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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1068

  • MAIS JUSQU’OU IRA L’AFFAIRE BETTENCOURT ?

    MAIS JUSQU’OU IRA L’AFFAIRE BETTENCOURT ?

    Cette affaire me fait penser à une pelote invisible : à une extérmité, des gens tirent un fil pensant qu’ilk ne pas très loin, et voici que chaque jour que Dieu fait apporte son lot de révélations. Nos bons journalistes tiennent le feuilleton de l’été. Il faut bien savoir que chaque année, nos plus belles plumes ont une préoccupation majeure : comment remplir les colonnes des journaux durant l’été, et singulièrement, le mois d’août ?
    Que le chômage aille croissant, que la rentrée de septembre promette d’être désastreuse au plan socio-économique, que l’Afrique végète, que l’immigration et l’insécurité augmentent, tout cela se vend mal et n’a pas le parfum de scandale que l’on aime tant humer dans l’Hexagone et ailleurs.
    Cette affaire comporte au moins (pour le moment, car chaque jour, cela change) trois volets : familial, fiscal et politique. Mais on peut se demander pour quelles raisons, on ne nous dit pas tout d’un seul coup, sans que l’on puisse saisir l’ensemble de l’architecture du puzzle. Les journalistes répondent qu’ils dépendent de leurs sources dont les langues se délient progressivement et qu’ils prennent le temps de recouper leurs informations. Voire…
    Il semble évident qu’à partir de cette affaire, on vise surtout la crise de régime et la mise en cause du personnel politique. Mais ce qu’il faut savoir, c’est qu’une telle entreprise, de la taille de l’Oréal, a nécessairement des ramifications politiques pour la seule bonne raison qu’une telle construction a des répercussions sur la vie économique d’un pays.
    N’oublions pas aussi que André Bettencourt fut député, ministre et sénateur. Il a, certes, beaucoup aidé son camp, la droite, mais n’oublions pas qu’il fut aussi très proche de François Mitterrand et qu’à ce titre, la gauche n’est pas toujours revenue bredouille de chez lui.
    Ce qui frappe aussi, c’est que la presse, par ses révélations décousues entrave la manifestation de la vérité qui devrait être entre les mains exclusives de la justice. C’est au procureur et au juge de faire jaillir la vérité, en évitant de lancer des accusations infondées et, pire encore, d’émettre des soupçons.
    La France est un état de droit. La justice et la presse y sont libres. On en a des preuves sous les yeux chaque jour.
    Mais je pense que d’ici le mois d’août, l’affaire n’intéressera plus personne.

  • L’ETRANGE RETOUR EN IRAN DE L’INGENIEUR QUI AVAIT DISPOARU IL Y A DES MOIS EN ARABIE SAOUDITE…

    L’ETRANGE RETOUR EN IRAN DE L’INGENIEUR QUI AVAIT DISPOARU IL Y A DES MOIS EN ARABIE SAOUDITE…
    Lu dans Le Figaro d’hier, un article sur l’odyssée d’un Iranien, M. Amiri, suspect d’être actif dans l’industrie nucléaire de son pays et qui fut enlevé (par qui ?) lors d’un pèlerinage en Arabie Saoudite. Les Iraniens avaient sévèrement morigéné les Saoudiens, les accusant d’avoir aidé la CIA à enlever leur compatriote afin de lui soutirer des renseignements sur l’avancement des travaux nucléaires de leur pays.
    Nous étions sans nouvelles durant des mois de cette personne et la voici qui réapparaît à New York, à la porte du bureau qui gère les intérêts iraniens aux USA…
    J’ai lu les explications du fugitif ou transfuge, elles ne sont pas limpides et je crains que son pays ne lui réserve de très mauvaise manières une fois qu’il sera chez lui… Et puis, comment va-t-il convaincre les services de son pays qu’il n’a rien dit et qu’il a disparu si longtemps, involontairement et contre son gré… L’article échafaudait une quantité d’hypothèses. Affaire à suivre…

  • UN ETE MOROSE ?

    UN ETE MOROSE ?
    Il y aune question que nos sociétés contemporaines doivent se pose, elles qui sont sursaturées d’informations de toutes sortes : quel est le rôle du journaliste dans notre vie quotidienne puisque, à chaque instant, à tout endroit du globe, vous pouvez tout savoir chez vous, en voiture, sous terre, en l’air et sur mer…
    Est-ce que les nouvelles, pour attirer et retenir l’attention, doivent nécessairement être répétées, matraquées et aggravées ? On perçoit ce divorce entre les journaux et la réalité lorsqu’on analyse la réalité. Exemples : la crise économique, les mouvements autour de Gaza, la popularité du président Sarkozy, le secret bancaire suisse, le chômage, l’absence de croissante (certains parlent d’une croissance émolliente) etc… La liste peut se prolonger à l’infini.
    Est-ce que les nouvelles, l’information, sont devenues une marchandise comme une autre ? Dans ce cas, on peut les présenter comme on veut afin de mieux les diffuser : dans ce cas, reflètent-elles fidèlement la réalité ? La question reste posée…
    Un éminent éditorialiste du journal Le Monde, du temps où ce quotidien du soir avait quelque crédibilité, écrivait à propos de l’entrée de François Giroud au gouvernement, que «scruter le pouvoir ne prépare nécessairement à l’exercer… Très juste ! Mais il faut aller plus loin et dire que les commentateurs commentent et les gouvernants gouvernent. Il n’est pas bon que les uns se substituent aux autres.
    Et ainsi, l’été ne sera pas morose, même si certains aiment à se délecter de la morosité.