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Vu de la place Victor-Hugo - Page 139

  • Fédor Dostojevski, Les nuits blanches (Gallimard folio)

    Fédor Dostojevski, Les nuits blanches (Gallimard folio)

    Quand on a achevé la lecture de cette belle nouvelle, œuvre de jeunesse de l‘auteur, on se dit qu’aucun écrivain n’échappe à un processus de maturation ou dévolution, généralement dans le bon sens. C’est le cas aussi de l’auteur des Frères Karamazov qui avait aussi publié des œuvres moins marquantes dans la littérature universelle. L’histoire ici est assez simple quoique très belle : celle d’une rencontre des plus improbables dans les rues de Saint Petersburg , au cours d’une soirée entre mai et juin, une période au cours de laquelle la nuit ne dure que très peu d’heures, permettant à la ville de baigner dans un crépuscule presque romantique. C’est ce qui va arriver au narrateur, jeune homme de 26 ans, qui rencontre une belle jeune femme dont il va tomber follement amoureux. Le trait, disons le d’emblée, est aussi un peu autobiographique puisque dans la vraie vie, D. va s’éprendre de l’épouse d’un instituteur qu’il finira par épouser quand elle deviendra veuve…

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  • Katajun Amripur, Khomeini, Révolutionnaire de l’islam (Der Revolutionär des Islams). Einee Biographie) (Munich, Beck, 2020) ( suite et fin)

    Katajun Amripur, Khomeini, Révolutionnaire de l’islam (Der Revolutionär des Islams). Einee Biographie) (Munich, Beck, 2020) ( suite et fin)

    Durant son long exil irakien, le futur maître de l’Iran eut le temps de se radicaliser et d’établir les fondements théoriques d’un état islamique. On note une forte radicalisation par rapport aux thèses émises dans le précédent écrit, La divulgation des mystères. Vu l’étendue de cette recension, je ne pourrai pas entrer dans les détails, mais je peux en résumer les thèses principales : Khomeiny considère que la lettre du Coran d’une part, les faits et gestes du Prophète, d’autre part, sont les deux sources auxquelles l’état islamique doit s’en référer. De même, il considère, en interprétant certains versets sacrés que le Prophète avait bel et bien nommé Ali, son cousin et gendre, comme successeur. Khomeiny est absolument sûr de son fait et c’est bien cette thèse qu’il défend dans ses leçons sur l’état islamique. A ses yeux, le Coran a réponse à tout, il n’existe pas une seule problématique importante qu’il n’ait abordée au point d’en fournir la solution. Enfin, l’idée selon laquelle l’islam doit se tenir loin de la politique, en somme de ce que nous nommons de nos l’islam politique, constitue vraiment un obligation de nature religieuse.

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  • Katajun Amripur, Khomeini, Révolytionnaire de l’islam (Der Revolutionär des Islams). Einee biograpgie) (Munich, Beck, 2020) (II)

    Comme on le notait dans le précédent papier, Khomeiny avait réussi un parcours sans faute dans son ascension au sein du clergé chiite. Bien que ses meilleurs maîtres aient conseillé à leurs ouailles et à leurs disciples de se tenir éloignés de tout engagement politique, lui ne l’entendait pas de cette oreille. En gros, il optait pour un retour au Coran dont les enseignements pouvaient servir à moderniser le système monarchique, voire à le remplacer D’autres religieux n’avaient pas un point de vue aussi tranchée que le sien sur la réforme institutionnelle et les tensions avec le pouvoir impérial allaient en s’aggravant. L’auteur de cette biographie cite deux exemples qui n’en font en réalité qu’un seul, au cours desquels le divorce se faisait de plus en plus grave. Il s’agit de l’anecdote suivante : un jour, la mère du Chah (d’autres parlent de sa femme) visita la grand mosquée de Téhéran sans se voiler, ce qui fut reçu comme un insupportable offense. Un religieux présent dans l’enceinte religieuse lui ordonna de quitter les lieux sur le champ. Quand le chah apprit la nouvelle, il se précipita dans l’édifice religieux, y pénétra avec ses bottes de cavalier et jeta le religieux dehors en le tirant par la barbe… On ignore dans quelle mesure l’incident est authentique mais il prouve au moins une chose : les rapports entre le palais impérial et le clergé chiite étaient très tendus. Le monarque ne parvenait toujours pas à trouver un modus vivendi avec ce clergé dont l’influence sur le petit peuple était très grande

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