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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1064

  • L’Europe, l’Afrique et la mondialisation…

    L’Europe, l’Afrique et la mondialisation…

    Vaste programme ! Est si l’accélération de l’évolution, l’annihilation des distances et l’extrême rapidité des échanges sonnaient le glas de l’hégémonie de l’Europe sur le monde ? La question se pose de manière sérieuse. Dans les années soixante, au temps de la décolonisation, l’indépendance africaine ne fut que de façade : les anciennes puissances coloniales continuaient de faire la pluie et le beau temps dans leurs précédentes possessions, tirant les ficelles en coulisses et entretenant de véritables bases militaires sur place, ce qui limitait d’autant la souveraineté nouvellement acquise des jeunes pays indépendants.

    Depuis moins d’une décennie, le paysage s’est entièrement transformé. Des pays émergents mais étendus comme la Chine et le Brésil (mais aussi l’Inde) s’implantent dans le continent et menacent sérieusement le monopole de la France surtout, mais aussi de la Belgique.

    Quelqu’un a dit (pas moi car je n’en mange pas !) que celui qui ouvre l’huître n’est pas nécessairement celui qui va la manger… En d’autres termes, l’Europe coloniale du XIXe siècle et du début du XXe a mis l’Afrique sur les rails, en a socialisé les habitants, leur a ouvert les voies de la culture moderne et de la civilisation, et voilà que ces mêmes pays négocient des contrats avec les USA, la Russie, la Chine et le Brésil…

    C’est, à n’en pas douter, l’un des effets pervers de la mondialisation : l’Afrique a désormais le choix, elle n’en est plus réduite à un douloureux tête à tête avec l’ancienne puissance coloniale où elle se voyait imposer certaines choses.

    Alors, que la mondialisation soit pour ce continent africain une chance qu’il veuille bien saisir. Qu’il en profite pour nourrir e soigner ses habitants. Et surtout pour les retenir sur place, leur donner leur part du gâteau au lieu de les laisser risquer leur vie sur des embarcations de fortune, frappant désespérément aux portes d’une Europe en crise et repliée sur elle-même. Certes, l’Euro se redresse et nos banques ont désormais les reins solides même si elles prêtent toujours aussi peu aux particuliers que nous sommes. Mais tout de même… L’Europe va traverser une assez longue période de convalescence économique et sociale.

    En conclusion, l’Europe n’a pas perdu et ne perdra jamais son avance sur tous ces pays, qu’ils soient émergents ou simplement pleinement indépendants, en revanche, elle a réellement perdu son monopole, un monopole que lui disputent victorieusement ces pays que sont la Chine, la Russie, le Brésil et l’Inde. Même la démographie ne nous est plus favorable. Mais l’Europe reste tout de même la boussole du monde libre en étant le premier continent à avoir fait du droit (et donc de l’Etat de droit) l’idéal à atteindre.

    Voici un enseignement dont les pays africains devraient apprendre à s’inspirer.

  • L’Allemagne renoue avec son passé d’avant-guerre : Réouverture de la grande synagogue de la Rykestrasse à Berlin

    L’Allemagne renoue avec son passé d’avant-guerre : Réouverture de la grande synagogue de la Rykestrasse à Berlin

    Ce vendredi dernier, Berlin a inauguré en grande pompe la grande synagogue de la Ryestrasse, détruite par les SA lors de la nuit de cristal de novembre 1938. On se souvient que l’attentat d’un jeune juif polonais contre un conseiller de l’ambassade d’Allemagne à Paris, Ernst von Rath, avait déclenché une vague de violences sans précédents en Allemagne, nazie depuis cinq bonnes années. Le jeune juif voulait venger sa propre famille martyrisée par les Nazis.

    Tant d’eau a coulé sous les ponts de la Sprée depuis ce temps là : il y eut la fin de la guerre, la chute du régime hitlérien, l’installation de la RFA et de la RDA. Puis intervint la réunification, la chute de l’empire soviétique et l’afflux des juifs de l’ancien bloc de l’est, non seulement en Israël mais aussi en Allemagne. Où ils sont venus grossir les rangs d’un judaïsme dans une situation de léthargie endémique.
    Les rabbins qui ont présidé la cérémonie ont présenté la Tora de Dieu aux fidèles et aux autorités allemandes en rappelant que la parole de Dieu ( toutes les paroles du Dieu de chaque religion) sont éternelles. Que la Tora que les déportés avaient étudié et vénéré sur les lieux de leur supplice revenait à sa place dans les arches d’alliance en Allemagne.

    Ils ont assimilé ce retour à un miracle en disant aux visiteurs : avez jamais espéré vivre cet instant ? C’est un rêve.

    Un dictum rabbinique dit bien que le salut de Dieu ne dure guère plus qu’un clin d’œil.

  • La politique et l’argent : des relations incestueuses ?

    La politique et l’argent : des relations incestueuses ?

    Depuis que le monde est monde, les hommes ont dû placer à la tête de leur cité des dirigeants censés administrer leurs affaires. Même dans la Bible hébraïque ou dans la Grèce antique, cela n’a jamais été chose facile. Dans la Bible, Dieu demande à Moïse de choisir des hommes intègres, incorruptibles (son’é batsa’), aptes à discerner sans difficulté l’intérêt général et à le dissocier de leur intérêt personnel. Dans la Grèce antique, il suffit de s’en référer aux Lois et à la République de Platon, sans même parler de l’Ethique à Nicomaque d’Aristote.

    C’est bien quand il s’agit de placer une théorie et de faire une petitio principii. Mais qu’en est-il dans la réalité ?

    Les dirigeants sont l’épine dorsale des élites, qu’il s’agisse d’une élite légitime, dotée de solides moyens intellectuels ou, au contraire, d’une élite auto-proclamée. Or, pensez vous que l’on se hisse au sommet d’un Etat ou à la tête d’une cité avec ses simples vertus ou mérites personnels ? Ce serait une douce illusion que de le croire…

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