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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1071

  • La déportation des juifs par les chemins de fer français, hollandais et slovaques…

    La déportation des juifs par les chemins de fer français, hollandais et slovaques…

    Hier soi, alors que venait de se jouer la demi finale de la coupe du monde de foot ball, rassasié de ce type d’informations aliénantes, je me suis rendu sur ARTE qui diffusait un saisissant reportage documentaire sur la collaboration des sociétés de chemin de fer d’Europe occupée avec les Nazis : il s’agissait de transporter les juifs de France, de Hollande et de Slovaquie vers les camps de la mort, notamment Auschwitz.

    Eh bien, figurez vous que la SNCF, les chemins de fer hollandais §oui, hollandais) et slovaques ont transporté des milliers de pauvres juifs dans des wagons à bestiaux (oui, des wagons à bestiaux) sans songer un seul instant aux conditions inhumaines de cette déportation. Détail insupportable : treize jours avant la libération de Paris, un convoi de juifs était parti vers les camps de la mort, ce qui n’empêcha pas la SNCF de présenter la facture aux troupes allemandes. La télévision a montré le fac-similé de la facture.

    La même chose pouvait s’observer pour les Hollandais qui ont continué à transporter les juifs. Il y eut des interviews de rescapés, de survivants et de proches des protagonistes. Par exemple, le fils d’un ancien ministre de l’intérieur slovaque qui interrompit les déportations depuis la Slovaquie durant quelques mois en 1942. C’est que des rescapés juifs étaient voir l’évêque local et lui avaient décrit ce qui se passait dans le cadre de la solution finale. En bon fils de l’Eglise, le prélat signifia au dit ministre son écoeurement et sa grande réprobation. Le transport s’arrêta et ne reprit que lorsqu’un nouveau de l’intérieur fut nommé. Preuve que lorsque les gens intervenaient, quelque chose pouvait changer.

    Mais les Hollandais, pourtant connus pour leur solidarité avec le peuple juif, n’ont pas mieux fait. Ils ont fait un juteux commerce avec les Allemands (plus de deux millions de couronnes perçus) qui payaient en confiscant les biens des juifs déportés. Rares sont les traces de ce sinistre commerce, mais des Hollandais patriotes ont, au péril de leur vie, prit des photos, seuls preuves de ces moments affreux : un responsable des chemins de fer hollandais fit même un film où l’on voit des soldats et des policiers hollandais prêter main forte aux forces d’occupation.

    Mais le pire, car c’est chez nous, est représenté par nos chemins de fer. Il y a eu les procès retentissants de la famille Lipiez (polytechnicien et député écologiste européen) dont le père fut déporta mais échappa à la mort. On a vu cet homme, décédé depuis 2003, décrire le mode de transport de ses compagnons : 36 heures, enfermés debout dans un wagon à bestiaux, sans boire ni manger, parvenant à peine à respirer et lorsqu’on ouvrit les portes des wagons, un tiers des occupants étaient déjà morts, étouffés.

    Les juifs passaient par l’ancienne gare de Bobigny, laissée depuis à l’abandon. La SNCF, prestataire de service pouvait-elle ignorer dans quelles conditions elle transportaient ces «voyageurs sans bagages, munis d’un aller simple… ?» J’ai vraiment honte. Il ne s’agit de fulminer un anathème ni de brandir des accusations, mais j’ai simplement envie de dire qu’on est jugé par ses actes et sa conscience, si on en a une.

    Bravo à Jacques Chirac pour son discours du Vel d’hiv…

    Seigneur, comment la France, patrie des droits de l’homme, ayant pour devise la formule que l’on sait, a-t-elle pu agir de la sorte ?

    Quand je partis me coucher, il me fallu lire un texte philosophique allemand durant plus d’une heure avant qu’un sommeil salvifique ne vienne me soustraire à mes sombres pensées.

  • Vive Solar Impuls et vive la Suisse !

    Vive Solar Impuls et vive la Suisse !

    C’est une excellente nouvelle que ce vol d’un avion capable d’emmagasiner l’énergie solaire, sans le moindre apport de carburant. Si cela marche, ce que nous souhaitons tous du fond du cœur, cela ne présenterait que des avantages pour le monde entier. Ou presque, car certaines oligarchies tyranniques qui en prennent à leur aise avec la démocratie, la justice et les droits de l’homme, ne pourront plus poursuivre leurs activités. Et ce n’est pas la Suisse ni Genève qui s’en plaindront.

    Sur le plan de l’environnement, ce serait parfaitement : pas de pollution, pas de bruit, pas de nuisance sonore pour les voisins des sites aéroportuaires. Les crashs d’avions seraient moins meurtriers car il n’y aurait plus de tonnes de carburant qui s’enflamment au moindre choc. Les avions seraient moins lourds, par voie de conséquence.

    Sur le plan économique, nous n’aurons plus cette lourde facture pétrolière qui obère nos économies et qui renforce considérablement ces oligarchies orientales qui dictent leur loi à tous et achètent tout, partout dans le monde.

    Au plan politique, le plus important à mes yeux, un nouvel ordre mondial sevrait émerger de cette révolution technologique : le poids considérable de certains pays baisserait considérablement. Et une ville comme Genève n’aurait plus à souffrir des conséquences d’une interpellation par sa police d’un homme ayant commis un délit mais qui est protégé par son pays, fournisseur de pétrole…Certaines questions qui nous occupent depuis quelques décennies perdraient de leur intensité.

    Le rêve, quoi ! Alors vive la Suisse et l’intelligence !

  • Israël et la Turquie

    Israël et la Turquie

    Cela n’a pas l’air de s’arranger, en dépit d’une rencontre tenues secrète entre un ministre israélien et le ministre turc des affaires étrangères à Bruxelles. Ce qui montre qu’au sein du gouvernement turc, c’est M. Erdogan qui l’emporte (mais pour combien de temps encore ?) sur les modérés, lui qui est déterminé à jouer la «carte arabe» coûte que coûte…

    Pourtant, la situation précaire de la Turquie devrait l’inciter à faire profil bas et montrer patte blanche, surtout les Occidentaux, USA compris. Et c’est l’inverse que nous constatons. Certains commentateurs, perplexes devant de telles inconséquences de la part de la Turquie, proposent une interprétation qui me paraît invraisemblable mais qui pourrait être ramenée à la mesure de la vraisemblable, si l’on consent à se mettre dans la peau d’un gouvernement qui islamiste, même avec modération…

    M. Erdogan aurait compris que les Européens se moquent de lui en faisant traîner les négociations en longueur ; il aurait enfin réalisé, la mort dans l’âme, que la Turquie ne serait jamais arrimée à ce club judéo-chrétien qu’est l’Europe. Lui qui espérait tant que les subsides de l’Occident lui permettraient enfin de tirer les paysans d’Anatolie hors de leur misère. Craignant que le nationalisme ne le balie au vu de cet échec patent, il aurait appuyé à fond sur la pédale de l’islamisme afin de ne pas laisser de place à un autre parti turc qui serait plis radical que lui…

    Di coup, qomme la voie européenne se révèle une impasse, il a choisi de jouer la carte arabo-musulmane, même si les régimes arabes modérés s’agacent de voir la Turquie chasser sur leurs propres terres. Et comment pouvait-on se montrer en champion dans ce malstrom ? En soutenant à outrance les Palestiniens, pas ceux qui pactisent avec Israël mais les autres, ceux du Hamas, c’est-à-dire les ennemis des régimes modérés. Israël et son blocus de Gaza offraient la cible idéale… Mais ce n’est pas tout car le raisonnement du Premier Ministre turc serait à double bande, comme au billard…

    Car, poursuivent ces commentateurs un peu originaux, devant une telle radicalisation de la Turquie, les Occidentaux se raviseraient en changeraient d’attitude en ce qui concerne l’admission au sein de l’U.E.

    Un peu comme celui qui dit : retenze moi ou je fais un malheur.

    Le problème est la suivant : pour qu’un tel scénario machiavélique réussisse il faut être en position de force face aux USA, à Israël à l’Europe.

    Or, dans toute cette affaire, les USA soutiennent Israël plus que jamais, l’Europe n’a nullement condamné l’arraisonnement et la Turquie a dévoilé le vrai visage de son Premier Ministre.

    Et nous ne parlons pas de l’armée turque dont le corps des officiers supérieurs se considère comme le garde-fou des valeurs de la laïcité et du modernisme d’Atatürk…

    Les coups de poker ne réussissent pas toujours.