POUR OU CONTRE LES TRENTE-CINQ HEURES ?
Oui, telle est bien la question qui se pose, singulièrement après l’apparente dissonance survenue hier entre les déclarations du Secrétaire général de l’UMP et son nouvel adjoint, membre du gouvernement et chargé, précisément, de la politique de l’emploi. Un mot tout d’abord sur cette dissonance : l’expression de deux opinions divergentes n’implique pas le désaccord mais plutôt la richesse du débat. Il est normal que les hommes débattent et qu’une autorité supérieure tranche. Les trente-cinq heures resteront donc la norme en matière de durée légale du travail.
Qu’ont apporté ces fameuses trente-cinq heures, voulues jadis par les socialistes ? Dans l’esprit de leurs concepteurs, il s’agissait de contraindre (n’ayons pas peur des mots) les chefs d’entreprise à embaucher à tour de bras, afin de résorber le chômage qui devenait endémique, sans pouvoir vraiment licencier si la conjoncture l’exigeait. Un dispositif compliqué parachevait le système en surtaxant les heures supplémentaires… Les socialistes croyaient mettre ainsi les chefs d’entreprise au pied du mur, oubliant un postulat de bas, à savoir que nous évoluons dans une économie libérale de marché. La réaction des entrepreneurs fut de changer de siège social, voire même de financiariser leurs actifs industriels : on vend tout, on récupère l’argent et on le place dans des valeurs boursières, de préférence, à l’étranger.
Le gouvernement actuel a pris le contre pied de cette doctrine économique dirigiste : voulant pallier la désertification industrielle et rendre attractive le pays aux yeux des acteurs économiques, il a fait de l’adage travailler plus pour gagner plus le maître mot de sa politique. Et pour compter les heures supplémentaires défiscalisées, on se fonde sur la norme (de plus en plus théorique, des trente-cinq heures). Si vous travaillez plus, c’est-à-dire après les trente-cinq heures, eh bien, vous recevrez plus d’argent. Sinon, vous avez parfaitement le droit d’en rester là où vous êtes…
Ceux qui prônaient le démantèlement de la loi voulaient administrer un électrochoc au pays, les autres font preuve de plus de pragmatisme et de prudence. N’oublions jamais la nature frondeuse du pays et de ses habitants.
Vu de la place Victor-Hugo - Page 1410
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POUR OU CONTRE LES TRENTE-CINQ HEURES ?
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EST-CE QUE LES ALLEMANDS SAVAIENT CE QUE PRÉVOYAIT LA SOLUTION FINALE?
"Wir wussten gar nichts" : nous ne savions absolument rien… Telle était l’antienne reprise unanimement par les masses allemandes après la chute et la ruine du Reich nazi. L’auteur de cet ouvrage, spécialiste reconnu de l’holocauste, tente, avec succès, d’analyser le mécanisme de cette ignorance volontaire et de cette indifférence feinte. Il s’est aidé, pour y parvenir, des archives des villes et des villages, jadis gouvernés par les Nazis. Il a aussi consulté la presse nazie, les organisations des travailleurs et les rapports que les officines nazies envoyaient au gouvernement central du Reich depuis les provinces. En effet, les hitlériens avaient procédé à un maillage très fin du territoire et analysaient les réactions de la population devant la propagande anti-juive. Et nous devons bien reconnaître qu’elle fut contrastée et que les dirigeants nazis durent en tenir compte, au moins momentanément, pour moduler la dureté de la répression et des persécutions.
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VERS UNE NOUVELLE PHILOSOPHIE DE L’HISTOIRE…
Le philosophe allemand Hegel qui tint la plus belle chaire d’université de Berlin jusqu’à sa mort vers 1830, disait, entre autres, que la lecture des nouvelles, donc des journaux, était une sorte de prière quotidienne. Elle permettait de nous unir, de nous relier (comme le terme religion) au reste d’une région, d’un pays. On n’en était pas encore à l’autoroute de l’information ni à l’internet qui unit directement l’individu le plus isolé au monde entier, devenu un véritable village…
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