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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1064

  • Malaise social et violences urbaines

    Malaise social et violences urbaines

    Au fond, toutes les sociétés européennes contemporaines sont traversées par des secousses plus ou moins violentes selon qu’elles ont su ou pu prévoir ces explosions. La France paie des décennies de laisser-aller qui ne fut pas nécessairement coupable, mais répond à un trait de caractère typiquement français.

    Prenons l’exemple allemand : il y eut des troubles graves, voire une violente manifestation xénophobe de la part des jeunes de l’ancienne Allemagne de l’est, que les gouvernements locaux ont su maîtriser. Outre Rhin, on a aussi connu des contestations de nature identitaires, notamment avec la forte communauté turque qui s’intègre aujourd’hui bien mieux qu’hier. Les mosquées là-bas n’ont pas soulevé les mêmes problèmes que de ce côté ci de la frontière.

    Il faut dire que les Allemands ont toujours été plus strictes. Peut-on changer le caractère des peuples ? Non, on ne le peut pas.

    Ce qu’il faut absolument, c’est briser le nexus entre le malaise social et les violences urbaines : en fait, certaines catégories de la population, les couches les moins favorisées, sont insatisfaites des conditions de vie qui leur sont faites Et ce mal être, ce malaise, se manifeste par rejet brutal de l’ordre existant qui ne fait pas de place, une place enviable, à tous.
    A qui la faute ? Je m’empresse de répondre : à personne !

    Vous avez des populations qui ont quitté leur pays pour migrer vers des cieux plus cléments ; leurs traditions ne leur ont pas enseigné à poser des bombes, à tuer et à détruire, mais au contraire à travailler dur, à respecter le pays d’accueil et à s’intégrer.

    Je me souviens des enfants d’une gardienne d’immeuble portugaise dont le mari était maçon. Tous deux sont mots aujourd’hui mais quand ils sont revenus dans leur pays, leurs enfants faisaient respectivement des études de médecine et de droit… Voilà ce qu’il faut : des gens qui se battent avec eux-mêmes et non pas contre la société. Des gens qui se consacrent à un idéal de promotion sociale et d’amour de la vie.

  • Le 5000 ième commentaire…

    Le 5000 ième commentaire…

     

    Aujourd'hui, nous franchirons le cinq millième commentaire. J'en suis très heureux pour vous, pour la TDG et pour moi. Je ne dis pas que ce fut toujours très facile à supporter mais tout de même.

    Dans la vie, ce qui compte, c'est de tenir contre vents et marées.

    Merci à tous. Bon été. Je tenterai de là où je serai de vous aire partager ce que j'observerai. A toutes et à tous bonne chance et bon vent

    PE

  • La délinquance en France : Paix sociale et guerre sociale

    La délinquance en France : Paix sociale et guerre sociale

    Le feuilleton de l’été nous apporte tant de sujets d’inquiétudes, un peu comme si le beau temps et le changement de nos habitudes, devenus plus souples plus estivales, libérait les passions de nos concitoyens et mettait à nu les tensions qui traversent nos sociétés.

    Pour vivre ensemble, pour former une société, un groupe humain a besoin de fonder uns sorte de pacte social, qui est naturellement fondé sur des valeurs ; la prévalence du droit, le bannissement de la violence et l’égalité des gens entre eux. Ce qui implique l’égalité absolue des hommes et des femmes, d’une part, et la condamnation absolue de tout exclusivisme religieux. D’où l’affirmation forte et énergique de la laïcité et la séparation tranchée des églises et de l’Etat.

    Le problème est qu’aujourd’hui ce pacte social a volé en éclats, le monde est devenu un village planétaire et grâce à l’internet, cet article, écrit à cette minute, sera accessible à tous dans le monde dans moins d’une heure. Cette vitesse, cette velocitas pour parler latin comme Goethe, touche aussi les mouvements de population et d’immigration. Or, pour vivre ensemble, il faut partager des valeurs en commun. Et la misère, la faim, la violence, la malgouvernance poussent des millions d’hommes et de femmes à braver tous les dangers pour venir vivre sous des cieux plus cléments. D’où les problèmes qui naissent de cette impréparation à vivre dans des sociétés plus policées, plus complexes avec une éduction politique plus achevée.

    Ainsi naît la délinquance, résultat d’un état de faits que certains ressentent comme une insupportable violence.

    J’ai une pensée émue pour les parents des victimes tant à Grenoble qu’à Saint Aignan. On ne peut condamner des parents qui pleurent. Mais j’ai aussi une pensée tout aussi émue pour les forces de l’ordre de l’ordre qui rsiquent leur vie chaque jour que D- fait pour préserver l’ordre public et la paix sociale.