LA GIFLE: COMMENT FAIRE RESPECTER SON AUTORITE?
Depuis quelques jours, un procès atypique défraie la chronique judiciaire : celui d’un professeur de technologie qui a giflé un jeune élève de 11 ans qui l’avait traité de «connard» devant toute la classe… les avocats de l’enfant et de sa famille ont plaidé que l’enfant n’avait pas été victime d’une violence mais de violences avérées. Le professeur a, pour sa part, reçu le soutien du Premier Ministre. Une affaire dont l’éducation nationale se serait bien passée en ce début d’été.
Le problème qui est posé, par delà cette péripétie, est bien celui de l’autorité et du respect des hiérarchies et des autorités. Comment un enfant de tout juste onze ans peut-il traiter ainsi son maître d’école ? Il y a là une démission des parents, de la société et de tous les organes intermédiaires qui nous aident à nous socialiser. Apparemment, tous ces relais n’ont pas fonctionné.
Etant moi-même professeur à l’Université de Genève après l’avoir été dans d’autres établissements à l’étranger, je ne fus jamais confronté à de telles situations, pour la bonne raison que nos étudiants sont déjà adultes. D’autres incivilités se produisent, mais jamais de ce type. Enfin, je ne suis nullement partisan de châtiments corporels. Sans accabler l’enseignement accusé, j’aurais opté pour un passage devant le conseil de discipline avec une exclusion de l’élève d’au moins trois jours.
L’Avocat Général ne l’entend pas de cette oreille puisqu’il a demandé 800€ d’amende à l’encontre du professeur… Je pense, pour ma part, qu’au lieu de faire le procès de insubordination et de l’insolence, on fait celui d’un homme qui n’a fait que réagir à une insulte publique minant gravement son autorité. Une relaxe avec un avertissement devrait suffire.
Vu de la place Victor-Hugo - Page 1391
-
A GIFLE: COMMENT FAIRE RESPECTER SON AUTORITE?
-
LA FIN DE LA PUBLICITÉ A LA TÉLÉVISION PUBLIQUE
LA FIN DE LA PUBLICITÉ A LA TÉLÉVISION PUBLIQUE
Conformément au vœu du président de la République, la publicité devrait disparaître des écrans de la télévision publique d’ici à 2012. Outre la révolution que cette mesure est censée entraîner pour les programmes (plusieurs heures par semaine à combler par d’autres émissions qu’il faut produire et donc financer) se pose la question de savoir comment combler le trou occasionné par les manques de recette : près d’un milliard d’euros par an… C’est principalement sur ce point que la commission présidée par Jean-François Copé a dû travailler. Elle rend ses conclusions et propose, entre autres, de taxer les fournisseurs d’accès à l’internet et de s’intéresser aussi à la téléphonie mobile… En revanche, il semble que l’augmentation de la redevance soit abandonnée.
La suppression de la publicité à la télévision publique est une bonne chose, à ce détail près qu’elle peut contribuer à la paupérisation d’un secteur déjà mal en point. Les aspects positifs, en revanche, ne sont pas négligeables : d’abord, cet assèchement du circuit financier va éradiquer quantité d’émissions bêtes et abêtissantes et chasser de leurs postes tant d’animateurs qui trompent notre jeunesse et la découragent de s’engager dans la voie du travail et de l’effort. Ensuite, de nombreux regroupements de moyens s’opéreront, ce qui va réduire des effectifs souvent pléthoriques. Enfin, la qualité devrait être de retour sur nos écrans. Comme chaque euro sera désormais compté, les chaînes publiques, si elles survivent, devront en compatibles.
C’est une véritable révolution qui se prépare. Elle portera un coup fatal au vedettariat, à l’argent facile et l’insoutenable légèreté de l’être.
Lien permanent Catégories : France -
ESCLAVES ET ESCLAVAGISTES…
ESCLAVES ET ESCLAVAGISTES…
La chaîne de télévision ARTE vient de diffuser une série de reportages extrêmement instructifs sur l’esclavage en Afrique d’où il ressort que les Européens ne furent pas les seuls à pratiquer ce commerce honteux d’êtres humains. Toutefois, ils y ont largement contribué. Le reportage donnait l’impression que l’écritoire de cette sombre histoire avait laissé de côté la participation de marchands arabes et aussi de négriers noirs, c’est-à-dire africains qui vendaient leurs propres frères.
La chose était connue mais les images et les commentaires ainsi que les débats lui donnent un relief particulier.
Lorsque je fus invité par le gouvernement à faire quelques conférences à Dakar, à la chambre de commerce, je fus conduit par bateau à l’île de Goré où nous eûmes droit à une visite guidée de la maison des esclaves. Quelle horreur ! Comment des êtres humains purent-ils traiter de manière aussi inhumaine d’autres êtres humains au motif qu’ils n’avaient pas la même couleur de peau ! Mais ce qui frappe encore plus, c’est la survivance de telles pratiques…
L’esclavage est une tare qui a affecté toutes les civilisations : pensons à la cité grecque et même à Aristote,, le grand philosophe qui répondait à la question de la différence entre un esclave et un outil… Un esclave, disait-il, est un outil qui parle.
LUNESCO a raison de commémorer chaque année une telle horreur ! Prions pour que de telles choses disparaissent de la surface de la terre.