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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1499

  • Le Pakistan, encore et toujours

     

     

       Depuis la publication du livre de Samuel Hunttington sur le choc des cultures et des civilisations, on n'a pas suffisamment insisté sur les retombées politiques de ces disparités des valeurs. J'en veux pour preuve et exemple le fait que l'Occident a dû se choisir des alliés et des affidés dans des camps assez inattendus.

     

      L'exemple du Pakistan est éloquent: voici un pays de plus de 160 millions d'habitants, tenu par un général venu au pouvoir à la suite d'un coup d'Etat mais qui représente pour l'Europe et les USA la dernière chance de salut pour endiguer la résurgence d'un régime comme celui des talibans.

     

     Les USA eux-mêmes ont beau dénoncé la duplicité de la politique du régime en place, ce dernier leur précieux puisqu'il donne, au moins, l'apprence de combattre le terrorisme… Certes, le général-président est sincèrement intéressé à lutter contre le terrorisme et l'islamisme, mais il doit, tout autant, ménager les sensibiltés d'une partie de son armée et des services spéciaux… On l'a vu avec le cas de l'assaut donné contre la Mosquée rouge…

      Que faire? Même la pratique d'une authnetique dialogue des cultures prendra des décennies, or la situation est uurgemment préoccupante.
     

  • Les élections législatives au Maroc

     

     

       Un peu plus de quize millions de marocains votent pour l'Assemblée législative de leur pays. Le Maroc est un très beau pays, peuplé par des gens ouverts et tolérants mais qui est, depuis peu, gangréné par la menace terroriste.

     

       Ici aussi, comme en Algérie (et pire encore, puisque le pays ne dispose pas des mêmes ressources financières) les inégalités sont criantes, le népotisme roi et la jeunesse, même diplômée, désœuvrée et sous employée.

     

      Tout le monde reconnaît les mérites du jeune roi Mohammed VI qui a libéralisé le régime hérité de son père mais qui se trouve face à une tâche immense.  La plupart des jeunes marocains (moyenne d'âge: 23 ans) estiment que leur pays ne leur donne pas assez de perspectives de développement et d'épanouissement.

     

       Et c'est là tout le problème: ces frustrations sociales poussent dans les bras de l'intégrisme une foule de jeunes gens, désespérant de changer leur vie. Que faire? Peu de choses; et pourtant, si le Maroc tombait dans l'escarcelle des islamistes, ce serait un coup fatal porté à la politique euro-méditerranéenne.
     

  • Le drame algérien

     

     

       Le dernier attentat de Batna (Algérie) commis selon les méthodes d'al-Qaïda, montre que le terrorisme islamiste n'a pas désarmé. Il semble que l'acte visait tout particulièrement le président Bouteflika qui se rendait dans cette ville pour une visite officielle. Le bilan se monte à quinze morts!

       Par delà le drame en lui-même, se pose la question de la stabilité -politique et géo-stratégique- d'une région en bordure de la Méditerranée et dont les relations avec l'Europe, et singulièrement la France, sont très importantes. Tous ces régimes d'Afrique du Nord -et même au delà- souffrent d'un déficit de démocratie et d'une très inégale répartition des richesses.

     

      Le problème est que les intégristes algériens se donnent des airs de démcorates si les élections les portent au pouvoir; mais ensuite, cela aura été la dernière fois que le vote aura pu s'exprimer. Car, après coup, comment rendre leur liberté aux électeurs qui opteraient pour un retour en arrière?

      D'où le soutien que nos régimes occidentaux sont contraints d'apporter aux autorités en place tout en sachant bien que celles-ci ne donnent pas entière satisfaction.