LES BLINDÉS RUSSES DOIVENT PARTIR…
On me pardonnera, je l’espère, ce ton un peu vigoureux, mais cela commence à bien faire. Les Russes retrouvent d’anciens réflexes, absolument inadmissibles, du temps où ils imposaient aux pays dits frères une souveraineté limitée, si chère à Leonid Brejnev. Le problème –et M. Poutine ferait mieux d’y songer- c’est qu’on n’est plus en 1968 : les peuples d’Europe et du monde sont libres. Nul ne peut envoyer ses blindés dans un pays voisin, au motif que sa petite taille et ses chétifs moyens ne lui permettent pas de se défendre efficacement.
Comme le disait la secrétaire d’Etat américaine, Me Rice, la réputation de la Russie est en lambeaux (je ne fais que citer) : M. Poutine s’est peut-être fait plaisir en châtiant l’acte plutôt inconsidéré du président géorgien, il demeure que le mal fait à son propre pays mettra des années à disparaître. Plus personne ne fera confiance à des gens qui signent un accord et le considèrent, avant que l’encre ne soit sèche, comme un chiffon de papier…
Le président Sarkozy a bien fait de publier cette tribune dans Le Figaro de ce matin où il hausse le ton. Et la Chancelière fédérale a fait preuve de courage face aux Russes en déclarant que la petite Géorgie sera la bienvenue dans l’alliance de l’Atlantique Nord. Ce qu’il faudrait, c’est une puissante gesticulation de l’OTAN aux frontières de la Russie.
Je ne cherche pas la confrontation armée mais tout de même : une colonne de blindés russes qui ne s’arrête qu’à 4O km de la capitale géorgienne !! Cela signifie quoi ?
Le gouvernement russe gagnerait à se démocratiser, à libéraliser son régime et à mieux coopérer avec ses voisins. M. Poutine avait dit récemment que le monde devrait apprendre à connaître l’âme russe… Une phrase sibylline qui sous entend que gouverner la nation russe requiert un talent spécifique, c’est-à-dire incompatible avec notre démocratie occidentale… Etrange !
Le monde a d’autres problèmes urgents à régler, en l’occurrence régler le conflit du Proche Orient et neutraliser la bombe iranienne. M. Poutine gagnerait beaucoup plus à s’y atteler qu’à jouer au méchant petit soldat aux frontières de son ex empire. Les blindés russes doivent quitter la Géorgie.
Vu de la place Victor-Hugo - Page 1366
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LES BLINDÉS RUSSES DOIVENT PARTIR…
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NE RECESSION ECONOMIQUE EN EUROPE
UNE RECESSION ECONOMIQUE EN EUROPE
Une sombre unanimité semble régner sur les prévisions économiques de la zone euro : le danger d’une récession n’est plus menaçant, il existe réellement, si l’on en croit les déclarations de la ministre française de l’économie et des finances, ainsi que le patron de l’Institut d’émission britannique, M. King.
En fait, depuis la crise des subprimes aux USA, le renchérissement des matières premières partout dans le monde et l’inflation qui atteint des sommets inégalés depuis 2003, l’Europe monétaire et économique connaissait un état que les spécialistes (dont je ne suis pas) qualifiaient de stationnaire.
Un seul point positif dans ce sombre tableau, la baisse du prix des hydrocarbures, due à la baisse de la demande, elle-même provoquée par la baisse de l’activité. Mais pour combien de temps ?
Cette récession, puisque c’est bien de cela qu’il s’agit, va entraîner des conséquences graves pour la France dont la ministre de l’économie avoue elle-même qu’il faudra revoir certains aspects du budget, lequel se fondait sur un certain indice de croissance lequel garantissait, théoriquement au moins, une certain degré d’activité et d’emploi… Aux dernières nouvelles, le Premier Ministre français réunit dès demain lundi les ministres concernés pour traiter de la crise qui s’annonce. Il en sera certainement ainsi du Conseil des ministres en France qui se tiendra mercredi 21 août…
Faut-il s’en étonner ? Vu les désordres financiers gravissimes que l’on a connus, les conséquences ne pouvaient qu’être celles que nous allons vivre. Politiquement, les gouvernements vont s’appliquer à en limiter la portée pour des raisons électorales. On ne parlera donc pas de rigueur ni de récession, mais de ralentissement économique… On nous dira même, pour nous consoler, que la première puissance économique européenne, l’Allemagne, voit son économie s’essouffler, elle dont l’excédent commercial ferait pâlir d’envie nombre de ses voisins.
Cette situation pose une nouvelle fois, mais avec une acuité accrue, la question suivante : qui détermine qui ? La politique l’économie ou l’inverse ?
Personnellement, j’opte pour l’économie libérale, la dérégulation, la suppression de tout ce qui peut gêner l’expansion économique et la liberté d’entreprendre. Mais quand on voit les problèmes que pose une économie sans foi ni loi (sinon la loi d’airain du profit à tout prix) on est en droit de se poser des questions… Par exemple : ne pouvait-on pas freiner cette hausse vertigineuse du prix du pétrole qui a grevé le budget de tant d’Européens à la veille de leurs vacances ?
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VERS UN REGLEMENT DU CONFLIT ISRAELO-PALESTINIEN ?
VERS UN REGLEMENT DU CONFLIT ISRAELO-PALESTINIEN ?
C’est un curieux ballet qui se joue actuellement au Proche Orient entre Israéliens et Palestiniens ; un plan de paix fantomatique apparaît dans les journaux alors que les négociateurs palestiniens jurent leurs grands dieux qu’ils n’en ont pas eu connaissance. Certains parlent même d’une feinte destinée à entretenir l’illusion de la recherche d’un règlement . D’autres vont jusqu’à ajouter que M. Ehud Olmert n’a pas dit son dernier mot et qu’il veut, jusqu’au bout, donner l’illusion qu’il cherche à aboutir à un règlement.
Mais qui réglera un jour ce problème de co-existence entre Juifs et Arabes, entre Israéliens et Palestiniens ? Et a quand remonte cet antagonisme ? Ernest Renan écrivait au XIXe siècle qu’Israël était une tribu arabe (mais non musulmane !) et que Mahomet lui-même a manqué de devenir chrétien… Quoiqu’il en soit, ce conflit n’est pas simple. Les Arabes considèrent que les Juifs n’ont rien à faire dans ce coin de la planète et les Israéliens considèrent (à juste titre !) qu’ils sont chez eux et que leurs voisins sont l’essence de la duplicité…
Au rythme où vont les choses, et contrairement à ce qu’on croit généralement, le temps ne travaille pas contre les Israéliens. Plus cela va et plus ils gagnent du terrain et recouvrent une souveraineté, perdue depuis près de vingt siècles, sur leurs anciens territoires. Cette question territoriale n’est, au fond, pas la plus importante. Même Jérusalem que les Arabes appellent al-Qudsh (ce qui n’est traduction qu’une traduction arabe de l’expression hébraïque ha-Qodésh) ne devrait pas revendiquer trop l’attention des négociateurs : au fond, Jérusalem est là où l’on vient bien la placer ! Que les Juifs prennent la souveraineté sur tout Jérusalem, c’est normal, mais ils doivent laisser aux Arabes la haute main sur les lieux de leur culte. La même chose vaut des Chrétiens, secte judéenne qui s’est séparée du tronc principal mais qui se nourrit des mêmes racines.
Au fond, encore, les trois grands monothéismes devraient faire émerger une fraternité retrouvée, celle des fils d’Abraham. Même si historiquement et archéologiquement, Abraham n’a pas existé tel qu’on le dit ou tel qu’on le lit, il demeure une figure archétypale de l’harmonie universelle perdue. C’est elle qu’il faut retrouver, à tout prix, pour redonner aux choses leur vraie valeur…