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Vu de la place Victor-Hugo - Page 138

  • Sophie Delassein, Le dernier testament de Maurice Finkelstein (Le Seuil)

    Sophie Delassein, Le dernier testament de Maurice Finkelstein (Le Seuil)

    J’avoue avoir un peu hésité avant de me lancer dans la lecture de ce roman, commis avec une certaine grâce par une journaliste œuvrant dans un grand hebdomadaire national (que je ne lis plus depuis des décennies) et écrit dans un style alerte, sobre, sans fioritures. Dans les premières pages, je commençais à me demander où voulait en venir cette femme ashkénaze, la cinquantaine conquérante, et je pensais même qu’elle n’arrivait pas à dépasser le niveau d’une fâcheuse médiocrité quand soudain, à la page 68 précisément, elle a dévoilé la gravité, que dis-je la grande, l’insupportable tragédie de l’existence humaine.

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  • Pierre Hadot, N’oublie pas de vivre…Goethe et la tradition des exercices spirituels (Albin Michel)

    Pierre Hadot, N’oublie pas de vivre…Goethe et la tradition des exercices spirituels (Albin Michel)

    C’est à une très agréable promenade, jalonnée de belles citations grecques et latines que nous invite le brillant helléniste du Collège de France, Pierre Hadot dont je découvre grâce à ce livre que son érudition germanique égale son expertise hellénistique. En effet, le défunt spécialiste de l’Antiquité grecque a minutieusement étudié les œuvres de l’auteur de Faust. Il connaît les ressorts secrets de son œuvre et sut entrer dans le cœur même du rapport de Goethe au monde, à la vie et à la nature. Un homme amoureux de la vie et du monde, vénérant la Nature avec un N majuscule, évitant l’érudition desséchante et la cuistrerie.

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  • Erri de Luca, Aller simple suivi de l’hôte impenitent (Gallimard, Folio)

     

     

    Erri de Luca, Aller simple suivi de l’hôte impenitent (Gallimard, Folio)

    Nos lecteurs ont déjà lu ici même des critiques très élogieuses des livres de l’auteur, un Italien autodidacte, polyglotte et assez bon connaisseur, dit-il, de l’hébreu biblique. Mais jusqu’ici je ne me suis occupé que de nouvelles et de romans de l’auteur. Avec le présent ouvrage consacré à la poésie, c’est une autre paire de manches .

    L’auteur entonne une longue complainte, toujours émouvante, qui dénonce l’attitude inhumaine de l’Europe, et singulièrement de son pays, l’Italie, à l’égard des migrants qui jonchent les fonds marins. La Méditerranée est devenue un cimetière marin. Il est difficile de faire un commentaire linéaire d’un si long poème. J’ai donc sélectionné quelques vers qui me paraissent assez clairs. Même si l’ensemble n’est pas uni de façon mogique. Difficile d’agir autrement.

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