EVITER À TOUT PRIX QUE L’AFGHANISTAN NE DEVIENNE UN BOURBIER COMME LE VIETNAM !
UNE INTERVIEW DU DEMI FRÈRE DE HAMID KARZAÏ ne laisse pas d’inquiéter, en ce qui concerne l’avenir de ce pays et surtout pour ce qui est du sort des armées occidentales qui tentent de venir à bout des talibans et d’arrimer ce pays incroyable à l’Occident. Une critique du gouverneur de Kandahar, justement demi frère de M. Karzaï, nous frappe : il critique l’inadéquation des Occidentaux qui ignorent délibérément les structures tribales du pays et veulent imposer des formes démocratiques à l’occidentale avec partis politiques, consultations électorales etc…
Même si les USA l’accusent de népotisme et de détournements en tout genre, le gouverneur n’a pas tort. Cette année fut particulièrement meurtrière pour les forces de l’OTAN. Rien que l’armée US a eu plus de 200 morts, les Français, les Canadiens et les Britanniques ont eu aussi tant de victimes.
Les avis divergent quant à l’interprétation de cette recrudescence d’attentats : les uns jugent les Talibans à l’agonie ce qui expliquerait ces assassinats, ces ânes chargés d’explosifs qu’on fait sauter ne plein marché (ce qui, soit dit, en passant, est le comble de la cruauté bestiale de ces hommes) et préconisent de ne pas se décourager et de leur donner l’estocade ; les autres pensent le contraire et créditent les fous de Dieu de ressources insoupçonnées.
Si seulement le Pakistan jouait le jeu franco… L’offensive américaine sur Kandahar en automne devrait mettre un terme à la présence active des talibans sur place. Mais si les Pakistanais tenaient fermement l’autre mâchoire de la tenaille, ce serait une affaire réglée.
Mais voilà, les généraux de ce pays tiennent à leur profondeur stratégique en cas de conflit avec l’Inde.
Les Etats sont des monstres froids et dans l’intervalle, ce sont les Afghans qui souffrent.
Vu de la place Victor-Hugo - Page 1068
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EVITER À TOUT PRIX QUE L’AFGHANISTAN NE DEVIENNE UN BOURBIER
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’JUILLETTISTE OU AOUTIEN ?
JUILLETTISTE OU AOUTIEN ?
Le billettiste du Figaro de ce lundi 12 juillet m’a bien amusé en comparant ceux des vacanciers qui font relâche soit le 7e ou, au contraire, le 8e mois de l’année… En effet, selon que l’on part en vacances au mois de juillet ou au mois d’août, cela change tout. Et pour soi-même et soit pour ceux qui vous regardent !
Celui qui part en juillet est assez curieux car il choisit de partir au moment où d’autres travaillent plus ou moins sérieusement, mais avant touit il est soupçonné de vouloir profiter deux fois plus : il part en juillet et surtout il prétend travailler au mois d’août, un mois réputé chômé, en tout état de cause… Pourtant, ce mois d’août n’a pas toujours été, historiquement, synonyme de farniente ! Après tout, la grande guerre a décrété la mobilisation générale en Août 14 ! Voir le livre du fameux Alexandre Soljenitsyne et son grand livre éponyme… Et puis il y a le mois d’août 40 ! Et tant d’autres choses. N’oubliez pas, non plus, que les grandes vacances scolaires coïncident avec les grandes moissons auxquelles les écoliers venant aider leurs parents agriculteurs. Donc, il y eut des mois dans l’Histoire pendant lesquels on travaillait, surtout en France où on ne travaille pas tant ! Et le Débarquement en Normandie eut lieu en juin et la livéeartion de Paris en août 44, ce qui signifie qu’on a guerroyé contre les Nazis durant tout le mois de juillet de la même année…
Au fond, ce x deux mois de l’année, le 7e et le 8e (pour nommer ces mois comme le fit la sainte Bible), ont beaucoup changé il faut le savoir.
Mais voyez vous, les juillettistes sont restés suspects. Pourquoi ? Mais les raisons invoqués ci-dessus…
Alors pourquoi prendre ses vacances en août ? Mais parce que tout le monde agit en fait ainsi, parce qu’il n’y a plus personne à Paris, que les restaurants, les coiffeurs et les administrations sont fermés ou tournent au ralenti.
Quand je pense, en revanche, aux prix des semaines de vacances ou aux locations, au encore aux prix des billets d’avions, c’est dramatique : du simple au triple. Louez une semaine à Cannes en mai et en août, surtout avant le 15 août, vous verrez la différence : un billet d’avion pour Israël avec une semaine passée dans palace d’Eilat (style Herod’s ou Royal Beach), vous sentirez la différence. C’est affreux.
Il faudrait changer tout cela et pouvoir partir en avril, en mai et en juin. Une vraie révolution.
Heureusement que l’été nous permet de reêver.
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STELE POUR JAMES JOYCE DE LOUIS GILLET
STELE POUR JAMES JOYCE DE LOUIS GILLET. PREFACE ET EDITION PAR OLIVIER CARIGUEL. AGORA, POCKET, 2010
Mon ami François Laurent, Directeur général Adjoint de Pocket m’a fait l’aubaine de ce petit livre Louis Gillet, de l’Académie Française, grand critique littéraire des années vingt et découvreur de James Joyce dont il critiqua (de manière plutôt amène) le célèbre ouvrage, Ulysse. C’est un petit livre excellent, sans prétention, et qui se lit avec plaisir. Surtout, il vous réconcilie avec l’Ulysse de Joyce que je n’ai jamais pu lire jusqu’au bout. Il faut dire qu’un tel purana où des centaines de pages peuvent être consacrées à un seul individu, en une seule journée, où il ne se passe presque rien… Je pense évidemment à ce pauvre juif errant Léopold Bloom…
Le sort de James Joyce fut scellé le jour où, encore enfant, il dut répondre à la question suivante de son maître : quel est votre héros préféré, lui demanda-t-il ? Ulysse, répondit le petit Joyce… Mais ce n’est pas un héros, rétorqua le pauvre curé… Peu importe ! Le mal était fait… On connaît la suite.
Louis Gillet a consacré pas moins de trois beaux essais à l’Ulysse de Joyce qu’il appris à connaître dès le début des années trente, lorsque ce dernier élut domicile (si l’on peut dire) à Paris. Je n’ai jamais pu lire ce livre en entier mais Gillet m’en a redonné envie de tenter le coup une nouvelle fois.
On n’a jamais compris comment cette ouevre est devenue un chef d’œuvre. Je n ‘ai jamais compris, non plus, pour quelles raisons, au juste, Joyce avait consacré tant de centaines de pages au sort de ce pauvre Bloom : préfigurait-il l’errance d’Irlandais catholiques à travers le monde ? Etait-il un miroir de la vie de l’auteur lui-même ? Dans ce cas, l’écrivain irlanais dont les œuvres furent interdites d’impression aux USA (en raison de ses obscénités) à dû être très malheureux…
Une autre chose m’a frappé : pourquoi tant de jeux de mots, de re-vocalisations de termes de maintes langues, un peu à l’image des kabbalistes…
Bref, ces critiques littéraires écrits d’une main de maître m’ont réconcilié avec la littérature. Je me remettrai à l’Ulysse de Joyce, grâce à Louis Gillet et à son préfacier, mais aussi et surtout grâce à son éditeur M. François Laurent, qui me fit l’aubaine de ce beau petit livre.