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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1498

  • Ben Laden et nous

     

     

        Cette journée du 11 septembre aura paru interminable à certains d'entre nous: quelques hommes d'affaires ont même repoussé à une date légérement ultérieure leurs rendez vous pris pour ce jour craignant qu'il ne soit fatidique… Ceci a même donné des idées à de mauvais plaisants qui ont déclenché une alerte générale de la police féférale allemande…

     

       Mais la menace est hélas très réelle… Quelques questions se posent cependant: L'homme le plus recherché du monde est-il encore vivant? Cette cassette si libéralement diffusée est-elle authentique? On ne sait plus que penser.

     

       Il est vrai qu'un Ben Laden vivant et menaçant est fort commode: cela permet de renforcer la lutte contre le terrorisme de par le monde et de justifier, au passage, tant d'autres choses…

     

       Une chose demeure toutefois indéniable: De l'Algérie à Israël, des terroristes ont frappé, soit pour s'en rendre à un chef d'Etat Abdelaziz Bouteflika, soit pour blesser des soldats isréaliens en garnison près d'Ashkélon. Dans les deux cas, le terrorisme n'est pas mort. Sommes nous bons pour une guerre de 10 ou de cent ans?
     

  • Le cardinal Lustiger

      

        Dans sa livraison du week end, Le Figaro publie la tribune d'un rabbin français qui revient sur le cas du défunt cardinal; au gré de l'auteur de cette tribune, le cardinal était un prince de l'église et ne pouvait donc plus être juif… Pour appuyer ses dires, l'auteur se réclame d'un principe rabbinique qui  stipule que même si un juif commet une faute, il reste toujours juif.(af al pi shé hatta, Israël hu) Mais l'auteur interprète ce principe dans un sens bien spécial puisqu'il ajoute qu'il reste juif, sauf si la faute commise est l'apostasie. C'est-à-dire si l'intéressé a changé de religion. Et d'autres termes, s'il se convertit à une autre religion…

        Cette interprétation pose problème car les sages rabbiniques considéraient que même l'apostasie n'était pas un facteur dirimant et que, somme toute, le péché capital était justement l'apostasie. Ce qui signifie que même si un juif quitte sa confession il n'en est pas moins juif.

     

        Le grand historien judéo-hongrois Jacob Katz, autorité éminente en matière d'érudition et de droit rabbiniques, avait expliqué dans une excellente étude diachronique sur la question, que même dans ce cas d'apostasie, l'apostat pouvait revenir et donc continuer de revendiquer son appartenance à la religion juive. Ce qui était justement le cas du défunt cardinal.

     

        En réalité, il faut savoir que la jurisprudence rabbinique ne porte que sur la définition razbbinique de l'identité juive. Or celle-ci n'est qu'une catégorie parmi d'autres puisque l'appartenance au judaïsme n'est pas seulement (exclusivement) de nature religieise. les rabbins ne pouvaient accepter que l'identité juive religieuse. Or, il en existe d'autres, tout aussi légitimes. Mais le cas du cardinal est complexe: il considérait que le christianisme était la vérité du judaïsme et que ce dernier avait trouvé son accomplissement dans le christianisme. Ce qui est inexact, à la fois aux plans historique et théologique.

     

       Il faut déplacer le centre de gravité de la question vers un plan éthique: peut-on interdire à un homme de revendiquer deux identités qui, à ses yeux, n'étaient pas mutuellement exclusives?
     

  • La visite du pape Benoît XVI en Autriche

     

     

        Le pape Benoît XVI voyage beaucoup moins que son prédécesseur mais il se déplace tout de même aussi. Au fond, c'est la continuation ou la reprise de l'antique tradition apostolique, notamment paulinienne, qui entendait porter la bonne parole ou la bonne nouvelle aux confins de l'univers…

      Et comme jadis, les déplacements ecclésiastiques suscitent des critiques et des protestations: jadis, Paul (il le dit lui-même avec un peu d'exagération) subissait toute sortes de vexations et de punitions, aujourd'hui, ce sont les manifestations des uns et des autres contre le Saint Père.

       
         Mais qui pourrait reprocher au chef de l'eglise ctaholique de tenter d'endiguer la déchristianisation de notre continent? En outre, le pape ira se recueillir sur le mémorial de la Shoah aux côtés du grand rabbin de Vienne.
     

    Lien permanent Catégories : Religion