Fédor Dostojevski, Les nuits blanches (Gallimard folio)
Quand on a achevé la lecture de cette belle nouvelle, œuvre de jeunesse de l‘auteur, on se dit qu’aucun écrivain n’échappe à un processus de maturation ou dévolution, généralement dans le bon sens. C’est le cas aussi de l’auteur des Frères Karamazov qui avait aussi publié des œuvres moins marquantes dans la littérature universelle. L’histoire ici est assez simple quoique très belle : celle d’une rencontre des plus improbables dans les rues de Saint Petersburg , au cours d’une soirée entre mai et juin, une période au cours de laquelle la nuit ne dure que très peu d’heures, permettant à la ville de baigner dans un crépuscule presque romantique. C’est ce qui va arriver au narrateur, jeune homme de 26 ans, qui rencontre une belle jeune femme dont il va tomber follement amoureux. Le trait, disons le d’emblée, est aussi un peu autobiographique puisque dans la vraie vie, D. va s’éprendre de l’épouse d’un instituteur qu’il finira par épouser quand elle deviendra veuve…