me fais examiner par le médecin, quand je fais certifier mes comptes par un commissaire aux comptes, quand je suivais les cours de mes maîtres en Sorbonne, quand j’aime mon épouse etc… je fais confiance.
    Et même quand nous écrivons nos livres et que nous renvoyons dans les notes infra paginales aux travaux d’autres collègues et des lexicographes, nous faisons confiance.
    Les Américains vont encore plus loin puisqu’ils impriment sur leur dollar la célèbre formule : In God xe trust. Une formule qui me plaît bien même si dollar a souvent servi à financer des choses que D- aurait nettement réprouvées.