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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1277

  • LA GUERRE TOUT COURT ET LA GUERRE DES IMAGES

     

     

    LA GUERRE TOUT COURT ET LA GUERRE DES IMAGES

        C’est vrai que toute guerre se gagne aujourd’hui, d’abord à la télévision et dans les radios ainsi que dans les journaux. Tous les spécialistes de la communication vous le diront.  Mais tous les observateurs lucides remarqueront que le choc initial de ces photos parfois truquées (mais pas toujours) disparaît lorsque l’on prend le temps de la réflexion… En revanche, dans l’intervalle, le mal est fait.
        Il demeure que les trêves doivent être respectées, voire même prolongées afin de permettre aux civils de se ravitailler, de se calmer et de se préserver. Les Israéliens ne sont pas imperméables à ce genre d’arguments et veulent bien respecter les règles humanitaires… Alors pourquoi ne le font-ils pas ?
        Ils justifient leur attitude par l’habitude du Hamas de se cacher dans les écoles, les bâtiments de l’ONU, les lieux de culte, lez zones densément peuplées par les civils à partir desquelles ils n’hésitent pas à bombarder d’autres civils –israéliens, cette fois- s’attirant aussitôt une réplique de Tsahal qui repère immédiatement les sources de feu qu’il neutralise . Du coup, le Hamas alerte la presse et signale des atteintes au droit des gens… C’est un cercle vicieux dont on peut sortir.
        Souvenez vous des Palestiniens qui, encerclés par Israël du temps d’Arafat, s’étaient retranchés dans l’église de la Nativité…  Tsahal met en avant toutes ces raisons pour souligner les gens du Hamas se mêlent à la population civile, se cachent dans les locaux de l’ONU ( à l’insu des fonctionnaires de cette dernière)…
        Vous voyez, on n’en sort pas : les uns viennent pour annihiler des forces ennemies, d’autres disent qu’ils useront de tous les moyens pour continuer de frapper et tenter de survivre. Franchement, je ne vois comment cela s’arrêtera.
        Aux dernières nouvelles, il semblerait que Tsahal détruise systématiquement les tunnels de Philadelphie (la zone frontalière avec Rafah ; l’Egypte porte une grande part de responsabilité pour ne pas avoir détruit elle même ces circuits de contrebande d’armes. Aujourd’hui, Tsahal accomplit ce travail lui-même. C’est dur, c’est vrai, c’est même implacable. Mais comment faire ? Le Hamas qui ne va plus représenter grand chose après cette guerre, ferait mieux de sauver ce qui peut encore être sauvé et reconnaître que personne ne se porte à son secours.
        Il devrait le faire pour se sauver et sauver la paix et la sécurité des Palestiniens qui ont commis l’imprudence de le suivre dans une impasse. Après tout, Mahmoud Abbas a une carte importante à jouer qui devrait mener à un accord complet dans un avenir que tous souhaitent très proche…
        Mais encore une fois ; la raison l’emportera-t-elle enfin ?
     

  • GAZA : UN CONFLIT QUI CHANGE DE NATURE…

     

     GAZA : UN CONFLIT QUI CHANGE DE NATURE…
        Dan cette course effrénée à l’information, où chaque nouvelle nouvelle (sic) ne garde sa fraîcheur que quelques courts instants, les journalistes ne peuvent pas (et qui le leur reprocherait) analyser en profondeur le sens, la signification profonde des faits qu’ils rapportent. C’est bien d’annoncer des faits bruts, précis, sans commentaires, mais on s’y perd au bout d’un certain temps et, à la langue, on en oublie même les origines du présent conflit. J’en veux pour preuve le fait suivant : depuis cinq ou six jours déjà, la vague de froid en Europe a ravi la première place au conflit armé du proche Orient ; la crise gazière passe désormais immédiatement après et aujourd’hui sur certaines chaînes françaises, c’est l’inauguration du nouvel hôpital civil de Strasbourg qui fait la une. Même le journal Libération qui n’est pas tendre parle d’une carte du froid en France… C’est dire combien l’avalanche d’informations à chaud finit par lasser.
        Après ces brèves remarques préliminaires, j’en viens au changement de nature du conflit : un fait marquant, de moins en moins relevé par nos informateurs, retient mon attention : l’assoupissement volontaire et complet du monde arabo-musulman qui est très divisé et qui a fini par comprendre que l’existence d’un Hamas fort dans la région constituait une dangereuse tête de pont de l’Iran. L’Iran, voilà le dénominateur commun du conflit, tant en Palestine, qu’au Liban et à Gaza.
        J’ai écouté un analyste sérieux parler de cette évolution ; il notait avec pertinence que les Iraniens rappellent à Obama (ce naïf qui entendait leur parler, ignorant tout des visées profondes de leur direction actuelle) qu’ils sont incontournables, qu’il doit compter avec eux en Irak, en Afghanistan et au Proche Orient. Ce fait mortifie les Arabes, lesquels acceptent de ce fait la sérieuse correction militaire que les Israéliens administrent présentent au Hamas à Gaza. C’est-à-dire à l’Iran à travers le Hamas : car d’où vient tout cet argent utilisé pour renforcer les arsenaux du Hamas à Gaza, région qui ne vit que grâce à l’aide internationale (ONU et UE) depuis près d’un demi siècle) ; si ce n’est de l’Iran ? Qui avait donné de l’argent au leader chiite libanais pour soi-disant reconstruire les maisons détruits du Liban sud ? Quoi qu’on fasse, par quelque bout que l’on prenne le problème, on se retrouve face à l’Iran…
        Même ceux qui réclament un cessez le feu à l’ONU n’y croient pas. Même Obama cessera  de s’exprimer comme il le fait , lorsque le 21 janvier au petit matin, installé dans le bureau ovale, les généraux de l’US Army et les chefs de la CIA lui mettront sous le nez quelques rapports et cartes d’état-major, décrivant la situation dans le monde, telle qu’elle est réellement.
        Un dernier mot sur l’offensive en cours : contrairement à ce qui s’est passé il y a deux ans où Israël (pour des raisons mystérieuses) n’a pas frappé fort, l’offensive actuelle fut mûrement réfléchie : si l’on reprend certaines déclarations de M.M. Olmert et Barak, on réalise que Tsahal avait ses plans et n’attendait que l’ordre d’y aller pour agir. Enfin, un vrai héros à la ête du ministère de la défense a donné des objectifs précis à l’armée : détruire l’infrastructure politico-militaire du Hamas (donc saper l’influence de l’Iran aux frontières d’Israël et de l’Egypte, deux alliés objectifs en la matière) , neutraliser l’équipe dirigeants et retrouver le jeune Gilad, grâce à des rapports de l’intelligence militaire qui dispose de relais sûrs sur place.
        Si l’on fait bonne exégèse des déclarations de M. Olmert de ce matin, on comprend bien que Tsahal ne cessera ses attaques que lorsque les objectifs seront atteints…
        Encore un point : si le monde arabe avait été uni et fort, s’il parlait d’une même voix, nous n’en serions pas là : on aurait imposé au Hamas une ligne véritablement politique, on aurait contraint les Palestiniens à l’union, et on aurait enfin procédé au décollage économique de cette région de Gaza dont personne ne veut. Songez qu l’Egypte qui a de gros besoins d’argent a refusé un pont d’or quand on lui a proposé de prendre en main l‘administration de Gaza…  Peur de la contagion de l’idéologie iranienne aux Frères musulmans et tant d’autres choses.
        Quelle impuissance ! Nous nous trouvons pris dans un engrenage implacable. Il faut souhaiter que ce soit la dernière fois. Ma conclusion est paradoxale : il nous fait un monde arabe plus fort, plus intelligent et plus uni. Et surtout plus clairvoyant : vouloir détruire Israël est un mythe qui coûte cher.
     

  • PARLER DE QUOI ? GAZA EVIDEMMENT !

     

     

    PARLER DE QUOI ? GAZA EVIDEMMENT !
    On ne met pas beaucoup de temps à se décider pour le choix du sujet de ce matin dans un Paris transi de froid ! On ne parlera pas des SDF morts à Bobigny ou dans le sud du pays, ni de la crise gazière entre la Russie et l’Ukraine, ni même du Vendée-Globe, ni de la sortie sur les écrans du très beau film Les Insurgés (14 janvier) : c’est encore la confrontation avec le Hamas qui retient l’attention, même si la presse internationale commence à reléguer ces nouvelles au deuxième, voire même au troisième rang…
    La situation se complique et s’aggrave, singulièrement suite aux tentatives malheureuses et suicidaires de certains suppôts de l’Iran, d’élargir le front en l’étendant à la région nord, c’est-à-dire au Liban. En effet, tôt ce matin, quelques roquettes sont tombées sur le nord d’Israël, tirées à partir du territoire libanais. Paniqué, Nasrallah, a aussitôt démenti toute implication. On ne connaît pas le fin mot de l’affaire : mais méfions nous ! C’est ainsi que commença la guerre il y a deux ans. Et cette fois ci, Tsahal ne fera pas la différence entre les uns et les autres. Nul n’a intérêt à la régionalisation du conflit, excepté l’Iran et son opérateur sur place, la Syrie qui alimente le Hezbollah.
    Mais revenons à Gaza. Comme on nous l’annonçait hier matin, le gouvernement israélien autorisé la phase trois de l’offensive qui ordonne à Tsahal de détruire par le menu tous les souterrains de la région de Rafah dont les habitants ont été invités à quitter les lieux… Mais pour aller où ?
    Un aspect non déclaré publiquement de cette nouvelle offensive : la neutralisation ou la capture des chefs du Hamas qui se terrent dans des souterrains et que les Israéliens veulent absolument débusquer. Certains avancent même l’idée que l’intelligence militaire aurait repéré le secteur où est détenu le jeune Gilad et aurait décidé de le ramener soi même à la maison.
    A quel saint se vouer ? On parle de négociations israélo-égyptiennes pour un retour au calme. C’est un rêve ! Le Hamas, tant qu’il pourra jouer un rôle nocif, continuera de le faire. C’est triste, c’est même inepte, mais c’est ainsi.
    J’émets le vœu que la culture de vie l’emportera sur la culture de mort. Tout ceci est arrivé parce qu’un mouvement dissident palestinien, radical et fanatisé, a accepté de s’instrumentaliser par une puissance extérieure qui souhaite faire tomber les régimes modérés, amis d’Israël ou simplement s’accommodant de son existence.
    CE qui nous garantit une large extension du conflit. Avec des souffrances indicibles pour des populations civiles. Mais à qui la faute ? Je rappelle cette phrase à l’emporte-pièce du ministre égyptien des affaires étrangères, reprise sur un mode plus urbain par M. Moubarak en personne : le Hamas s’est trompé, le Hamas va payer.