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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1302

  • LE PS ? FIN DE PARTIE

    LE PS ? FIN DE PARTIE
        L’un des amis socialistes, maniant l’ironie à défaut de jongler avec le désespoir, me disait, au sujet du congrès de son parti : on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise. En effet, ou d’une mauvaise, c’est, hélas, plus courant.
        Après avoir monopolisé toutes les chaînes de télévision, le PS a étalé au grand jour ses divisions internes et ses luttes intestines. J’ai trouvé pathétique le discours de Madame Aubry. Il est vrai que cette dame joue son avenir. Elle a déjà été supplantée par Ségolène Royal lors des élections  présidentielles et, au fond, c’est sa place même, au sein de ce parti qui est en train de se décider. Or, il est presque sûr qu’elle ne l’emportera pas car la composition sociologique du PS n’est plus celle qui avait, jadis, applaudi aux 35 heures.
        Mais le grand perdant de la confrontation, celui qu’il faudrait mettre en accusation devant la commission éthique du parti, c’est, sans contredit, le ci devant premier secrétaire. Il part en laissant derrière lui un champ de ruines. Lui, au moins, a fait l’unanimité. Personne n’a osé demandé son maintien ni la prolongation de son mandat. Et je laisse de côté ce flot d’inélégances à l’égard d’une personne qui a été si proche de lui durant toutes années. Et ce n’est pas un argument ad hominem…
        Tout de même avoir dirigé (pour ainsi dire) un parti durant si longtemps, et partir su tel constat d’échec. Mais soyons juste : même si l’homme n’était pas à la hauteur de la mission qui fut la sienne, ce parti, depuis la mort de Fr Mitterrand et le départ de Lionel Jospin n’a pas retrouvé sa cohésion. Trop de gens y cohabitent qui n’ont plus rien à se dire. Je ne souhaite pas son démembrement (de route manière je ne suis pas socialiste) mais la force a besoin d’une force social-démocrate apte à assumer de grands projets. Ce n’est pas le cas aujourd’hui.
        C’est sûrement Madame Royal qui l’emportera ; et alors, le PS verre une cohorte de déçus le quitter. Ou alors…
       

  • IMMATURITÉ SOCIALISTE

     

    IMMATURITÉ SOCIALISTE
        J’ai de nouveau jeté un coup d’œil du côté de Reims pour voir si les choses s’arrangeaient ou si, du moins, elles en prenaient le chemin… Hélas, les socialistes ne changeront pas. Hier en fin d’après-midi, parti faire un peu de sport au club, je regardais les reportages depuis Reims à la télévision : tous les sportifs étaient unanimes : ce congrès sera celui de l’immaturité et aussi du ressentiment. Certains journalistes réunis pour un début n’hésitaient pas à pointer du doigt la détestation, voire la haine des éléphants du PS à l’égard de l’ancienne candidate à l’élection présidentielle. D’aucuns sont allés jusqu’à dire qu’aux yeux des caciques de ce parti, Madame Royale faisait figure d’usurpatrice, qu’elle n’avait pas à être là où elle est, bref que sa simple présence leur était insupportable.
        Quel ressentiment ! Je ne me souviens plus de qui a dit un jour, que l’on pouvait tout faire du ressentiment, excepté une politique !  Or, c’es justement là que le bât blesse. Ces gens n’arrivent pas à surmonter leurs sentiments de détestation réciproque et ils veulent, par ailleurs, gouverner la France. Cela me fait penser à une déclaration de l’ancien chancelier du IIe Reich Otto von Bismarck qui ridiculisait ainsi certains de ses rivaux : d’aucuns se verraient bien à la tête du Reich alors que l’ils ne sont même pas capables de mettre de l’ordre dans leurs tiroirs…
        Quel triste spectacle : un à un, les leaders des motions ont quitté la salle de la commission de conciliation. Personne n’a voulu lâcher du lest et le front ant-Ségolène Royal a volé en éclats. Décidemment, François Hollande aura échoué jusqu’au bout.
        Que va-t-il se passer ? Si les autres concurrents tentent de frustrer la présidente de Poitou Charente de sa victoire, l’irréparable risque de se produire. Elle pourrait simplement partir avec ses partisans pour fonder un nouveau parti. Au fond, c’est peut-être la meilleure solution. Cohabitent au PS aujourd’hui tant d’éléments, d’écoles et de cultures qui n’ont plus rien à faire ensemble. Une sorte de nouveau congrès de Tours, interne au PS, va peut-être se jouer sous nos yeux.
        C’est aussi cela, le salaire de l’immaturité.
     

  • DU G20 DE WASHINGTON AU CONGRÈS DE REIMS

     

    DU G20 DE WASHINGTON AU CONGRÈS DE REIMS
        Il est des comparaisons qui tuent ou pour être plus clément qui font sentir la dure réalité des choses. Pratiquement le même jour, les chefs des plus grandes puissances se réunissent dans la capitale américaine pour régler le désordre économique mondial. Et ils font des efforts remarquables pour y parvenir. Les yeux et les caméras du monde entier sont braqués sur eux. Chacun veut apporter sa pierre à l’édification d’un nouvel ordre économique planétaire : les uns vilipendent  le collectivisme, le protectionnisme et le dirigisme économique, tandis que d’autres mettent l’accent sur la nécessité de contrôler, de réguler et d’assainir. C’est le choc de plusieurs cultures, de plusieurs civilisations à la haute de l’enjeu : l’avenir économique de la planète.
        Et voici qu’à plusieurs milliers de kilomètres de là, un parti, le PS, tente de survivre et d’exister en poursuivant ces fameux jeux de massacres dont il est coutumier. Ceux qui me font l’honneur de me lire savant bien que je ne suis pas socialiste mais que je reconnais le rôle majeur d’un pôle d’opposition, absolument indispensable dans une grande démocratie. Parti de gouvernement, le PS est naturellement appelé à ce jouer ce rôle…
        Et que constatons nous, à ce jour, en plein congrès ? des jeux bas et vils, des spécialistes de la combinazione, des jeux d’appareils, des alliances contre nature, bref des attitudes indignes d’un grand parti ! Que les socialistes se débrouillent mais qu’ils le fassent au moins à l’abri des caméras et à l’insu des micros ; ils sont en train de dessiner les contours d’une sorte de TSS : tout sauf Ségolène… C’est leur droit mais est-ce la sagesse ?
        Celui qui a miné ce parti, se maintenant au pouvoir envers et contre tout, va enfin partir, laissant derrière lui un véritable champ de ruines (les journaux allemands parlent à juste titre de Trümmerfeld). Les socialistes ont donc l’occasion inespérée de tourner la page et de refonder un nouveau parti… Le feront-ils ? C’est peu probable.
        En fait, ce parti est menacé d’implosion car y cohabitent de manière conflictuelle des personnes qui ne voient pas l’avenir de la même manière. Et c’est la question des alliances qui a servi de cruel révélateur : avec Bayrou ou avec le jeune postier et son parti anti-capitaliste ? Il faudra bien choisir.
        Mais quel hiatus entre Washington et Reims ! Quelle leçon à comprendre ! Les socialistes y arriveront-ils ? Ségolène Royal devrait prendre ses lieutenants et ses partisans et migrer vers un centre gauche moderne et responsable. Ce sera toujours mieux que de rester rue de Solferino. Dans l’intervalle, l’UMP est solidement ancré au pouvoir. Les Français n’ont pas d’autre alternative