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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1089

  • ur la tombe de mon cher ami André CHOURAQUI (Zal)

    sur la tombe de mon cher ami André CHOURAQUI (Zal)

    En visitant le Mont des oliviers dont il fut question dans le blog précédent, D. me rappela que notre ami le célèbre André Chouraqui, reposait dans ce même cimetière. Je m’adressai donc à ce digne gardien arabe en le priant de me guider vers la tombe recherchée. Miracle ! Elle se trouvait au même niveau à quinze mètres de celle de l’oncle. Je remis au gardien ce qu’il fallait pour sa diligence et me mis à lire l’inscription sur la prière tombale. Annette, la digne et aimante épouse, compagne dévouée de toute une vie et mère des enfants d’André, avait fait graver une citation biblique de la traduction de son défunt mari. Il y est question de joie et d’allégresse.

    Cette citation résumait tout André que j’ai bien connu et fréquente au cours des dix dernières années de sa vie. Auparavant, je dévorais ses livres.

    Se recueillir sur la tombe d’un Ami est toujours émouvant. A quoi rime la vie, en fin de compte ? Un passage du Talmud stipule que l’espace qui revient à chacun d’entre nous sur cette terre ne dépasse pas quatre coudées : arba ammot, shé-zé meqomo shel Adam…

    Mais l’œuvre d’André lui survit. Et elle prend plus de place dans le cœur et le souvenir de ceux qui le lisent et l’aiment.

  • Sur le Mont des oliviers et sur le Mont Scopus.

    Sur le Mont des oliviers et sur le Mont Scopus.

    Sur le Mont des oliviers, sur les hauteurs de Jérusalem (vous contemplez le Mur des lamentations ainsi que le dôme de la mosquée) se trouve l’un des plus vieux cimetières juifs du pays, un cimetière régulièrement profané par des vandales issus du village arabe voisin que vous devez traverser de toute façon pour accéder au cimetière…

    C’est peut-être paradoxal, mais c’est un si beau cimetière ! On aimerait presque y reposer, mais le plus tard possible. C’est un cimetière en escaliers, dont les étages les plus bas, comportant des tombes fort anciennes, font, comme on le disait supra, l’objet de dégradations qui déshonorent leurs auteurs…

    Permettez moi de vous raconter cette équipée qui m’a appris tant de choses sur la situation réelle entre Israéliens, juifs et arabes.

    D. ayant un oncle qui décéda en février, sa vieille tante (plus de 90 ans), donc la veuve, exprima le souhait que sa nièce l’accompagne pour se recueillir sur la sépulture du cher disparu. Nous nous rendons sur place et parvenons à ce village arabe qui surplombe comme je le disais toute la cité du roi David. Nous traversons en voiture de magnifiques espaces verts, des endroits propres et visiblement très bien entretenus, quand soudain, nous entrons dans un gros bourg où la totalité des femmes adultes sont voilées, les hommes munis d’un keffieh et toutes les échoppes surmontées d’inscriptions en arabe. Nous passons devant les bureaux de la télévision al-Qoudsh… Mon regard est attiré par des enfants en uniforme scolaire, sortant des cours, mais d’autres, des lycéens, retiennent aussi mon attention. D. dissimule mal son inquiétude, mais en quelques centaines de mètres, nous arrivons devant l’entrée principale du cimetière du Mont des oliviers (Har ha-zétim) .

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  • Chavouot, la Pentecôte juive en Israël

    Chavouot, la Pentecôte juive en Israël

    Pour le calendrier liturgique, la fête de Chavou’ot marque la commémoration du don de la Tora aux enfants d’Israël , au pied du Mont Sinaï.

    On l’appelle en hébreu les semaines car il faut compter sept semaines après la fête de Pessah, la sortie d’Egypte, pour arriver à ce stade ultime où, nous dit-on, le peuple juif accède à la liberté et se donne une loi, la Tora, a après avoir eu la libération de l’esclavage : libération n’est pas encore liberté. Kant lui-même comparera le rôle de l’homme en tant que législateur (se donner une loi) à un privilège quasi-divin… Et son disciple Hermann Cohen (ob. 1918) a voulu voir dans la doctrine chrétienne de l’Incarnation, l’action de se donner une loi. Se donner une loi, c’est devenir une sorte de Dieu…

    Pour la spiritualité judéo-hébraïque, le fait de se donner une loi, en l’occurrence d’inspiration divine, est l’acte suprême de se gouverner soi-même et de dépasser le stade de la nature. C’est toute la grandeur de Chavou’ot.

    A cette occasion, je suis allé dans une autre synagogue, celle des Algérois qui ont une lieu de prière à Paris rue Saint-Lazare. Malgré le prêche du rabbin qui laissait fort à désirer et dont le français était plus qu’hésitant, j’ai bien apprécié l’office religieux car j’ai rencontré tant d’amis que je côtoyais dans la capitale française.

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