Sophie Delassein, Le dernier testament de Maurice Finkelstein (Le Seuil)
J’avoue avoir un peu hésité avant de me lancer dans la lecture de ce roman, commis avec une certaine grâce par une journaliste œuvrant dans un grand hebdomadaire national (que je ne lis plus depuis des décennies) et écrit dans un style alerte, sobre, sans fioritures. Dans les premières pages, je commençais à me demander où voulait en venir cette femme ashkénaze, la cinquantaine conquérante, et je pensais même qu’elle n’arrivait pas à dépasser le niveau d’une fâcheuse médiocrité quand soudain, à la page 68 précisément, elle a dévoilé la gravité, que dis-je la grande, l’insupportable tragédie de l’existence humaine.