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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1336

  • LES ELECTIONS SENATORIALES EN FRANCE

     

    LES ELECTIONS SENATORIALES EN FRANCE
        Comme prévu, ce sont les partis de gauche qui ont enregistré quelques gains ce dimanche au cours des élections sénatoriales : environ vingt sièges  de gagnés, mais c’est la droite qui continuera d’avoir dans la haute assemblée la majorité absolue…
        C’était prévisible car ce sont les grands électeurs qui votent, à savoir les conseillers généraux, régionaux, les maires etc… environ 114 000 personnes. Et dans quelques jours, il faudra élire un nouveau président puisque l’actuel président, M. Christian Poncelet, n’est pas censé se représenter.
        On s’est souvent interrogé sur l’utilité du Sénat ; ces préoccupations avaient atteint leur paroxysme lorsque les plus hautes autorités de l’Etat avaient cherché à le faire disparaître. Des hommes comme Alain Poher et Gaston Monnerville avaient alors parlé de menées «sénaticides»…
        On n’en est plus là. Le Sénat est bien installé dans le paysage politique français. Ce qui pourrait arriver, c’est sé modernisation et la modification du mode de scrutin. Si l’on devait appliquer certaines mesures du rapport Attali, les départements et leur personnel politique seraient amenés à disparaître, ce qui, n’en doutons pas, modifier la donne.
        Mais on n’en est pas là : le Sénat a encore de très beaux jours devant lui. Et il permet une meilleure représentation des régions rurales ainsi qu’une bonne en compte de leurs intérêts spécifiques.
     

    Lien permanent Catégories : France
  • MIKHAIUL KHODOROVSKY EN PRISON

     

    MIKHAIUL KHODOROVSKY EN PRISON
        Dans le Figaro de cette fin de semaine, on peut lire une intéressante interview de l’ancien magnat russe du pétrole qui doit sa déchéance (momentanée) à sa volonté d’animer l’opposition russe à Vladimir Poutine, lorsque ce dernier était président de la fédération de Russie.
        La première réaction est évidemment la surprise : comment le prisonnier le plus relégué de toutes les Russies a-t-il pu, du fond de sa prison, donner une telle interview ? Est-ce que les remontrances occidentales (Angela merkel, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy etc), le tout sur fonde d’agression de la Géorgie, ont finir par porter ? Sommes nous dans l’attente d’un heureux événement, une sorte de mise à l’épreuve ou une libération conditionnelle prochaine ?  Il est trop tôt pour le dire…
        Condamné à neuf années de privation de liberté pour fraude et évasion fiscales de grande envergure, selon l’accusation, mais en réalité surtout pour bâillonner un opposant redoutable, le jeune magnat pétrolier, jadis réputé l’homme le plus riche de Russie, a déjà effectué la moitié de sa peine, ce qui le rend libérable… Mais comme il continuait, du fond de sa cellule, d’attaquer le système et son chef, celui-ci s’est empressé de trouver de nouveaux chefs d’accusation pour le maintenir sous les verrous le plus longtemps possible…
        L’interview au Figaro est modérée, elle laisse bien augurer d’un possible arrangement entre un homme des plus brillants et un pouvoir, acculé au plan nationale et international : on a aussi lu, je pense, la violente tribune libre d’André Glucksmann contre le système Poutine…  On y découvre que derrière une apparente bonne santé, les points sombres s’accumulent dont le plus grave est la forte chute de la natalité russe et la baisse prochaine de la population. Ce qui frappe encore plus, c’est l’espérance de vie, l’une des plus faibles d’Europe…
        Voilà des défis à relever. Voilà des combats démocratiques où les démocrates du monde entier accompagneront volontiers les maîtres actuels du Kremlin…
       
     

  • L’ATTENTAT D’ISLAMABAD…

     

    L’ATTENTAT D’ISLAMABAD…
        C’est une vraie catastrophe qui s’est abattue sur la capitale pakistanaise hier, à suite à l’attentat contre l’hôtel Mariotts. Plus de soixante morts, sans compter le autres victimes encore sous les décombres… Un vrai carnage, une vraie tragédie. L’internationale terroriste a montré de quoi elle est capable, elle a signé cet attentat qui tue des victimes innocentes, je veux dire que toutes les victimes sont toujours innocentes, mais si Al-Qaida veut se mesurer à d’autres foaces, qu’elle s’en prenne à des militaires qui, eux, peuvent se défendre et portent, comme elle, des armes et sont prêts à s’en servir…
        Cet attentat n’est pas survenu en ce moment par hasard. Après l’élection de M. Assif Zardari, le veuf de Madame Bhutto, à la présidence du Pakistan, le discours officiel, destiné à rassurer les Américains, parlait d’en finir avec le terrorisme et al-Quaida. Celle-ci n’a pas tardé à répondre. Ce qui compte à présente, c’est assurément la suite.
        Une petite rétrospective s’impose : déjà le général-président Musharraf entretenait l’ambiguïté et donnant le change aux USA et u reste du monde en proclamant sa lutte sans merci  contre les terroristes et, parallèlement, sa coupable mansuétude à leur égard ne permettant à l’ISI (service secrets militaires) de les aider et de les armer.
        Pourquoi ce double jeu et comment s’explique-t-il ? Les Pakistanais doivent leur existence à leur violente sécession de l’Inde hindouiste contre laquelle ils se sont battus maintes fois depuis 1947 et à chaque fois ; ils eurent le dessous… Ils eurent recours à l’arme atomique, censée défendre leur indépendance et assurer leur pérennité. Souvenez vous du Bangladesh, du Cachemire qui reste une éternelle pomme de discorde entre les deux pays. Chaque fois qu’il y a des attentats à New Delhi ou ailleurs, l’Inde pointe un doigt accusateur vers le Pakistan voisin…
        Comme le Pakistan est coincé entre des états dont il se méfie, les généraux de ce pays ont jugé que la seule profondeur stratégique dont ils disposeraient pour résister (et repousser ?) une attaque indienne était l’Afghanistan voisin. D’où leur aide jadis généreusement accordée aux Talibans avec, hélas, la bénédiction de Washington, ravi de bouter les Soviétiques hors de ce pays…
        Aucun gouvernement n’est parvenu à modifier ce schéma fondamental de défense du Pakistan et à le faire admettre aux généraux chargés d’assurer la sécurité de ce pays : de fait, dénoncer les Talibans, annihiler leurs forces dans les zones tribales (aujourd’hui écrases sous les bombes américaines) reviendrait à affaiblir la sécurité du Pakistan ! C’est ce que pensent les amis de M. Musharraf et les USA n’arriveront à rien tant qu’ils ne garantiront pas une certaine stabilité extérieure de ce pays face au grand voisin indien…
        Le Pakistan est le maillon faible on ne veut pas imaginer ce qui se passerait s’il tombait… L’arme nucléaire pourrait (je dis bien pourrait) aller tomber en des mains pas très recommandables. Cela dit, si ce pays ne peut pas ramener l’ordre et la loi dans les zones tribales, les USA le feront à sa place.